ϟ SORTILÈGES : 171
ϟ CRÉDITS : (a) wildworld (s) tumblr
ϟ PSEUDO : slytherns (eve)
ϟ AVATAR : kaya scodelario.
ϟ MES COMPTES : nop.
ϟ ÂGE DU PERSO : vingt-deux océans qui se sont écoulés, vingt-deux dans lesquels elle aime voguer, certains la disent éternelle. et elle l'est, à sa manière.
ϟ SANG DE SORCIER : un sang mêlé que ses parents auraient souhaité plus pur.
≈ PROFESSION : elle aurait aimé jouer avec les dragons mais c'est sa seconde passion, doucement vendue par papa et maman, qui l'a conduite à devenir langue-de-plomb, en formation.
ϟ STATUT CIVIL : elle dévore les âmes, caresse les coeurs, c'est une course infernale à laquelle elle refuse de mettre fin.
ϟ ANCIENNE MAISON : serpentard, c'est au milieu de celle-ci qu'elle s'est faite une place, qu'elle est devenue un nom.
ϟ DON MAGIQUE : métamorphomage, reine des ombres, elle tient au creux de sa main l'empire des apparences.
| Sujet: (a) if you close your eyes, you see darkness. Mar 22 Déc - 21:01 | |
| if you close your eyes, you see darkness. there has to be a way. to care for the wounds without reopening them. to name the pain without inviting it back into me.
son coeur martèle le silence. boum, boum boum. le journal arrête de trembler puis s'effondre. elle ne suit pas le mouvement. elle est stoïque, tout son corps est de pierre et elle est gravée dans le marbre. les yeux ouverts sur le vide, mais le regard sec, tellement sec. la gorge nouée, les lèvres pincées. sa mine est remplie d'un effroi qu'elle n'a jamais connu jusque là. pas même quand papa hurlait et levait la main. le monde continue de tourner mais elle ne danse plus. sa salive est mercure : elle n'arrive pas à déglutir, et bouger, et vivre. pendant une seconde qui dure une vie, tout est trop pénible. ses jambes finissent par trembler et elle a envie de vomir. lily a disparu.
elle n'est pas sortie de la journée. jade, elle est du genre mélodramatique. mais elle a tellement, tellement peur de la perdre. le plancher grince et les portes font du bruit. warner est rentré. pourtant elle ne dit rien et reste longtemps, longtemps silencieuse. une minute de silence, puis deux, puis trois. mais jamais assez. cela ne ramène pas le rire de lily.
c'est warner qui l'oblige à ranger le lendemain. elle ne le fait pas. il faut qu'elle trouve lily. elle n'est pas grand chose, jade, sans lily. la môme connait tous les murmures désespérés de son âme et panse ses maux quand tout devient trop sombre et elle ne peut pas la perdre. elle ne peut pas. on vous avez prévenu pourtant : jade n'a pas la conscience tranquille. c'est une épave. elle avait jeté l'ancre, pour ne pas être emportée par les flots. mais voilà, lily n'est pas là.
alors elle se met à courir. courir plus vite qu'elle n'a jamais couru, jusqu'à ce que ses os se brisent, que ses tibias se fendent, que ses muscles s'atrophient, que son coeur rate un battement puis les autres. que son palpitant meure d'avoir été trop grand pour sa poitrine. et elle court. elle ne sait pas bien ou elle va, et pourtant, il n'y a qu'un seul prénom au-dessus du brouhaha: albus. il savait. il savait parce que c'est un potter et il y était et c'est un idiot doublé d'un imbécile. il aurait dû la prévenir dès le début, il aurait dû... il aurait dû faire quelque chose. la colère est un insidieux serpent qui vient la mordre. son poison ne tarde pas à être mortel et ses poings tombent sur le premier mur qu'ils trouvent. ils frappent, une fois, puis deux. les couleurs jouent dans ses cheveux alors que les égratignures colorent les jointures de sa main. elle fait souvent ça, aussi, quand elle n'est pas bien. après l'affreuse dépendance, elle devient l'hideuse violence. elle peut même entendre les craquements et les gémissements de son propre corps. c'est comme si les mâchoires de la vie s'ouvraient en grand, grinçant des dents, s'éveillant sur l'ignominie de la race humaine. la douleur n'existe pas. la tête lui tourne, ses pensées se télescopent, mais elle ravale ses larmes. elle tente de ne pas hurler en plein jour devant les passant, et elle glisse des souvenirs dans sa poitrine, bien au chaud. la vengeance ne lui a jamais paru aussi douce. ses cheveux sont d'un bleu pâle qui fait immédiatement reculer : il calque ses nuances sur le bleu de ses yeux. ce bleu délavé et perdu d'une âme égarée. si ses pas sont assurés, ses mains ensanglantées tremblent. jade a repris la course et elle n'a qu'un nom sur les lèvres : albus. il faut qu'elle le trouve. elle ne sait pas bien pourquoi elle a besoin de le trouver mais peut-être qu'il lui faut un visage à malmener pour reprendre le contrôle de la machine. peut-être aussi qu'elle a besoin qu'il la répare, aussi. après tout ils sont faits sur le même modèle, il doit savoir comment lui remettre les idées en place. elle est un os fracturé qui ne s'est pas ressoudé. il ne suffit pas de recoller les éclats avec de la colle puis de prétendre que tout marche à merveille pour qu'elle retrouve des pensées claires et limpides. tout cela est un mensonge.
il lui faut la terre, car elle se noie dans l'océan. et alors elle n'a plus que l'écorce des yeux de potter à l'esprit.
elle finit par apercevoir sa silhouette après avoir transplané à godric's hollow. elle ne sait plus bien pourquoi elle a eu ce village en tête, ni pourquoi ses pas l'ont mené à la forêt. cela fait des heures qu'elle erre, et elle n'est plus sûre de rien. elle ne court plus : elle a les poumons en feu, la mine rougie par l'effort, les mains douloureuses et les yeux fous. elle a l'air prête à étrangler n'importe qui. ses pas la mènent directement au garçon. elle ne s'attarde ni sur son regard, ni sur son apparence, la première chose qu'elle fait, c'est balancer son poing douloureux en plein sur sa mâchoire là ou quelques temps plus tôt elle déposait des baisers. le contact doit lui fait aussi mal à lui qu'il ne lui fait mal à elle. le problème avec jade, c'est elle vise bien, et elle vise vite. 'elle a disparu. DISPARU. et toi tu fais ta promenade de santé... et personne ne m'a rien dit... c'est lily, par merlin! ET POURQUOI PERSONNE NE M'A PREVENU? j'aurais dû le savoir, j'aurais pu aider... mais non, les potter, ça ne partage rien. bande d'idiots égoïstes et égocentriques... C'EST MA MEILLEURE AMIE BORDEL.' elle demande, elle hurle, les mots s'entrechoquent contre ses dents et tremblent un peu. elle a la voix qui déraille comme si elle a trop crié mais c'est la première fois depuis deux jours qu'elle entrouvre les lèvres pour laisser sortir autre chose que du silence. elle finit par redresser la tête vers albus et ce qu'elle y voit la foudroie sur place. le bleu pâle coule de ses cheveux jusqu'à sa poitrine et semble mourir dans sa cage thoracique : il ne reste d'elle que cet océan sous ses paupières et le noir insondable de ses cheveux. il n'y a plus que cette douleur qui doit certainement faire écho dans la poitrine d'albus. elle est autant sa soeur que la sienne, après tout. puis elle ne sait pas, parkinson, ou il était depuis tout ce temps. elle ne sait pas ce qui lui est arrivé, ce qui est arrivé à scorpius, elle n'a rien lu parce qu'elle ne lit jamais rien. le monde pourrait tomber à la renverse qu'elle ne le saurait pas. alors jade fait comme elle aurait fait avec sa meilleure amie : elle vient le serrer entre ses bras autant qu'elle ne se serre contre lui. sa tête posée contre son coeur, elle écoute les battements et reprend doucement sa respiration. 'tu étais ou, toi?' elle souffle contre son torse, pas prête à le lâcher. à dire vrai, il pourrait la pousser de toutes ses forces qu'elle resterait fermement accrochée. elle aime bien là ou elle est.
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