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| if we ever meet again (feat. raina) | |
| Auteur | Message |
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ϟ SORTILÈGES : 19
ϟ CRÉDITS : * { lux
ϟ PSEUDO : juice
ϟ AVATAR : oscar isaac
ϟ MES COMPTES : only one
ϟ ÂGE DU PERSO : trente et un ans
ϟ SANG DE SORCIER : sang-mêlé
≈ PROFESSION : reporter pour le chicaneur
ϟ STATUT CIVIL : célibataire
ϟ ANCIENNE MAISON : serdaigle
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : poirier ~ dent de farfadet ~ vingt trois centimètres
ϟ LOCALISATION : londres
| Sujet: if we ever meet again (feat. raina) Mar 22 Déc - 21:25 | |
| if we ever meet again feat. raina slughorn Voilà maintenant cinq semaines qu'il foulait de nouveau le sol de sa patrie britannique. A défaut de soleils écrasants, de neiges éternelles ou de forêts denses, il avait retrouvé le temps capricieux de la capitale anglaise, avec son crachin habituel et ses balais de taxis noirs et de bus rouge à étages. L'hiver avait doucement glacé l'air. La rosée du matin s'était transformée en givre, pour recouvrir les toits d'une fine pellicule blanche. Avec sa peau tannée et ses lunettes de soleil coiffant ses cheveux bruns, Julius ne passait pas inaperçu auprès des autres clients du Chaudron Baveur, lieu où il louait une modeste chambre en guise d'appartement. Depuis qu'il était de retour à Londres, il n'y avait guère passé plus de temps que pour y dormir ou écrire quelques heures. Le confort sommaire de l'espace ne le dépaysait pas des auberges dans lesquels il avait l'habitude de résider lorsqu'il était en voyage. Souvent la chambre était étroite et le lit rudimentaire. On ne loge pas dans des cinq étoiles lorsque l'on travaille pour le Chicaneur. Peu importait à Julius qui avait toujours préféré les pièces exiguës et familiales aux salles de banquet. De plus, il n'avait pas besoin de vivre dans un palace, si c'était pour y vivre seul. Son manque d'attache lui avait toujours conféré une certaine liberté, même si aujourd'hui il devait accuser le coup d'une profonde solitude à Londres. Bien sûr, il y avait ses parents, dont le manoir n'était qu'à quelques kilomètres en banlieue, mais il n'avait pas encore osé s'y rendre ou plutôt y entrer. Comme toujours, il s'était terré dans le travail avec ses investigations pour le Chicaneur. Il avait eu beaucoup de faits à rattraper, puisqu'il se trouvait hors pays lors des événements de novembre. Il avait vite été contacté par ses collègues du journal, mais il avait raté le superbe oratoire de « la mystérieuse Minerve » dont on ignorait encore le nom au jour d'aujourd'hui. Les questions autour de la Fraternité s'étaient très rapidement multipliées au sein de la société sorcière et les membres de l'équipe du journal s'étaient prêtés au jeu des affabulations, des conspirations et aux théories du complot. Le Chicaneur avait toujours soutenu la cause de Harry Potter et ce, bien avant même la naissance même de Julius. Ce dernier lui faisait confiance et pensait sincèrement que c'était un auror brillant. Il avait parfois croisé sa route au détour d'une séance de dédicace donnée par son père. Potter, Shacklebolt et le Ministère tout entier avaient participé à la défense de son père au lendemain de la Bataille de Poudlard. Car Mondingus Fletcher s'était lui aussi battu après tout, aux côtés de l'Ordre du Phénix. Dès lors, Julius avait fait de nombreuses recherches sur l'origine de la Fraternité et son lien possible (quoique fortement évident) avec la descendance de Merlin et de ses reliques. Le reporter travaillait depuis plusieurs semaines d'arrache-pied (il n'avait pas été réparti à Serdaigle pour rien) afin de démêler le vrai du faux dans ce nuage de mystères. Ils épluchaient ses contacts et ses connaissances lointaines. Aujourd'hui, il avait rendez-vous au Ministère avec une jeune dactylographe du Département de la justice magique, qu'il avait réussi à convaincre par quelques phrases bien tournées, de lui accorder une petite entrevue pour parler de son métier. Bien entendu, Julius cherchait davantage à en savoir sur les agissements internes du Ministère, que de connaître le rôle prépondérant de la machine à écrire au sein des bureaux administratifs. Les secrétaires avaient – tout comme lui – une langue bien pendue et des yeux partout, ce sur quoi il comptait pour obtenir des informations indiscrètes.
Ce matin-là, il avait donc pris tôt la direction du centre de Londres pour se rendre au Ministère. Sa carte de presse dans la poche, un costume crème sur le dos et son plus beau sourire aux lèvres, il avait emprunté l'entrée des visiteurs dans la vieille cabine rouge pour descendre dans les entrailles du bâtiment. Il était environ neuf heures du matin et l'atrium grouillait de sorciers arrivant pour l'embauche. Rangeant nonchalamment sa montre à gousset dans la pochette de son veston, Julius se hâta vers le bureau de la sécurité situé au fond du gigantesque hall d'entrée. Durant sa marche, son regard fût naturellement attiré par la magnifique fontaine de la Fraternité magique... Il s'arrêta un instant devant elle pour la détailler plus attentivement. La fontaine de la Fraternité magique ? Pourquoi n'y a-t-il pensé avant ? Ni une, ni deux, Julius sortit un vieux calepin et un petit crayon de bois pour noter sa soudaine illumination. Un fois chose faite, il rangea le calepin dans la poche intérieure de son costume et glissa le crayon à papier derrière l'une de ses oreilles. Comme il s'y attendait, le vigile du bureau de la sécurité le toisa avec méfiance dessous sa casquette noire, à la vue de sa carte de presse. La photo d'identité sur le recto adressait divers clin d’œil malicieux, ce qui ne manqua pas de décrocher un sourire moqueur à Julius. Finalement, il fût autorisé à circuler à l'intérieur du Ministère après la délivrance d'un badge de « visiteur exceptionnel ». Le reporter se dirigea vers les ascenseurs du personnel et entra à l'intérieur de l'un d'eux. Il salua son voisin de cabine, qui était en train de lire La Gazette du Sorcier et appuya sur le bouton de l'étage du Département de Justice Magique. Julius fût projeté en arrière au démarrage de l'appareil et se rattrapa de justesse à la poignée de maintien. L'ascenseur vira de bord, puis monta d'un étage pour s'arrêter au Département des Mystères. Les portes de fer s'ouvrirent et un groupe de sorciers et de sorcières s’engouffrèrent à l'intérieur, forçant Julius et son voisin, à se serrer à l'arrière de la cabine. « Ne fait pas cette tête Raina, ce n'est pas comme si le Ministère avait explosé » déclara un homme aux cheveux étrangement violet. Le cœur de Julius s'arrêta cinq secondes de battre et son visage se figea dans une expression de stupeur (stupidité et peur, pour le coup). Il se recroquevilla contre la paroi de l'ascenseur et jeta un coup d’œil aux individus qui venaient d'entrer. A côté de l'homme aux cheveux violet se tenait un petit bout de femme aux cheveux blonds et au visage enfantin que Julius reconnu immédiatement. Lorsque la jeune femme tourna la tête pour parler à son collègue, le brun se saisit brusquement du journal de son voisin pour se dissimuler derrière. A l'instant présent, il aurait voulu transplaner le plus loin possible d'ici, mais cela n'était pas réalisable dans l’enceinte du Ministère. La conversation continua entre les deux sorciers et Julius scruta avidement le numéro des étages sur le cadrant lumineux. Plus vite ! Pensait-il, alors qu'il jetait parfois des coups d’œil curieux en direction de la jeune femme. Finalement, l'ascenseur s'arrêta en annonçant l'accès au Département de la justice magique. Toujours caché derrière son journal, Julius se fraya difficilement un chemin vers la sortie, le cœur battant. « Mon journal s'il vous plaît ! » pesta le propriétaire du périodique, alors que le brun posait le pied sur le carrelage de l'étage. Le sorcier arracha le journal des mains de Julius et fit sauter le badge « visiteur » de sa boutonnière. Le reporter se précipita au sol pour le récupérer, mais sa main rencontra celle de la jeune sorcière aux cheveux blonds...
© TEMPORIS HEREDITAS 2015 |
| | | ϟ SORTILÈGES : 45
ϟ CRÉDITS : © kttniss.
ϟ PSEUDO : Marido/Castiells.
ϟ AVATAR : Jennifer lawrence.
ϟ MES COMPTES : Un seul.
ϟ ÂGE DU PERSO : Ses traits poupins, et son visage de gamine sont aisément trompeurs en la matière, pourtant malgré les apparences Raina vient de fêter ses vingt-huit ans.
ϟ SANG DE SORCIER : Sang pur. Bien en marge des des considérations que l’on pouvait autrefois porter à la qualité du liquide pourpre (notamment du côté de son paternel), Raina est aussi fière qu’indifférente sur le sujet.
≈ PROFESSION : Potionniste au département des mystères.
ϟ STATUT CIVIL : Célibataire, toutefois il y a cette odeur reconnaissable entre mille dont le spectre la suit à la trace. Elle a beau vouloir l'oublier, elle l'a dans la peau..
ϟ ANCIENNE MAISON : Serpentard comme pratiquement tout le reste de la famille; le choixpeau a pourtant longuement hésité avec Serdaigle..
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : Frêne, vingt-deux centimètres et demi, poil de centaure.
ϟ DON MAGIQUE : Aucun.
ϟ LOCALISATION : Présente à Londres tout au long de l'année, elle s'exile tantôt à Hereford lorsqu'elle a besoin de repos.
| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Ven 25 Déc - 21:15 | |
| if we ever meet again feat. raina slughorn & julius fletcher. L’effervescence était à son comble aux abords de l’entrée du ministère où les mesures de sécurité avaient été renforcées. Depuis les événements de novembre, le gouvernement prenait très à coeur la défense de ses employés, et se targuait en parallèle de la mise en place d’un plan sans failles pour assurer la maintien de l’ordre au sein de la population. Dès lors, non content de passer des contrôles drastiques pour circuler entre les murs du bâtiment, il fallait régulièrement se plier à des visites impromptues de l’inspection, lesquels s’échinaient (en théorie) à vérifier que chacun vaquait efficacement à ses occupations. Et pour quoi ? A cause de vagues murmures qui courraient sur d’hypothétiques agents doubles au sein de cette grande et vénérable organisation magique. Des termes qui ne pouvaient pas manquer d’arracher un sourire narquois à Raina… Il avait fallut attendre que leur quotidien soit secoué pour que les têtes pensantes décident enfin d’agir, et de donner un coup de pied dans la fourmilière. Une action aussi vaine que les mots prononcés lors de la conférence du ministre Fawley. Quiconque voulait renverser les gouvernants actuels ne se laisserait pas tromper par des mesures aussi futiles que celles auxquelles ils devaient se plier docilement chaque matin. Et puis comment traquer un ennemi invisible ? Car en plus du vol des reliques, une organisation occulte appelée la Fraternité avait ajouté son grain de sable à l’édifice. La réponse de l’autre côté avait été immédiate, et dans les étages supérieurs des groupes de réflexion avaient été crée pour réfléchir au sujet. Une pluie de gallions dépensée pour entretenir des idiots en costume trop occupés à comparer leur taille de baguette, et parier sur des jeux moldus plutôt que de se pencher sur des moyens d’agir efficaces. Il y avait effectivement des troubles au sein même de l’institution et malheureusement toutes ces guéguerres internes polluaient les esprits de beaucoup de bureaucrates, y compris le sien, et elle commençait à se poser des questions. Il était loin le temps où la sorcière aurait donné le bon dieu sans confession au ministère…. Sa foi ébranlée, elle s’était même permise de balancer ici ou là des informations supposées confidentielles à des journalistes, dans l’espoir d’effrayer certains collègues qu’elle jugeait sur la tangente. C’était néanmoins être de mauvaise foi en son cas, car elle même n’avait pas de réel parti pris dans cette histoire. Tantôt fidèle aux idéaux familiaux, et tantôt électron libre, elle oscillait entre deux bords sans vraiment choisir fermement de camp. Elle avait bien essayé de se rapprocher de son oncle afin de prendre la température et de trouver des conseils avisés, hélas, Horace était on ne peut plus neutre. La grande bataille de Poudlard l’avait éreinté physiquement, et à part ressasser de vieilles anecdotes ou vanter des mets culinaires, il rejetait toute discussion alternative. A l’exception faite des reliques de Merlin qui attisaient sa curiosité légendaire. Il lui avait d’ailleurs promis de se renseigner en catimini, mais les nouvelles n’étaient pas au rendez vous, et sans doute s’était-il endormi dans un de ses nombreux ouvrages avant d’avoir pu envoyer le moindre hibou. Une fois n’était pas coutume, Raina était seule maitre à bord, et devrait se débrouiller comme elle pouvait pour garder la tête hors de l’eau. Pourtant il lui semblait avoir tellement de choses à gérer que son cerveau allait exploser : outre des ennuis au département des mystères elle essuyait des problèmes personnels qu’elle traînait comme des poids lourds implacables dans son dos. L’ombre de son père planait toujours sur ses épaules et elle s’était remise à cauchemarder le soir… D’ordinaire si ses potions l’aidaient, dernièrement elles étaient devenues futiles et à défaut de pouvoir trouver un sommeil serein, elle avait exploité ces moments de clarté pour activer ses contacts, et se pencher sur son futur. Des pistes s’étaient révélées intéressantes, là où certaines ne méritaient même pas d’être exploitées. Et plus les jours passaient, plus la balance dardait tomber en faveur d’un côté, qu’elle gardait secret pour l’instant. L’heure n’était pas à la mutinerie, pas encore du moins.
Ce matin là, elle était bien trop préoccupée par ses missions qui s’accumulaient sur son bureau, et était d’une humeur exécrable. Depuis qu’elle était arrivée, elle n’avait fait que râler intempestivement et les litres de café ingurgités n’avait fait qu’entretenir sa velléité. La hiérarchie lui reprochait de ne pas avoir réalisé ses exercices correctement la veille en ratant la confection d’une potion de force. Dans les vagues lignes du rapport, il était précisé que cette dernière n’avait pas eu le résultat escompté, et que la couleur était bien loin de la gamme habituelle. A la lecture de ces mots, ses dents s’étaient serrés : il y avait bien mieux à faire que de batailler sur la nuance de la concoction. Et comme si ce n’était pas suffisant, la justice magique avait décidé de l’auditionner au sujet d’un déplacement dans le cadre de ses fonctions qui ne s’était pas déroulé comme prévu. Suite à un débordement, des moldus avaient été mêlé à des agissements magiques, et une pagaille monstre avait secoué la stratosphère de leurs médias. Ce n’était tout de même pas de sa faute si les aurors faisaient n’importe quoi en usant à tord et à travers de sortilèges. « Je reviens, je dois monter voir les grattes papiers. » Lâcha t-elle à la modeste assemblée dans un soupire qui en disait long sur ses opinions. « Je viens avec toi, attends. » Darius se précipita à sa suite, un tas de papiers sous le bras. Bien que relativement idiot sur les bords - il ne retenait rien de ce qu’on lui disait - sa compagnie était plaisante, et il avait le mérite de payer régulièrement des whiskys purs feus après le travail. A eux deux, ils pénétrèrent dans l’ascenseur qui se remit aussitôt en branle en emportant ses occupants tous serrés les uns contre les autres. Elle détestait cette machine autant que la promiscuité qu’il offrait. « Ne fait pas cette tête Raina, ce n'est pas comme si le Ministère avait explosé. » C’était tout comme, mais elle ne dit rien se contentant de secouer la tête en signe de désapprobation. Par ailleurs son esprit lui envoyait des signes de danger… Comme une sensation de déjà vu sur laquelle elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Une sorte d’odeur familière…. « Je me demande juste quand ils vont cesser de nous emmerder avec leurs paperasseries. J’ai mieux à faire que de perdre mon temps avec cet imbécile de Marcus. » Et ce fichu engin qui avançait à deux à l’heure allait finir par avoir raison de ses nerfs à fleur de peau si il ne se dépêchait pas de gravir les étages. La libération retentit finalement lorsqu’une voix électronique leur annonça l’accès au Département de la justice magique. Presque tout le monde se précipita avec hardiesse vers l’extérieur, en poussant des coudes, ce qui ne manqua pas de la faire ronchonner davantage. Machinalement ses pieds trouvèrent la direction la plus rapide vers les bureaux tant convoités, mais elle fut stoppée net par deux sorciers qui se chamaillaient pour un journal. Elle eut à peine la possibilité de faire une remarque qu’un badge visiteur atterrit sur le bout de sa chaussure, l’obligeant à se baisser pour le rendre à son propriétaire. Sa main effleura celle du mauvais bougre qui avait mal choisit sa journée pour se mettre au devant de Raina Slughorn. Et cette même main eut un mouvement de recul - un tremblement - lorsqu’elle croisa le regard de l’homme en costume. « Qu’est ce que… » S’agissait-il d’une mauvaise plaisanterie ? C’était impossible… Pas lui. Pas ici. Pas après quatre ans. Et surtout pas maintenant. Son estomac se retourna de milles et une façons, tandis qu’elle faisait bonne figure, arborant un visage aussi neutre que possible. Debout, elle ajusta les plis de de sa chemise rouge en époussetant une poussière invisible. « Julius Fletcher. » C’était donc ça qui l’avait interpellé dans l’ascenseur ! Ce parfum répugnant dont il versait pratiquement une bouteille sur lui chaque matin; elle en eut presque la nausée. « Qu’est ce que tu fiches ici ? T’as décidé de te lancer dans la politique ? Beau parleur et mythomane de surcroit, je pense que tu as toutes tes chances. » Elle lui en voulait tellement et elle du se mordre la joue pour s’empêcher de le frapper. Partagée entre la colère et le dégout, elle n’en revenait pas qu’il ait eu le culot de venir ici. Une chose était sûre il n’avait pas changé : un sourire en coin ridait son visage bronzé tandis que des yeux rieurs l’observaient. Il en eut presque été beau, si ce qu’il avait fait n’eut pas été impardonnable. Un raclement de gorge sur le côté lui rappela l’existence de Darius, qui, confus les observait tout les deux avec égarement. « Je te rejoins, pars devant. » Elle n’était pas prête de lâcher Fletcher, et encore moins de le laisser seul à courir à droite et à gauche. Fouineur et bavard comme il était, cela ne présageait rien de bon. « Est ce que je dois prévenir la sécurité pour leur dire qu’un voleur est ici ? » Elle le toisa avec intérêt, cherchant vainement à comprendre. « Quoi que…. Tu serais encore capable de les embobiner eux aussi… Tu as trente secondes pour me donner la raison de ta présence ici avant que je te fasse virer. » Contrairement au jour où il l’avait quitté sans rien dire, la laissant par ses propres moyens, désormais Raina était en position de force. « Et par pitié épargne moi ton baratin habituel. Viens avec moi. » Se saisissant de son bras elle le traina sur le côté afin que ce ballet de robes noires n’assiste pas à ces retrouvailles prématurées.
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| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Jeu 7 Jan - 11:37 | |
| if we ever meet again feat. raina slughorn La ville de Londres devaient compté approximativement 8 306 000 habitants, dont environ 15% étaient des sorciers et dont moins de 6% de ceux-ci travaillaient au Ministère de la Magie. Sur ce nombre ridicule de sorciers disséminés dans la masse informe de la fourmilière londonienne, il avait fallu que Julius croise la SEULE personne en ce monde qu'il voulait à tout pris éviter. Son ancienne professeure de divination cinglée à Poudlard lui aurait certainement dit que cette rencontre fortuite lui avait été prédite un mois à l'avance, le jour où il avait bu un thé aux feuilles de mandragore un soir de pleine lune ; et que s'il avait daigné acheter les amulettes en turquoise et opale, qu'on lui avait proposé sur ce marché égyptien six mois auparavant, il aurait certainement échappé au mauvais œil qui le suivait depuis. Quelque soit les causes de sa malchance : hasard, karma ou mauvais sort, Julius voyait sa matinée pourtant si enchantée au départ, prendre un tournant scabreux qu'il n'avait pas prévu. En une fraction de secondes, il avait oublié son enthousiasme et la raison pour laquelle il s'était rendu au Ministère à une heure si prompte. Pour le moment, il aurait voulu transplaner, disparaître, rétrécir ou même s'évaporer... Bref ! Quitter les lieux le plus vite possible, dans l'unique but d'éviter la présence d'une sorcière qu'il avait quitté il y a bien longtemps, en de très mauvais termes. Mais il fallait croire que les astres de Julius ne lui étaient pas favorable aujourd'hui ou simplement que la tension policière inhabituelle au Ministère mettait la patience des sorciers à l'épreuve en les rendant facilement irrités et bougons. Alors qu'il essayait discrètement de se faufiler hors de l'ascenseur dans lequel il était pris au pièce, Julius fût trahit par le journal derrière lequel il s'était dissimulé à l'abri des regards, ou plus précisément par le propriétaire de ce dernier, qui s'était enfin décidé à le récupérer, après qu'il ait dévisagé Julius en coin pendant plus de deux minutes. En une seconde, les feuilles de papier avaient volé dans le hall, le badge « visiteur » également et sa couverture de fortune par la même occasion. « Julius Fletcher » avait raisonné la voix tant redoutée à ses oreilles, alors qu'il s'était penché pour ramasser son badge au sol. Il s'était redressé lentement, doucement, les yeux fixés sur le carrelage marbré, comme pour retarder au plus tard le moment du face à face. Pourtant, ces souliers rouges qu'il reconnaîtrait entre mille – pour les avoir offert – lui annonçait la proche sentence qui allait s'abattre sur ses épaules. « Raina, quelle surprise ! » s'exclama Julius d'un ton un peu trop enjoué, même pour lui. Il aurait mieux fait de se taire sans aucun doute. Son corps le trahissait. Ses lèvres affichaient un sourire enjôleur traître, mais ses mains tremblaient de façon incontrôlable tandis qu'il essayait de raccrocher le badge à sa boutonnière. « Qu’est ce que tu fiches ici ? T’as décidé de te lancer dans la politique ? Beau parleur et mythomane de surcroît, je pense que tu as toutes tes chances » lui lança-t-elle avec tout le sarcasme qui pouvait être escompté. Il étouffa une petite rire forcé à sa remarque, puis se ravisa très vite. Elle n'avait pas changé, en tout cas pas son tempérament, toujours aussi à brûle-pour-point. Physiquement c'était autre chose, ses traits poupins s'étaient quelque peu affinés. Ses cheveux étaient plus courts, mais ses bouches plus rebondies. Sa taille par contre n'avait pas bougé. Elle avait toujours ses formes avantageuses que Julius pouvaient deviner sous la chemise rouge, qui lui allait si bien au teint et sous cette jupe crayon noire, qui l’avantageait particulièrement. « Merci pour la remarque, je vais prendre ça pour un compliment » déclara Julius en se passant nerveusement la main dans les cheveux. Au vu du regard qu'elle lui lança à cet instant, son humour de dérision ne sembla pas la faire rire. Il était loin le temps où elle s'esclaffait au moindre de ses mots. Aujourd'hui, Julius semblait avoir perdu tout pouvoir de séduction sur elle, mais également toute contenance personnelle. Le journaliste avait les mains moites, le cœur battant et son regard cherchait par tout les moyens à esquiver celui de la jeune femme, si bien qu'il tournait frénétiquement la tête de droite à gauche à la recherche d'une issue qui n'existait pas. Ce fût la voix rauque du sorcier aux cheveux violets présent à ses côtés qui recadra son attention. « Je te rejoins, pars devant » lui ordonna Raina d'une voix ferme. Le sorcier s’exécuta et tourna les talons. Avant de partir, Julius lui adressa un sourire de circonstances, comme pour faire preuve de sa bonne foi. « Très originale la coupe » ne put-il s'empêcher de lancer à la volée en désignant la chevelure colorée de l'homme. Ce dernier lui lança un regard inquisiteur, avant de hausser les épaules. Julius se retînt de rire, encore. Sa nature moqueuse était rapidement redevenue au galop, mais la course s'arrêta nette lorsqu'il croisa à nouveau le regard de Raina. « Est ce que je dois prévenir la sécurité pour leur dire qu’un voleur est ici ? » lui demanda-t-elle en le toisant avec intérêt. Julius arqua un sourcil de surprise. « Voleur ? » répéta-t-il étonné, en se désignant du doigt. Elle pouvait le traiter de beaucoup de choses, de beau-parleur, d'arnaqueur, de lâche même, mais Julius n'était pas un voleur, c'était un qualificatif qui n'était réservé qu'à son père. « Quoi que…. Tu serais encore capable de les embobiner eux aussi… Tu as trente secondes pour me donner la raison de ta présence ici avant que je te fasse virer. Et par pitié épargne moi ton baratin habituel. Viens avec moi » lui dit-elle avec empressement, avant de le saisir avec force par le bras pour le traîner sur le côté. Julius n'eût pas le temps de faire le moindre mouvement d'esquive, qui aurait de toute manière été inefficace. A présent, il ne pouvait plus lui échapper. C'était elle et lui, bloqués entre une alcôve de pierre et une marée humaine. Il n'y avait plus d'issue physique – tout du moins – pour Julius. Il savait qu'elle ne le lâcherait pas avant qu'il lui ait répondu. Elle était tenace, bien plus que lui, il s'en souvenait. Lui, c'était le lâche, qui se dérobait des moindres situations au recours de belles paroles. Mais ce jour-ci, il semblait au journaliste qu'user de trop d'éloquence pourrait bien le mettre encore davantage dans le pétrin qu'il ne l'était déjà. « Je travaille tout comme toi » lui affirma-t-il sans mentir. Voyant qu'elle n'était pas convaincue, il se reprit. « Si, si, je suis journaliste je te rappelle » lui assura-t-il en roulant des yeux. Il désigna son badge visiteur de l'index en guise de preuve. Ce n'était pas un faux. Il l'avait obtenu par voies légales et comptait bien le lui faire comprendre. Sans celui-ci, il n'aurait jamais pu se promener libre dans le Ministère de la Magie, surtout pas en ces temps paranoïaques. « J'ai rendez-vous avec une secrétaire du Département de la Justice Magique pour...pour rédiger une chronique sur la dactylographie sorcière. Il paraît que celles du Ministère sont les meilleures d'Europe » lui dit-il avec une prétention certaine, qui cachait vilement le bobard qu'il venait de lui sortir. Bien entendu, c'était ce qu'il était venu faire « officieusement » ici, mais « officiellement » il menait l'enquête pour Le Chicaneur, afin d'en savoir d'avantage sur les agissements du Ministère et sur les reliques de Merlin.
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ϟ SANG DE SORCIER : Sang pur. Bien en marge des des considérations que l’on pouvait autrefois porter à la qualité du liquide pourpre (notamment du côté de son paternel), Raina est aussi fière qu’indifférente sur le sujet.
≈ PROFESSION : Potionniste au département des mystères.
ϟ STATUT CIVIL : Célibataire, toutefois il y a cette odeur reconnaissable entre mille dont le spectre la suit à la trace. Elle a beau vouloir l'oublier, elle l'a dans la peau..
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| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Dim 10 Jan - 20:57 | |
| Le destin était bien en verve ce matin-là pour se moquer d’elle, en lui jouant de pareils tours. Il avait fallu une accumulation de « si » et d’une bonne d’ose d’incertitudes pour qu’elle vienne à croiser cet individu douteux au ministère. Ce qui était tout sauf un compliment au considérant de la liste de toutes ces choses pour lesquelles elle lui en voulait. Par la barbe de Merlin, qu’avait-elle pu faire pour qu’on lui mette cet énergumène entre les pattes ? Clairement, son karma n’était pas sous de bons hospices, et elle tenterait d’y remédier le plus rapidement possible, avant de craquer. Pour l’heure, elle allait devoir gérer la situation de la meilleure façon qui soit, en tâchant de garder son calme, ce qui n’était pas une mince affaire. Raina avait un tempérament de feu, similaire à un dragon (Julius le lui avait souvent dit, ce qui à l’époque la faisait grandement rire), et s’attirer ses courous rimait avec mise à mort. Elle ne lâchait rien, et portait une rancœur tenace envers quiconque susceptible de porter un coup à sa confiance ou à ses convictions. Nombreux étaient ceux qui en avaient fait les frais, et par le plus grand des hasards, il faisait parti de ces quelques privilégiés. Le revoir lui arracha outre un rictus de surprise et de mépris, une certaine amertume. Tout n’avait pas été aussi noir qu’elle le dépeignait entre eux : il y avait eu des hauts et des bas, et enfin la chute. Lente et difficile. Raina ne s’en était jamais vraiment remise, et avait tiré de cette expérience une méfiance terrible à l’encontre du sexe masculin. Non pas que celle-ci fut un jour élevée, lorsqu’on considérait le comportement dont son géniteur avait su faire preuve durant toute son enfance. Grâce à lui, elle replongeait chaque nuit dans ce lac profond et noir avant de se réveiller en sueur dans son lit. « Prend ça comme tu veux. » Le ton était acerbe et froid, tout comme ses yeux qui le fusillaient. Il ne s’en sortirait pas aussi facilement que ça. Le temps des courbettes, des sourires espiègles en coin, des tournures de phrases savamment maitrisées et toutes ces choses qui la faisaient craquer autrefois chez Julius, était révolu. La sorcière refusait de tomber facilement entre ses bras, et pourtant, l’idée était là quelque part cachée dans son esprit. Elle avait eu besoin d’années et d’années pour taire sa peine et seule une poignée de misérables secondes avait suffi pour mettre à mal ses défenses. Nul besoin de mentir, quand l’évidence était là devant elle, criante : elle ne l’avait pas oublié malgré tous ses efforts pour aller dans ce sens. Tout comme elle se rappelait de son odeur qu’elle percevait tantôt au détour d’une rue, de la douceur de ses cheveux noirs entre ses doigts, et leurs étreintes trop vite abrégées. Et immanquablement, Raina se mit à rougir de honte : à vouloir paraitre forte à tout prix, le masque s’effritait. Elle était faible en sa présence, tellement faible… Or maintenant qu’ils étaient seuls – façon de parler – son malaise s’accentua, et son cœur manqua un battement. « Oui mais je vois très bien quel genre de journaliste tu es. » Elle se retint de faire la moindre remarque sur son géniteur, qu’elle n’avait croisé qu’une ou deux fois et dont le souvenir lui faisait l’écho d’une douche froide. Il n’avait de ressemblance avec Julius que dans ses belles paroles, et son teint hâlé… Enfin en théorie. Dans les faits, il s’était avéré que père et fils étaient bien plus semblables qu’elle ne l’imaginait. Après tout son ex amant s’était enfuit sans prévenir et sans justification. Un comportement digne du représentant Fletcher. Déjà que la famille ne portait pas une réputation des plus positives… Gratte sous, arnaqueurs, voleurs, et autres surnoms du même acabit étaient accolés à la particule. Rien à voir avec les Slughorn. « Ah ! Nous y voilà. » Elle étouffa un rire moqueur. A qui pensait-il avoir à faire ? Elle, Raina, qui le connaissait – avait cru le connaitre – lui et toutes ses combines pour embobiner l’esprit de ses interlocuteurs. Ce don inné qu’elle avait longtemps abhorré, avant de succomber comme le reste. « Je pense que tu es surtout à la recherche d’informations sur les reliques de Merlin… » Se faisant, elle avait baissé sa voix, ce genre de sujet était particulièrement tabou au ministère dernièrement. Quiconque en parlait ouvertement, pouvait se retrouver convoqué immédiatement afin d’apporter des explications sur ses propos. Non, vraiment le gouvernement magique était bien loin de rigoler sur cette affaire. « … Toi ou je ne sais pas quel rat de ta famille espère mettre la main dessus, si ce n’est pas déjà fait….. Où étais tu ces derniers mois ? » Et si… Et si Julius était le coupable du vol chez Gringotts… Aurait-elle le courage de le dénoncer ? Un frisson fit fourmiller sa peau, tandis qu’elle le scrutait dans l’intention d’obtenir des indices. « Tu joues à un jeu dangereux. Tu ne sais pas qui pourrait te tomber dessus. » A côté des autres sbires, Raina serait le cadet de ses soucis si les grandes instances venaient à savoir ses intentions, sur lesquelles elle s’était peut être malmenée… Elle l’espérait en tout cas. Voyant qu’instinctivement sa main s’était posée sur son bras par habitude, elle la retira aussitôt en serrant le poing le long de sa jambe. « Julius… » Ses yeux se perdirent dans le vague un bref moment, alors qu’elle réfléchissait à la suite. Tout le reste n’était que broutilles en comparaison de cette question qui la taraudait sans cesse. Ce secret inavouable qui la rongeait. Elle avait besoin de savoir, il était temps non ? « Pourquoi tu es parti comme un voleur ? » Voleur, une seconde fois. Par insistance, pour appuyer où ça fait mal. « Pourquoi prétendre monts et merveilles lorsque chacune de tes phrases était un mensonge ? Je ne voulais pas, tout ça, nous deux. Je n’ai jamais été douée pour ces choses, mais j’ai essayé pour toi. Et t’es parti, comme ça… Comme on claque une porte. Je pensais que tu m’écrirais pour t’excuser, mais t’en a même pas été capable. Tu te souviens quand tu me disais que tu ne voulais pas finir comme lui ? Et bien c’est son portrait craché qui se tient devant moi. » Ses prunelles pâles se voilèrent, Raina avait retrouvé cette hauteur qui la caractérisait tant : menton en avant, et profile tranchant. Elle avait bien compris désormais que les bons étaient bien plus souvent blessés que les mauvais. |
| | | ϟ SORTILÈGES : 19
ϟ CRÉDITS : * { lux
ϟ PSEUDO : juice
ϟ AVATAR : oscar isaac
ϟ MES COMPTES : only one
ϟ ÂGE DU PERSO : trente et un ans
ϟ SANG DE SORCIER : sang-mêlé
≈ PROFESSION : reporter pour le chicaneur
ϟ STATUT CIVIL : célibataire
ϟ ANCIENNE MAISON : serdaigle
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : poirier ~ dent de farfadet ~ vingt trois centimètres
ϟ LOCALISATION : londres
| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Dim 24 Jan - 21:12 | |
| if we ever meet again feat. raina slughorn Jamais il n'était censé tomber amoureux d'elle. Jamais il n'aurait du l'aimer non plus. Julius ne se souvient plus lorsqu'il s'est emmêlé les pinceaux dans ses sentiments. Lorsqu'il a soudainement abandonné le jeu qu'il avait commencé avec Raina et que son intérêt est devenu naturel. Certes, il avait rit de son caractère de cochon, il s'était amusé de ses refus incessants, mais il avait finalement cherché sa compagnie au-delà du simple divertissement. Cela avait commencé lors d'un match de Quidditch opposant leur maison respective. Lorsqu'ils avaient dû partager une tribune à défaut de partager des idéaux communs. D'un côté Raina et son visage imperturbable, absent de sentiments. De l'autre Julius et son sourire indéfectible, exubérant au possible. Elle l'avait dévisagé, insulté, frappé au visage même pour le sommer de se taire, de la laisser tranquille, de ne pas envahir son espace vital. Et qu'avait-il fait en réponse ? Il lui avait sourit, il avait rit et lui avait déblatéré toutes les idioties possibles pour enrayer l'ennui qui se lisait dans ses yeux. « Tu mérites bien ton nom Fletcher » lui avait-elle lancé au visage avec dédain. Il avait déchanté à ce moment-là, avant de se jurer de lui rendre l'appareil à sa façon. C'était comme un jeu pour lui. Celui de l'attendre au détour d'un couloir, accompagné de sa bande. De lui dire bonjour en lui volant un baiser sur les lèvres. Elle était belle après tout et il adorait la voir se tortiller à son contact. L'entendre se révolter devant un tel manque de tenue et de bienséance. Mais il était un Fletcher, alors qu'en avait-il à faire des bonnes manières ? Puis un jour, il avait senti ses lèvres rattraper légèrement les siennes, son visage suivre le sien et une expression de déception se dessiner sur ses traits, lorsqu'il avait rompu le contact. Finalement, c'était peut-être là qu'il avait perdu les pédales. Le moment où ils avaient outre-passé un point de non-retour. Celui qui fait que l'on commence à se poser des questions et que l'on se rend compte qu'on pense beaucoup trop au visage de l'autre. Dès lors, tout s'était emballé et accéléré : les sorties à Pré-au-lard ensemble, les lettres pendant les vacances, les retenues pour avoir fait le mur après le couvre-feu... Elle était jeune, il était stupide. Comme la fois où il avait attraper un portoloin pour se rendre à la demeure familiale des Slughorn pour son vingt-et-unième anniversaire. Un soir, où un Fletcher n'était pas invité, mais où un vaurien comme lui avait bien compté se rendre. Était-ce par insolence qu'il avait escaladé les grilles de la propriété ? Était-ce pour se faire remarquer qu'il avait traversé le jardin familial à tâtons ? Était-ce par plaisanterie qu'il avait rampé jusqu'à sa fenêtre ouverte, pour la surprendre dans sa couche ? Ils s'étaient tant aimé ce soir-là. Il lui avait tant promis avant de s'endormir... Il était stupide.
« Oui mais je vois très bien quel genre de journaliste tu es » lui rappela Raina d'une voix lourde de sous-entendus. Chaque parole qu'elle prononçait lui adressait le revers de ses actes lâches, le tout accompagné d'un regard inquisiteur, qui transparaissait de l'affront qu'il lui avait causé. Elle n'était plus dupe. L'expérience lui avait appris ou plutôt forcé à apprendre qu'elle ne pouvait lui faire confiance, même lorsqu'il jurait sur ses ancêtres. « Ah ! Nous y voilà » s'exclama-t-elle triomphante. Son rire pointa du doigt sa perspicacité et provoqua chez Julius un sursaut de terreur. Certes, il souriait, mais n'était pas à l'aise pour autant. Un Ministère de la Magie rempli de policier, une Raina sur ses trousses, il n'était pas vraiment dans sa zone de confort. « Je pense que tu es surtout à la recherche d’informations sur les reliques de Merlin… » lui dit-elle avec lucidité. En quatre ans, il avait rouillé. Son baratin habituel n'avait plus aucun effet sur elle. Ou était-ce simplement le fait de la revoir qui le déstabilisait ainsi ? « Pas du tout ! » s'insurgea Julius en ouvrant de grands yeux outrés. S'il avait été un pantin de bois, son nez se serait allongé d'une vingtaine de centimètres. Avait-il autant perdu la main pour mentir ? Non, le problème était tout autre. C'était à présent Raina qui ne voulait plus croire à ses affabulations. « Toi ou je ne sais pas quel rat de ta famille espère mettre la main dessus, si ce n’est pas déjà fait… Où étais-tu ces derniers mois ? » lui demanda-t-elle avec un regard accusateur. Cette fois-ci, Julius fût réellement vexé par les propos diffamatoires de Raina. Voler n'avait jamais été l'un de ses vices, tout autant qu'il en ait. Contrairement à son père, il n'avait jamais été motivé par une soif d'argent, mais plutôt de gloire. Il avait rêvé plus jeune de nettoyer le nom de son père et les erreurs qu'il avait pu faire. Mais le blason familiale était coriace à astiquer. « Au Mozambique. Ma chronique dans Le Chicaneur pourra te le confirmer » lui indiqua-t-il d'un ton véritablement sérieux. Pour sûr que Raina ne devait pas la lire et Julius se doutait même que le père de cette dernière alimente les braises de la cheminée familiale avec. Néanmoins, il prenait son travail au sérieux et son job de reporter le mettait à l'abri de tout soupçon pour cet odieux larcin. « Tu joues à un jeu dangereux. Tu ne sais pas qui pourrait te tomber dessus » lui confia Raina à voix basse. Elle s'était approchée de lui, comme pour mieux lui murmurer cette menace à l'oreille. C'est en tout cas ce que perçut Julius, qui fût pris de sueurs froides. « Tu...tu n'oserais pas ? » bégaya-t-il, soudain apeuré. Il savait le mal qu'il lui avait infligé en partant sans dire un mot, mais le dénoncer aux autorités par vengeance serait un sort terriblement funeste pour lui. « Raina, s'il te plaît, non » implora-t-il en lui agrippant le bras. Le regard que la jeune sorcière lui adressa à cet instant, le fît vite lâcher prise. Il baissa les yeux, visiblement honteux. « Je cherche des réponses, comme tout le monde » assura Julius avec franchise. Les événements de novembre avaient secoué le monde magique de toute part et nombreux étaient les sorciers à se poser des questions. Bien entendu, le journaliste en Julius crevait d'envie de percer les mystères de cette affaire, mais il était également rongé par une peur qui le poussait vers une quête de vérité. Julius était un Serdaigle. Il lui fallait démêler le vrai du faux. Il lui fallait trouver des réponses tangibles à ses interrogations. « Julius… » reprit la voix de Raina. Le sorcier releva les yeux vers elle. L'expression de son visage avait changé. Elle était devenue plus douce, davantage enclin aux confidences. « Pourquoi tu es parti comme un voleur ? » demanda-t-elle avec insistance. Le voici venu le temps des confessions, de la vérité et des révélations. Julius savait qu'il lui devait une explication, mais il se savait également incapable de la formuler. Pouvait-il vraiment lui révéler les raisons de son départ soudain ? Pouvait-il avouer la double lâcheté de sa faute ? Non. Il en était hors de question. Cela ne ferait qu'empirer les choses. Alors, Julius se tut et laissa Raina parler. « Pourquoi prétendre monts et merveilles lorsque chacune de tes phrases était un mensonge ? Je ne voulais pas, tout ça, nous deux. Je n’ai jamais été douée pour ces choses, mais j’ai essayé pour toi. Et t’es parti, comme ça… Comme on claque une porte. Je pensais que tu m’écrirais pour t’excuser, mais t’en a même pas été capable. Tu te souviens quand tu me disais que tu ne voulais pas finir comme lui ? Et bien c’est son portrait craché qui se tient devant moi » l'accabla-t-elle de reproches, le menton levé. A cet instant, Julius aurait voulu lui confier qu'il regrettait sa fuite et l'ensemble de la peine qu'il avait pu lui causer. Il aurait voulu également lui dire combien elle avait tort de croire qu'elle n'était pas faite pour aimer... Il aurait voulu lui démontrer par A + B qu'il avait pensé chacun de ses mots à ses côtés. Mais l'orgueil de Julius fût profondément heurté par les dernières paroles de la sorcière. Il en avait assez d'être comparé à son père ! Mondingus Fletcher n'était qu'un voleur ! Un menteur ! Un escroc ! Un usurpateur d'identité ! Julius n'avait rien, ABSOLUMENT RIEN à voir avec cela ! « Je ne suis pas comme lui ! » s'énerva brutalement Julius qui n'avait plus envie de rire. Il avait sans aucun doute parlé un peu trop fort, mais peu importe. Il ne supportait plus que ce père insignifiant vienne à nouveau pourrir son existence et sa réputation, même s'il ne le voyait plus aujourd'hui. « Je n'ai rien à voir avec mon père » lui affirma-t-il haut et fort, alors qu'il prenait à nouveau la fuite pour mettre fin à cette conversation. Il bouscula Raina et reprit le chemin du Département de la Justice Magique en bouillonnant de rage. Jusqu'à la fin de sa vie, sa figure paternelle le suivrait comme une ombre pour s'abattre sur chaque instant précieux de sa vie. Cela le mettait dans un état proche de la fureur. Il avait commis une belle erreur avec Raina, mais il n'était pas le seul fautif dans cette histoire. Après quelques pas, Julius s'arrêta brusquement pour faire demi-tour et revenir vers la sorcière. « Et sans prendre la défense du mien, je crois qu'il n'a rien a envier au tien » lança Julius en levant un doigt accusateur. Raina avait toutes les raisons de lui en vouloir, mais elle ignorait certainement que son propre père n'était pas étranger au départ de Julius.
© TEMPORIS HEREDITAS 2015 |
| | | ϟ SORTILÈGES : 45
ϟ CRÉDITS : © kttniss.
ϟ PSEUDO : Marido/Castiells.
ϟ AVATAR : Jennifer lawrence.
ϟ MES COMPTES : Un seul.
ϟ ÂGE DU PERSO : Ses traits poupins, et son visage de gamine sont aisément trompeurs en la matière, pourtant malgré les apparences Raina vient de fêter ses vingt-huit ans.
ϟ SANG DE SORCIER : Sang pur. Bien en marge des des considérations que l’on pouvait autrefois porter à la qualité du liquide pourpre (notamment du côté de son paternel), Raina est aussi fière qu’indifférente sur le sujet.
≈ PROFESSION : Potionniste au département des mystères.
ϟ STATUT CIVIL : Célibataire, toutefois il y a cette odeur reconnaissable entre mille dont le spectre la suit à la trace. Elle a beau vouloir l'oublier, elle l'a dans la peau..
ϟ ANCIENNE MAISON : Serpentard comme pratiquement tout le reste de la famille; le choixpeau a pourtant longuement hésité avec Serdaigle..
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : Frêne, vingt-deux centimètres et demi, poil de centaure.
ϟ DON MAGIQUE : Aucun.
ϟ LOCALISATION : Présente à Londres tout au long de l'année, elle s'exile tantôt à Hereford lorsqu'elle a besoin de repos.
| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Lun 25 Jan - 18:06 | |
| À quoi bon être douée en potions si elle ne pouvait pas éradiquer le mal le plus profond qu’elle avait connu depuis ces dernières années ? Raina Slughorn potionniste de renom dans l’incapacité de panser les plaies béantes de son âme. Un comble… Cette romance n’était qu’une pale imposture, un coup facétieux de ce dieu là haut qui se fichait bien des conséquences de ses actes. Contre toute attente, l’amour qui les liait avait existé, s’était développé, avant de s’étioler. Qui aurait pu miser sur Julius Fletcher pour ravir son palpitant ? Personne. Pourtant, c’était bien lui qui s’était heurté à ses grands yeux bleus froids et durs sans faiblir. C’était lui aussi, qui à force d’insister avait eu gain de cause. D’abord un sourire, un mot, puis un geste et la réciprocité d’une tendresse enfantine. Elle se revoyait encore sur les berges du lac noir lui murmurer un ‘je t’aime’ ferme et sincère du bout des lèvres, un soir après avoir bravé le couvre-feu. Il ne lui avait pas répondu toute suite, mais sa main avait quitté ses longs cheveux bruns ondulés semblables à une rivière d’hématites (les mêmes que sa mère à l’époque) qu’il appréciait tant caresser pour se nicher dans le creux de son genoux. Délicatement il avait dessiné la forme d’un cœur sur le haut de sa cuisse blanche, et ça lui avait suffi. La phrase était venue plus tard lorsqu’elle s’y attendait le moins. Fletcher était comme ça, son opposé, plein de surprises, menteur et le regard rieur. Tout ce que sa famille était supposée haïr, et qui n’avait eu de cesse que de renforcer son affection pour le garçon. Le soir de ses dix neufs avait marqué un tournant crucial dans leur relation. Il avait bravé tous les interdits en venant chez elle à Hereford, là où personne ne l’avait convié. Son père au courant de cette amourette avait tout fait pour la dissuader de le fréquenter, hélas il n’avait pas le bras assez long pour contrôler sa fille dans les murs de Poudlard. Et plus il s’échinait à le calomnier, plus elle l’aimait. En cette nuit spéciale, ils s’étaient promis l’éternité parmi tant de choses, et elle l’avait cru aveuglement. Face à face dans son lit étroit, elle l’avait longuement observé dans le moindre de ses détails, laissant ses doigts courir sur cette silhouette familière. Elle n’avait jamais eu la chance de voir de près le visage de beaucoup d’hommes. Et elle avait remarqué, à quel point sa peau était plus sombre que la sienne, d’une teinte similaire à celle du pain grillé. Il sentait le soleil, la noix de coco et la fraicheur d’une brise d’été. En dépit de ce qu’elle avait imaginé, son nez n’était pas si pointu que ça. À l’improviste, il l’avait embrassé lentement en ouvrant la bouche, et chaque parcelle de son corps, son épiderme, sa clavicule, le bas de son dos, tout à l’intérieur d’elle s’était rempli de lumière. Une sensation étrangère et agréable dont elle gardait un souvenir parfait. Tout comme le jour où il était parti. Elle se remémorait avec une exactitude quasi chirurchicale cette sensation vive, tel un coup de poignard dans l’estomac. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comment aurait-elle pu oublier le jour où il avait brisé son cœur ? Il y avait d’ailleurs un fait amusant sur le cœur brisé, c’était un mal certes, mais un mal qui n’était pas fatal. Elle avait en vain souhaité qu’il le soit, mais son existence avait continué, et elle n’avait pas eu d’autres choix que de la suivre. À regret, elle avait dû prendre la main de ce destin qui l’avait malmené pour aller de l’avant, parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Raina avait appris à se défaire de l’emprise de Julius. Des mois durant, une pierre avait remplacé l’organe vital dans le côté gauche de sa poitrine. Elle avait pleuré longtemps sur cet amour infidèle, perdu des heures de sommeil, et mangé énormément pour compenser. Et puis lasse de n’être plus qu’une coquille vide, vivant dans le carcan d’une histoire supposée pour deux, elle avait lâché prise. Malgré le fait qu’elle l’eut considéré comme LE bon. Même si elle avait toujours pensé qu’ils finiraient ensemble. Même si son ombre planerait toujours sur elle. Dire qu’il l’avait abandonné pour la pire raison qui fut... C’est-à-dire aucune. Si au moins il était tombé amoureux d’une autre, ou qu’elle eut fait quelque chose de mal ;elle aurait pu comprendre. Mais il n’avait rien dit. Pas la moindre parole, juste de l’incompréhension.
Et voilà qu’il revenait après toutes ces années, pas pour elle non (ce qui eut le don d’amplifier cette douleur indélébile) mais pour les reliques de Merlin. C’était l’actualité qui le ramenait à elle, et ce n’était certainement pas les retrouvailles dont elle avait rêvé. Parce qu’elle avait eu le temps de ressasser les évènements, d’analyser et de décortiquer tous leurs instants pour saisir, voir l’instant où le grain de sable avait enrayé la mécanique. En vain. Ces explications dont elle avait tant besoin pour avancer, et qu’elle obtiendrait avant qu’il ne déguerpisse. « Je ne lis pas ce genre de presse. » Un mensonge. Certes le Chicaneur n’était pas sa tasse de thé, mais elle l’achetait régulièrement pour lire ses articles, et le suivre de loin. Il lui avait été impossible de ne pas le garder à l’œil, c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle sache où il était et ce qu’il faisait. Alors pour quelques gallions elle récupérait ce torchon infect et courrait directement à la page adéquate. Sa prose lui manquait... Il avait un don inespéré pour l’écriture, c’était déjà indéniable et perceptible dans les lettres qu’ils s’écrivaient enfants. Parfois, lorsqu’elle broyait du noir elle se demandait si il avait refait sa vie avec une autre… Si lui avait surmonté ce gouffre là où elle avait lamentablement échoué. Toutefois l’absence de bague à son doigt lui indiqua qu’il était seul, ou à minima qu’il ne s’était pas marié. C’était bête mais elle en fut aussitôt soulagée, elle n’aurait pas supporté l’idée de le savoir en couple, la pilule était suffisamment difficile à avaler sans qu’on vienne y ajouter une autre strate. « Je ne sais pas encore, ça dépendra de tes réponses. » En sentant son étreinte sur son bras, elle eut un mouvement de recul, et le fusilla du regard. Il avait perdu ce droit sur elle lorsqu’il l’avait quitté tel le voleur qu’il était, n’en déplaise à sa fierté. Bien évidemment, elle n’oserait pas alerter les autorités compétentes pour le dénoncer… Il aurait pu tuer quelqu’un sous ses yeux, sans qu’elle ne daigne lever le petit doigt à cause de ce passé commun entre eux qui la retenait d’agir professionnellement. C’était ignoble à avouer, mais elle l’aimait encore, et elle douta avoir un jour réussi à l’effacer complètement. Ses actions en étaient l’exemple parfait. « Non tu ne cherches pas des réponses, tu cherches la gloire et l’argent. » Il avait cependant fait preuve d’une certaine franchise en lui avouant les motifs de sa venue. Contrairement au commun des mortels, Raina savait déceler le vrai du faux dans ses propos. Le seul exploit dont elle se targuait avec prétention. Toutefois, ce n’était pas le sujet qui l’intéressait… Il pouvait bien mettre sens dessus dessous le ministère, voler ce qui lui plaisait, soudoyer un quelconque employé, elle s’en moquait éperdument. Le nœud à défaire se trouvait ailleurs, et à cette pensée, ses traits s’étaient adoucis, accentuant le creux de ses pommettes rebondies, héritages de l’enfance. Visiblement, elle avait mis le doigt où il fallait en s’attaquant à son père. Une pique tout sauf équitable, Raina dépassait les bornes. Il s’était épanché maintes fois sur cette comparaison taboue, et elle jouait désormais de cette confidence pour le faire sortir de ses gonds. Provoquer un je ne sais quoi chez lui qui l’amènerait à lui dire pourquoi il avait agi de la sorte. ‘Parle-moi de toi. Le véritable toi. Pas celui que tu montres aux autres’ Qu’elle lui avait demandé un après-midi où ils étaient supposés réviser pour leurs BUSES. Il était resté interdit, avait pesé le pour et le contre, avant de lui dire d’un ton pincé qu’avec elle il ne trichait pas. Jamais. Avec elle c’était le vrai Julius Fletcher. Pas au début bien sûr, mais ils avaient été assez proches pour qu’il daigne se défaire de ses faux semblants, et ces atours derrière il se cachait. À cette époque, Raina avait acquiescé, persuadée de son honnêteté et éblouie par l’affection grandissante qu’elle lui vouait. Maintenant, la frontière entre Julius et Mondingus lui semblait plus floue, voire inexistante. Un mirage qu’on ne parvient pas à capter. « Tu fais tout pour ne pas l’être mais… » Trop tard, il s’était dérobé en la bousculant, ce qui ne fit qu’aggraver son ressentiment et cet agacement croissant qui faisait trembler ses membres. Elle crut que c’était terminé. La fin, point à la ligne. Une seconde fuite, celle de trop. Et puis… il revint à la charge, furibond. Elle avait assisté à de rares colères de sa part, mais ça, ça c’était autre chose. Sauf qu’il n’avait pas le droit de lui en vouloir de la sorte. C’était son privilège à elle. « Ne me parle pas de mon père, il n’a rien à voir dans tout ça. » Elle n’avait pas attendu Julius pour savoir que son géniteur était un monstre sordide. « Ça suffit maintenant. » D’un geste rapide, elle lui fit baisser son index accusateur, et observa brièvement les alentours. À force d’élever la voix, ils avaient attiré l’attention des sorciers qui passaient dans les parages. « Viens, je n’en ai pas encore terminé. » S’il fallait le trainer de force dans les étages supérieurs, elle le ferait. L’occasion était trop belle pour la laisser passer, il ne quitterait pas le bâtiment sans lui avoir parlé. Elle le poussa à la suivre vers l’ascenseur qu’ils reprirent tous deux dans un silence des plus complets. Contrairement à précédemment ils étaient seuls, l’agitation s’était estompée, et hormis quelques retardataires, chacun devait être à son poste à l’heure qu’il est.
La sonnette d’arrivée la tira momentanément de sa réflexion, et elle l’emmena vers son bureau au bout du long couloir. Un grincement sourd se fit entendre lorsqu’elle poussa la porte, puis elle alluma la lumière. La pièce était exiguë, et sur chaque mur trônaient de lourds ouvrages qu’elle avait glané au fil de sa carrière. Toutefois, rien ne montrait que Raina Slughorn travaillait ici et l’endroit était impersonnel au possible. Pas de photo, pas de babioles, rien, hormis quelques parchemins, un carnet et des plumes. Il fallait pousser plus loin l’exploration pour trouver un indice de la personne qui écrivait ses rapports sur le cuir rouge du meuble en bas. En effet, caché en dessous des tonnes de dossiers, on pouvait voir un cliché jauni par l’usure sur lequel deux sorciers s’enlaçaient en rigolant. Raina et Julius lors d’une visite à Pré au Lard. Le seul objet qu’elle avait jalousement gardé quand il l’avait quitté. Sans attendre une seconde plus, elle prit place dans son fauteuil, et le scruta avec un intérêt presque carnassier. « Je ne dirais rien de ton petit manège, ce que tu fais ici m’importe peu. Je veux juste que tu me dises pourquoi. Juste ça, après tu pourras partir. » Ses pupilles étaient devenues aussi sombres que les nuages lors d’une nuit d’orage. La tension et la haine se lisaient dedans, tandis que son visage se faisait plus pâle. « Je n’étais pas assez bien ? Trop bourgeoise peut être ? À moins que tu n’aies eu quelqu’un d’autre ? Qu’est-ce que tu avais à me reprocher ? » Elle marqua une légère pause, pensive. Ses doigts se nouèrent en un réflexe défensif. « Est-ce que nous étions qu’un mensonge de plus dans ta vie ? » Elle n’avait pas demandé à vivre – survivre – à tout ça. Elle l’avait tellement aimé avant de le détester cruellement. « Quand t’es parti… Quand tu m’as abandonné. J’ai cru.. Le monde s’est effondré. Je me suis demandée pendant des jours et des jours pourquoi. Pourquoi moi, pourquoi être parti ? Tous ces mots, toutes ces choses que tu m’avais dites, n’avaient-elles pas de sens ? Était-ce une énième arnaque de ta part ? Et puis après des jours à pleurer, je me suis mise à espérer. À espérer que tout cela n’était qu’éphémère, que tu reviendrais aussi vite que tu étais parti. Il n’y a rien de pire que l’espoir tu le sais ça Julius ? L’espoir est perfide, il nous laisse imaginer que tout va s’arranger, qu’il y a quelqu’un là-haut qui va faire en sorte de réparer les choses brisées. Mais ça aussi c’est qu’une illusion, je l’ai compris assez vite quand j’ai réalisé que tu ne reviendrais jamais. Tu n’as pas idée à quel point je t’ai haïs après ça. La douleur, la culpabilité, et la haine ne font pas un bon mélange. J’ai souhaité ta mort. À présent je ne sais pas… Je ne sais plus ce que je veux. » Elle se tut. Parler lui faisait du bien cependant. « Mon père.. » Un rire jaune franchit ses lèvres, et le poing se ferma sur sa hanche à l’évocation de celui-ci. « Mon père avait raison sur toi tu sais. Je ne l’écoutais pas, je ne l’ai jamais fait. Il… peu importe. J’aurais dû pour une fois suivre les conseils de ce vieux fou. Alors maintenant Julius, dis-moi la raison de ton départ. Ne me force pas à aller chercher les réponses, seule. » En quoi s’était-elle muée ? Elle-même qui fuyait tant l’image de son patriarche se mettait à lui ressembler étrangement. La folie était probablement héréditaire. Raina n’en était plus aux tons enjoliveurs mais bel et bien à l’action. Si le coin de ses paupières trahissait l’amertume qu’elle éprouvait, le reste de son corps était de marbre. Elle n’avait pas pensé à utiliser une quelconque potion sur lui, mais la perspective était plutôt alléchante. L’amour puis l’indifférence l’avaient transformé tour à tour en une créature qu’elle ne contrôlait pas. |
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| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Mer 27 Jan - 23:15 | |
| if we ever meet again feat. raina slughorn Derrière le sourire apparent qu'il avait l'habitude d'offrir à tous, Julius cachait une âme profondément consumée par les regrets. Il est coutume de dire que les plus beaux sourires cachent les plus grandes tristesses, et si le sorcier n'avait perdu aucun membre de sa famille, il n'en demeurait pas moins un homme à l'esprit morose. Souvent, il était prit de nostalgie en repensant aux instants de bonheur exaltés auxquels il avait renoncé. Les voyages répétés et l'éloignement géographiques lui avaient permis de prendre de la distance avec ses propres erreurs et son passé aussi. Il avait trouvé en son métier de reporter, le plus bel échappatoire possible à sa lâcheté éhontée. Pourtant, malgré les paysages féeriques, les soleils enivrants et l'excitation de l'inconnu, Julius s'était enfermé dans une forteresse de solitude. Sans attache, sans maison, il refusait chaque jour à se construire un avenir qu'il savait vide de sens. Depuis quatre ans, il s'empêchait de vivre, comme pour refuser le fait de passer à autre chose. L'exil était sa punition mystique, celle qui devait lui permettre de purger sa peine, sans pour autant l'oublier. Car il ne l'avait jamais oublié. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Mais même à l'autre bout du monde, allongé sur une plage de sable blanc, le souvenir de Raina l'avait poursuivi. Dans ses songes, dans ses contemplations, dans ses écrits également. Durant le premier voyage qu'il avait effectué après son départ, il lui avait rédigé une lettre au dos d'une carte postale qui n'était jamais parti. Depuis, ce geste était devenu un rituel pour Julius. A chaque pays qu'il découvrait, le sorcier adressait une carte à la sorcière, pour lui parler de ses aventures, sans ne jamais l'envoyer. De nombreuses fois, il avait écrit : "Chère Raina", pour finir par des mots qu'ils n'avaient prononcé que trop rarement. Il avait entretenu son souvenir, tout en sachant l'animosité qu'elle devait nourrir à son sujet. Parfois, il espérait qu'elle ait refait sa vie. Que le mari que son père avait pu lui choisir la rende heureuse ou puisse la satisfaire assez pour effacer son infamie. Elle était bien mieux sans lui après tout. Qu'est-ce qu'une sang-pur comme elle aurait pu espérer aux côtés d'un vaurien comme lui ? Qu'aurait-il pu lui offrir de plus que le nom souillé de Fletcher ? Julius n'aurait pu supporter de lui infliger un tel fardeau et une telle honte. Tels avaient été les mots du patriarche Slughorn pour justifier son chantage. Là-dessus s'était ajouté les élucubrations de son propre père qui l'avait accablé et assommé de paroles bien tournées au point de semer le doute dans son esprit. De quelle nature pouvait être son attachement ? L'aimait-elle réellement ou l'utilisait-elle simplement comme un instrument de rébellion contre son père ? Finalement, Julius s'était laissé convaincre facilement, presque sans opposer de résistance. Ce n'est qu'en quittant le pays pour se retrouver seul face à lui-même, qu'il avait pris conscience de la manipulation dont il avait été victime et ce, par son propre père. Depuis qu'il avait découvert son vrai visage, il avait décidé de couper les ponts avec l'homme qu'il avait autrefois porté sur un piédestal. Il l’abhorrait au plus haut point et le fait d'être incessamment comparé à lui, le mettait de travers. Alors, lorsque c'était précisément la bien-aimée Raina qui le faisait, son orgueil ne pouvait en souffrir. « Tu fais tout pour ne pas l’être mais… » lui affirma-t-elle, pleines de certitudes. Trop tard, Julius avait déjà pris la fuite pour s'extirper de cette conversation à sens unique. Il ne voulait plus entendre parler de lui, jamais. Par ailleurs, se faire faire la morale par Raina sachant qu'elle ne connaissait qu'une partie biaisée de l'histoire, était quelque chose qu'il ne pouvait supporter. Quitte à encaisser la monnaie de sa pièce, qu'il le fasse au moins pour lui seul. Il refusait de payer pour son père et encore moins pour celui de Raina, qui pouvait se vanter d'avoir activement participé au chagrin de sa fille ! « Ne me parle pas de mon père, il n’a rien à voir dans tout ça » lui répondit-elle avec assurance. Le visage de Julius s'assombrit quelque peu. Elle semblait en être véritablement persuadée. Malgré toute l'autorité dont lui-même avait été témoin à son égard, elle prenait sa défense avec fermeté. Après tout, qui était-il pour débarquer de nulle part et lui balancer ce genre de commentaire au visage ? « Si tu en es tellement certaine... » se résigna Julius, en baissant les yeux. Raina chassa son index levé d'un vif geste de la main. Ses accusations ne lui avaient visiblement pas plu et elle ne semblait pas vouloir en rester là. « Viens, je n’en ai pas encore terminé » lui intima-t-elle en lui agrippant la manche, pour le forcer à la suivre. Julius se laissa conduire sans opposer de résistance, voyant qu'il ne pourrait échapper une fois de plus à sa compagnie. Lorsqu'ils se retrouvèrent seuls dans l'ascenseur, sa colère s'adoucit progressivement pour faire renaître en lui des sentiments tendres pour Raina. Dans le silence gêné de la cage de fer, Julius ne pût s'empêcher de l'observer en coin, scrutant les détails si familiers de son anatomie. En quatre ans, elle avait beaucoup changé et vraisemblablement pour le meilleur. L'envie de lui dire combien la couleur rouge lui allait à ravir lui démangea les lèvres. Mais il contînt ses pensées, par l'ébauche d'un bref sourire.
Raina le traîna jusqu'à la porte de son bureau, dans lequel elle le fit entrer sans ménagement. Elle prit soin de fermer la porte derrière lui, au cas où il serait tenté de se dérober à nouveau par le biais d'un loquet mal enclenché. La pièce était étroite et sombre, comme les murs de l'ensemble de l'établissement. L'atmosphère était bien trop étouffante pour Julius, qui ne se verrait travailler dans un endroit comme celui-ci. Par ailleurs, la pièce était impersonnelle et neutre au possible. Le sorcier chercha du regard des objets ou pièces de mobiliers qui pourraient lui décrire la vie de Raina, mais il n'en trouva pas. Seul le travail était maître dans cette pièce, rien d'autre n'y existait. La sorcière alla s'asseoir à son bureau, avant de le toiser avec sauvagerie. « Je ne dirais rien de ton petit manège, ce que tu fais ici m’importe peu. Je veux juste que tu me dises pourquoi. Juste ça, après tu pourras partir » lui demanda-t-elle sur ton agressif. Julius s'adossa à la porte et passa nerveusement les mains dans ses cheveux, avant de les glisser dans ses poches de pantalon. Il se sentait plus que mal à l'aise à l'instant présent, d'autant plus qu'il n'avait pas la réponse à la question qu'elle venait de lui poser. Ou plutôt, il ne pouvait se résoudre à lui offrir cette réponse. Soudain devenu bègue, il commença vainement à bredouiller des mots vide de sens. « Je n’étais pas assez bien ? Trop bourgeoise peut-être ? À moins que tu n’aies eu quelqu’un d’autre ? Qu’est-ce que tu avais à me reprocher ? » demanda Raina en reprenant la parole. Julius croisa à nouveau son regard rempli de rancune. Rien en elle ne lui avait déplût. Rien en elle n'était de sa faute. Quant à l'éventualité d'une concurrence avec une autre conquête, elle était erronée. Il lui avait été fidèle et dévoué. Si depuis son départ, il avait eu quelques historiettes sans lendemain au fil de ses voyages, Raina avait été sa romance la plus sérieuse. « Rien du tout Raina. C'est... » commença-t-il avant que Raina ne le coupe. « Est-ce que nous étions qu’un mensonge de plus dans ta vie ? » demanda-t-elle, crédule. Julius se redressa subitement sur ses jambes et bondit en prenant la direction de la jeune femme. « Absolument pas ! » trancha-t-il avec fermeté. Elle venait d'insulter ses sentiments, leur propre histoire. Il l'avait aimé avec sincérité. Son attachement n'avait pas été un mensonge, bien au contraire. Il ne regrettait aucun instant passé à ses côtés, seuls ceux où ils avaient été séparé. « C'était...compliqué et mieux comme cela » finit-il par dire, sans trop s'aventurer dans les détails. Il n'arrivait pas à lui avouer. La vérité était trop brûlante, au même titre que sa lâcheté. A nouveau, Raina reprit la parole pour lui délivrer un monologue qu'elle avait construit au fil de souffrances, de peines et d’amertume. Julius sentit son estomac se retourner, sa gorge s'assécher et son cœur se comprimer à l'intérieur de sa poitrine, tandis qu'elle déversait sur lui un flot de rancœur et de désillusions. La culpabilité le prenait au corps, comme la mort prend l'âme d'un vieillard. Son cœur cherchait la parade joviale qui pourrait faire disparaître le regard haineux que Raina lui soutenait, mais il semblait qu'un détraqueur se soit cacher dans la pièce. « Mon père avait raison sur toi tu sais. Je ne l’écoutais pas, je ne l’ai jamais fait. Il… peu importe. J’aurais dû pour une fois suivre les conseils de ce vieux fou. Alors maintenant Julius, dis-moi la raison de ton départ. Ne me force pas à aller chercher les réponses, seule » demanda derechef la sorcière, comme un ultime avertissement. Son ton était déterminée, pourtant le sorcier pensait deviner sa réaction lorsqu'elle apprendrait la vérité sur son départ. Encore fallait-il qu'elle soit prête à le croire, à l'accepter. Elle semblait tellement s'être figurée que leur rupture brutale n'était dût qu'à sa personne – après tout c'était peut-être mieux ainsi. Julius était tiraillé entre l'envie de lui avouer le poteau-rose et celle de perpétuer un mensonge, qui éviterait une fois de plus au cœur de Raina de se briser. Il hésita un moment, en tournant en rond dans ce bureau sordide, tandis que le regard de la sorcière l'oppressait. Avouer sa propre faute était une épreuve bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. Aussi avait-il imaginé ne jamais avoir à le faire. Brusquement, les mots de son père lui revinrent en mémoire. Qu'est-ce qu'elle est cette fille pour toi, hein ? Avec la gueule que tu as, c'est pas comme si tu allais jamais en trouver d'autres ! Et puis, elle s'en remettra, ça sera pas la première ! Il n'aurait jamais dû l'écouter ce jour-là. Il avait été si naïf, si crédule, mais il faut dire que son père avait de l’entraînement en matière de duperie. Et si peu de dignité qu'il n'avait eu aucun scrupule à manipuler son propre fils pour mettre la main sur de l'argent sale. « Ton père a proposé 1000 gallions au mien pour que je sorte de ta vie. Et 500 de plus, si je quittais le pays » lâcha finalement Julius à demi-mots. Sa salive descendit difficilement au fond de sa gorge, lorsqu'il se décida enfin à croiser le regard de Raina. Il aurait voulu être à n'importe quel endroit de la terre à cet instant précis, mais tout sauf ce bureau. L'argent, voilà pourquoi il l'avait quitté sans même dire au revoir. Son père a de très bons arguments... Je le comprends tu sais. Sang-pur et sang-mêlé...moi si c'était ma fille, je voudrais le meilleur pour elle. Tu vois, c'est là qu'on voit que ce sont de pauvres vantards ignorants. Laisse-les donc faire leur vie entre eux. Tu as toute la tienne devant toi et puis avec ce qu'il offre, tu pourras te construire un bel avenir. Julius avait toujours refusé cet argent. Il l'avait crié haut et fort à son père dès le début du chantage et même lorsqu'il l'avait accepté, il avait refusé d'y toucher. Ce n'était pas de l'or qu'il voulait, c'était Raina. « Mon père...le tien, ont été très persuasif » ajouta-t-il avec difficulté. Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour ta mère. S'il m'arrive quelque chose, tu pourras prendre soin d'elle avec cela. En quelques heures, il s'était laissé convaincre avec une facilité déconcertante et honteuse. Il n'avait aucun pardon à attendre de la part de Raina, ni même aucune compassion de son égard. « Si toi, tu n'as pas écouté ton père moi je l'ai fait » souffla Julius en étouffant un rire jaune au creux de sa main. Voilà, elle savait tout. C'était d'une grande ironie et d'une absurdité sans nom. Il avait été tellement idiot.
© TEMPORIS HEREDITAS 2015 |
| | | ϟ SORTILÈGES : 45
ϟ CRÉDITS : © kttniss.
ϟ PSEUDO : Marido/Castiells.
ϟ AVATAR : Jennifer lawrence.
ϟ MES COMPTES : Un seul.
ϟ ÂGE DU PERSO : Ses traits poupins, et son visage de gamine sont aisément trompeurs en la matière, pourtant malgré les apparences Raina vient de fêter ses vingt-huit ans.
ϟ SANG DE SORCIER : Sang pur. Bien en marge des des considérations que l’on pouvait autrefois porter à la qualité du liquide pourpre (notamment du côté de son paternel), Raina est aussi fière qu’indifférente sur le sujet.
≈ PROFESSION : Potionniste au département des mystères.
ϟ STATUT CIVIL : Célibataire, toutefois il y a cette odeur reconnaissable entre mille dont le spectre la suit à la trace. Elle a beau vouloir l'oublier, elle l'a dans la peau..
ϟ ANCIENNE MAISON : Serpentard comme pratiquement tout le reste de la famille; le choixpeau a pourtant longuement hésité avec Serdaigle..
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : Frêne, vingt-deux centimètres et demi, poil de centaure.
ϟ DON MAGIQUE : Aucun.
ϟ LOCALISATION : Présente à Londres tout au long de l'année, elle s'exile tantôt à Hereford lorsqu'elle a besoin de repos.
| Sujet: Re: if we ever meet again (feat. raina) Jeu 28 Jan - 19:08 | |
| Ce bureau déjà étroit d’ordinaire, prenait une toute autre dimension aujourd’hui. Dire qu’elle n’appréciait guère ces quatre murs était un euphémisme, pour preuve, il n’y avait pas la moindre trace concernant sa vie personnelle. C’était un lieu de passage, ni plus ni moins. Ses missions au ministère la retenaient souvent à l’extérieur, et c’était une chance. Raina était loin d’être une employée modèle ou docile, restant prostrée derrière son bureau toute la journée à écrire de la paperasse. Elle préférait de loin l’action, et surtout, être dans son laboratoire à potions afin de concocter les breuvages que ses supérieurs lui commandaient. Sans avoir une existence rêvée, et à défaut d’être devenue enseignante (un rêve qu’elle avait caressé autrefois), elle réussissait à tirer une certaine satisfaction de ses occupations. Et puis, ça payait bien, non pas qu’elle eut vraiment besoin de ça, mais à ses yeux se débrouiller seule était un luxe non négligeable. La richesse des Slughorn n’était plus à refaire, toutefois la jeune sorcière avait tout fait pour s’en dissocier dès lors qu’elle avait quitté le nid familial. Il y avait d’abord une question de fierté et d’égo, mais également de ressentiments pour cette figure emblématique qu’était son père. Quoi qu’il en soit, voir Julius ici en chair et en os ajoutait outre une certaine bizarrerie, un charme à cette pièce austère et vide. Tiraillée par cette rancune qui la rongeait depuis désormais dix minutes, elle n’avait pas pris la peine de le regarder de façon plus poussée. Elle s’était juste contentée de vérifier qu’il ne portait pas d’alliance, juste comme ça au cas où. Non pas qu’elle eut la prétention d’y changer quoi que ce soit, mais c’était histoire d’alléger sa peine. Raina profita donc de l’agitation nerveuse de son interlocuteur afin de l’observer avec attention. Tel un prédateur qui analyserait sa proie. Ses cheveux noirs de corbeaux tombaient négligemment sur son front, ce qui rappela à son bon souvenir, ses remarques répétées sur son manque de tenue et de manières. Elle ne lui avait pas dit à l’époque, mais c’était justement ce manque de conformisme qui l’avait séduite. Puis avec la découverte de cette personne qu’il tentait si bien de cacher derrière ces sourires, belles paroles, etc, il avait achevé de la conquérir. En tout cas, il n’avait pas perdu cette manie de passer la main sur ses mèches rebelles dans le but de se redonner une constance. ‘Mon cher Julius, je te connais si bien, inutile de faire semblant. De prétendre d’être ce que tu n’es pas.’ Et on en revenait toujours au même point. Julius qui faisait des ronds de jambes pour éviter d’affronter la vérité. Comme si celle-ci eut le don de le brûler sur place ou de le transformer en un détraqueur. C’était une chose qu’elle ne saisissait pas chez lui. Elle avait pourtant démontré à maintes reprises, qu’il pouvait lui faire confiance, et qu’elle ne le jugerait pas. Elle était familière des problèmes relatifs aux Fletcher, et de sa difficulté à s’absoudre de la réputation désastreuse qui les entourait, mais son patronyme n’avait jamais été un souci pour Raina. Elle l’acceptait tel quel, avec ses torts, et surtout ses qualités, dont il ne paraissait pas conscient. Julius était peut être un vaurien pour beaucoup de monde, mais il était le sien avant tout. L’homme qu’elle avait aimé, et qu’elle aimait toujours. Le revoir toutes ces années après avait suffi à raviver la flamme qui ne s’était jamais éteinte dans son cœur. Néanmoins son désir brûlant d’obtenir des confessions de sa part supplantait le reste, et précisément ses sentiments. N’en déplaise à son palpitant qui menaçait d’exploser contre sa cage thoracique. « C’était quoi alors ? » Par la barbe de Merlin en quoi était-ce si difficile ? Avait-il été réduit au silence à cause d’un quelconque sortilège ? Elle en doutait fortement, mais c’était la peut-être la seule explication tangible à tant d’hésitations. Que voulait-il à tout prix lui dissimuler ? Elle ne pourrait pas souffrir plus que lorsqu’il l’avait quitté. Il était grandement inutile de prendre autant de précautions à son égard. C’était trop tard pour ce genre de considérations. Elle ne bougea pas d’un pouce quand il se redressa pour bondir sous yeux en s’énervant. Il ne lui faisait pas peur, et si quelqu’un devait craindre pour sa peau présentement, c’était Julius pas Raina. « Qu’est ce qui était compliqué ? Je ne comprends pas. » A son tour elle éleva la voix, et ses traits se durcirent subitement. Elle n’avait plus envie de sourire ou de plaisanter. Et s’il fallait elle n’hésiterait pas à lui passer sur le corps. Quelle était la formule exacte d’une concoction de vérité ? Elle ne voulait pas en arriver jusque-là, mais toute autre alternative apparaissait comme dérisoire. Julius s’accrochait fermement à des secrets, en voulant se protéger lui ou un tierce individu. Sa main avança mécaniquement vers un petit tiroir sur la droite, elle devait bien avoir ça dans le vieux meuble. Pour les entretiens, son utilisation était pratique, et avait le mérite de lui faire gagner un temps fou. Raina n’était pas connue pour être patiente, et le prouvait une énième fois. Sans le quitter des yeux, elle farfouilla à l’aveuglette dans ses effets personnels, et ses doigts trouvèrent enfin l’objet tant convoité. La fiole était aussi petite qu’un vif d’or, et glacée comme de la neige. « Quoi ? » Les mots mirent un moment fou à remonter jusqu’à son cerveau qui refusait de croire pareils propos. À cet instant, son emprise fut si forte sur le flacon qu’il se brisa dans sa paume sans qu’elle ne le remarque. La bouche pâteuse, et le visage livide, Raina se braqua sur la défensive. « C’est tout ce que tu as trouvé comme excuse ? Nos pères ? Vraiment ? Je t’ai connu plus habile que ça dans tes mensonges. » Toutefois dans son esprit une voix perfide dont elle connaissait le ton, appuyait ces dires. Julius disait vrai. Et pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, elle eut espéré que ce ne soit qu’une invention de plus de sa part. Une autre entourloupe qu’il sortait de son chapeau, comme il avait coutume de le faire. Alors voilà… Elle tenait enfin la raison du pourquoi. Était-elle pour autant soulagée ? Délivrée de ses fantômes ? Non, ça n’avait strictement aucun impact sur elle. Raina était la même que lorsqu’elle s’était levée ce matin. Mille cinq cent galions. C’était ce qu’elle valait pour lui. Pour eux qui l’avaient considéré comme un vulgaire objet dont on peut disposer allègrement. Ce qui l’irritait le plus dans cette affaire n’était même pas l’humiliation ou le fait d’avoir été dupée. Non, Raina se sentait blessée au plus profond d’elle-même, car son cœur avait été brisé par l’homme qu’elle avait aimé, et qu’elle pensait de surcroit être un véritable ami. L’attitude de son géniteur en revanche ne faisait qu’ajouter une pierre à l’édifice au temple de la haine qu’elle lui vouait. Elle se revoyait encore plus jeune, lorsqu’en lieu et place de lui témoigner de l’affection, il lui expliquait qu’il se devait de lui apprendre les horreurs de ce monde afin qu’elle soit plus forte, mieux préparée. À ce titre, il lui avait fait prendre part à des ‘ rituels’ où il s’évertuait à titiller son instinct de survie en la mettant dans des situations débouchant sur la mort. Dès son enfance, elle avait expérimenté une douleur si intense, que son esprit s’était arrêté de fonctionner. Mieux encore, parfois lors de ces exercices, elle en avait oublié qui elle était et comment elle était arrivée là. Après tout, l’homme avait essayé de la noyer pour provoquer la magie dans ses veines. Et ce n’était allé que de mal en pis. Néanmoins Raina ne se plaignait que rarement, voir jamais, ce n’était pas dans sa nature. Peu importait qu’elle pleure, personne ne ferait rien pour elle. Rien ne changerait. Le vieux fou lui disait qu’elle avait besoin de discipline, que c’était de sa faute si elle était comme ça. Et puis… Elle était enfin rentrée à Poudlard, son havre de paix. Là-bas il ne pouvait plus rien faire l’atteindre, elle était libre. Il restait cependant les vacances, où forcée de côtoyer son propre sang, elle encaissait en ruminant sa peine. La rage avait gagné son corps, tout comme la folie celle de ce bourreau. Sa rencontre avec Julius avait été déterminante dans son évolution. Elle qui s’enfermait quotidiennement dans la solitude, et était trop occupée à broyer du noir, avait connu l’amour et gouté à un bonheur éphémère. Et qui le lui avait arraché ? Trop ravi de détruire le peu de joie qui avait fait naitre bien plus que des sourires dans le creux de ses joues, Marcus Slughorn avait de nouveau frappé. Il ne perdait rien pour attendre ; cependant c’était le sorcier à l’œil espiègle qui était en sa présence, pas le patriarche. « C’est tout ce que je valais pour toi ? De l’argent ? » Les coins de ses lèvres se retroussèrent en une mimique de dégout. « Que mon père ait ce genre de comportement, je n’en attendais pas moins. Mais toi… » Était-ci si étonnant que ça en définitive ? Quel était le proverbe exact déjà ? La pomme ne tombe pas loin de l’arbre. Elle se demanda l’espace d’un instant si Julius eu accepté ce marché en connaissant la véritable nature du représentant Slughorn. Peut-être que oui, peut être que non. C’était trop tard de toute façon pour recoller les morceaux. Sa lâcheté, et l’appât du gain avaient tranché pour lui. En acceptant d’être soudoyé, il avait définitivement fermé ses portes à Raina. « Tous ces beaux discours sur toi fuyant ton destin, cette volonté de te défaire de l’emprise de ton père; de l’emprise attaché au nom Fletcher… Encore des mensonges. » Un bout de verre s’enfonçant dans sa chair lui fit prendre conscience de sa blessure, et eut pour conséquence de faire sauter les dernières barrières et son calme apparent. La sorcière se redressa d’un coup, et fit le tour du meuble pour s’approcher de son ex amant. « C’est ça que tu voulais Julius ? DE L’ARGENT ? » Elle farfouilla dans ses poches à la recherche d’un peu de monnaie, qu’elle lui lança dessus. « TIENT VOILA PRENDS CA. J’ESPÈRE QUE CA TE SUFFIRA POUR LES ANNÉES À VENIR. » Elle avait hurlé pour mettre un terme à tout ce qui l’oppressait depuis qu’il était revenu. Ça lui fit du bien, mais ce n’était pas suffisant pour panser ses plaies. Il n’existait pas de remède pour ce genre de choses. « Tu… » Le ton se fit faiblard, tandis qu’elle faisait désormais les cents pas. « Tu es exactement comme lui. » Elle s’était finalement arrêtée pour le fixer avec mépris. Sa colère lui faisait perdre ses pédales. « Que tu ais accepté de l’argent de mon père me dégoute. Si tu savais quel genre d’homme il est, ce qu’il m’a fait. Comment as-tu pu oser ? Je ne veux plus te voir. » Des larmes roulèrent sur ses pommettes, qu’elle essuya d’un revers de manche. « Sors d’ici. » Raina avait besoin de temps pour se remettre de ses émotions, et éventuellement de pardonner. Le chemin était long, mais pour l’heure, elle était au bord du gouffre. À deux doigts de chuter sans aller-retour. « J’AI DIS SORS JULIUS. » Se faisant, elle avait sorti sa baguette qu’elle pointait sur lui d’un air menaçant, et tremblant. Cette fois-ci elle ne plaisantait pas, et s’il fallait, elle le ferait sortir de force par la magie. Elle le vit hésiter, dansant d’un pied sur l’autre, puis il se résolu à partir, la laissant seule face à ces révélations. La sorcière s’effondra dans un bruissement de tissus, c’était la fin d’une longue illusion. terminé. |
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