L'horloge émettait son tictac lancinant. Lucian n'y jeta même pas un coup d'oeil, n'y voyant rien dans la pénombre ambiante. Un lampadaire éclairait la rue, et par la même occasion le salon, son unique source de lumières. Tout éteint éteint. Lucian appréciait l'obscurité, cela l'apaisait. Il n'avait même pas besoin de fermer les yeux pour penser, réfléchir. La soirée était déjà bien avancée. Il l'attendait. Il ignorait si elle viendrait ou pas, tout dépendait d'elle, mais au fond de lui, il l'attendait toujours, où qu'il soit. Cette maison, qu'il avait héritée de son père, cette maison bien trop grande pour lui seul, était aussi à elle. Tout ce qui lui appartenait appartenait aussi à Tania. Lucian n'était pas matérialiste, mais si elle le lui demandait, il pouvait la couvrir des bijoux les plus précieux.
Un sourire effleura ses lèvres. Effectivement il le pouvait, parce que c'était un trafiquant d'anciens objets, d'objets magiques, et il en avait beaucoup en sa possession. Cachés, dérobés aux regards curieux. Personne ne pouvait savoir où son trésor était caché. Ce n'était pas pour rien que Lucian s'était mis à l'occlumencie, c'était une nécessité qui lui été apparue bien vite. Il regrettait de pas être legilimens, pour pénétrer dans l'esprit des autres, voir si leurs mots étaient égaux à leurs pensées. Mais il était ce qu'il était et c'était déjà cela de gagner.
Il s'approcha de la fenêtre pour jeter un coup d'oeil dans la rue désespérément vide. En face de lui, de l'autre côté de la rue, les imposantes grilles en fer forgée du square se dessinait, derrière on pouvait deviner une grande et plate étendue. Il posa sa main sur le carreau gelé, sa peau était brûlante. Il attendait, tournant dans la pièce tel un lion tournait dans sa cage. Elle était la seule, la seule à pouvoir lui faire ressentir toutes sortes de sentiments désagréables qu'en tant normal, il ne ressentait jamais.
Viendrait-elle seulement ce soir ? Comment pouvait-il en être sûr ? Il ne le pouvait pas. Jamais. Si elle ne venait pas à lui, peut-être irait-il à elle. Rien que de penser à elle, il devenait plus impatient. Elle était sa malédiction, sa faiblesse. Et pourtant il était incapable de lui faire du mal, physiquement du moins. Lucian savait qu'il pouvait être mauvais, il l'avait déjà été une fois par le passé. Une seule et unique fois qui était marquée au fer dans sa mémoire. Une pensée, un souvenir l'assaillit, il tenta de le repousser, de ne pas y penser. Elle était à lui, c'était tout ce qui comptait. C'était une certitude, autrefois ébranlée, aujourd'hui retrouvée.
D'un coup de baguette, il alluma les lumières. Il n'aimait pas cette maison, pleine de vieux meubles qui ne lui ressemblait pas, mais il n'avait pas vraiment le temps, ou le cœur, de refaire la décoration. Tant qu'il avait tout ce dont il avait besoin pour vivre, le reste n'était que peu important.
Il prit une profonde inspiration lorsqu'un bruit discret le fit se retourner, sans attendre il fonça vers l'entrée dont la porte s'ouvrait. Il voulait la voir, la toucher, la sentir. C'était plus fort que lui, elle seule avait le pouvoir de le faire perdre tout contrôle. Sa chair. Son sang. Il balaya aussi cette idée. Un détail, un simple détail tandis qu'il la regardait approcher, il ne put s'empêcher de sourire légèrement avant de s'arrêter et de s'adosser dans l'encadrement de la porte du salon, attendant. Muet.

☆ ☆ ☆

Magnetic everything about you
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La nuit était reine, les ténèbres avaient pris possession du jour. Des bruits de pas se firent entendre sur les pavés, des talons martelant le sol d'un air confiant. Elle repensait à ce message qu'il lui avait été envoyé par lui. Elle le savait, même si cela n'était pas signé. Ayant fini tard au Ministère, la jeune femme était directement venu le voir, comme attirée par un aimant. Il faisait froid, elle se sentait glacée. Approchant du square, elle jeta un coup d’œil à la lumière qui vint heurter son regard comme un papillon de nuit attiré par cette source chaleur. Son souffle était court, elle sentait son cœur cogner contre sa cage thoracique à lui faire mal, alors qu'elle ne l'avait pas encore vu. Il produisait toujours cette effet sur elle. Elle put entrer sans encombre se retrouvant dans la maisonnée. Elle sentit la chaleur l'envelopper et puis elle tomba sur lui. Les fossettes qui ressortait, qui creusait son visage quand il souriait avait toujours le don de la faire fondre. La jeune adolescente qu'il avait connu avait mué en une jeune femme belle, avec un charme fou. Elle n'avait pas peur de l'utiliser sur lui, qui avait un grand contrôle. Elle jouait avec lui, comme il le faisait avec elle pour tomber dans ses bras, attisant un désir qui n'a jamais été éteint, toujours contenu afin d'exploser au moment venu. Enlevant son manteau lentement, elle le déposa sur la table qui se trouvait à côté d'elle, suivit de son écharpe qui dévoilait sa peau hâlée. Ses lèvres lui manquait, sentir ses mains sur son corps. Non pas tout de suite. Il était adossé à l'encadrement de la porte du salon, attendant patiemment. Comme un fauve s'apprêtant à sauter sur sa proie. Le froid avait donné quelque couleurs à ses joues, tandis que ses cheveux bruns étaient un peu en bataille. Elle retira la broche qui avait servi à attaché sa chevelure et les laissa onduler sur ses épaules. Elle s'approcha de lui, son regard fixé sur lui, oubliant le reste. Son corps près du sien, elle glissa ses mains sur sa chemise, remontant jusqu'à l'encolure. Ayant presque la même taille que lui avec ses talons, la jeune femme enfouit son nez dans le cou chaud de Lucian. Une odeur familière qui la rassurait, lui faisant perdre pied. Elle prit une grande inspiration, emplit d'air ses poumons avant de souffler lentement. La jeune brune approcha sa bouche de l'oreille du jeune homme et ses mots claquèrent. «  L'attente ne fut pas trop longue ? » Sa voix était posée, suave. Sa main était posée sur son torse qui se soulevait à chaque respiration. Elle le tenait, comme il la tenait. A chaque toucher, cela devenait électrique. Elle rompit le contact en s'éloignant volontairement de lui. Puis elle marcha en direction de la fenêtre, faisant raisonner ses chaussures vernies. Elle ne s'était pas changé, avait gardé son tailleur qui épousait parfaitement ses courbes. Croisant les bras, la jeune femme regardait à l'extérieur, attendant un signe de son amant qui était resté muet. Tania pouvait sentir son regard brûlant posé sur elle, qui n'attendait qu'une chose qu'il vienne la rejoindre. Parce qu'elle était sienne, à tout jamais. Personne ne pouvait entraver cela. Un homme avait déjà essayer, avait partiellement réussi avant de sombrer. Parce que tout ce qu'elle touche se transforme, son corps est temple de désir, mais son cœur est voué à lui depuis leur première rencontre, depuis qu'ils ont scellés leur destin ensemble. Clignant des yeux, elle sentit la fatigue venir l'assaillir. Passant une main dans ses cheveux, elle se retourna pour lui faire face, s'asseyant sur le petit rebord de la fenêtre. La lumière illuminait son visage qui n'avait rien perdu de son côté enfantin, ses traits étaient fins tandis que ses yeux étaient acérés.  

« L'attente ne fut pas trop longue ? » fit-elle d'une voix posée, pleine de promesse à son oreille. Lucian l'avait laissée approcher de lui, l'avait observée libérer ses cheveux, dans lesquels il se promis de bientôt glisser les mains, comme elle avait les siennes sur son corps. Il faillit les lui prendre, pour les serrer dans les siennes. Elle avait des mains si fines, si délicates, si féminines. Lucian savait qu'il n'était de toute façon pas objectif, comment pourrait-il seulement lui résister ? L'idée n'était même pas envisageable. Finalement, avant même qu'il ait pu répondre -il n'y songeait même pas-, ses yeux trop occupés à la dévorer du regard, Tania s'éloigna, passant à côté de lui pour aller s’asseoir sur le rebord de la fenêtre. Il ne bougea pas, se contentant de la suivre des yeux. Il n'aimait ce tailleur. Cela lui allait bien, évidemment, parfaitement bien même, mais elle serait beaucoup mieux sans. Il était trop formel. Trop strict selon lui. Elle était venue à lui, désormais c'était à lui de venir à elle.
Le sourire de Lucian s'agrandit encore tandis qu'il quittait l'encadrement de la porte pour se diriger vers un coin de la pièce, sur une petite table étaient posées des carafes et des verres. « C'est toujours trop long » répondit-il presque dans un grognement,  avant de se servir un verre de whisky. Il se retourna vers elle pour l'observer, le verre à la main, vit ses traits tirées. Il était vrai qu'elle rentrait tard, un bref instant, Lucian se sentit presque coupable de lui avoir demander de passer ici, n'aurait-elle pas été mieux, à se reposer tranquillement plutôt qu'ici en sa compagnie ? « Je te sers un verre? » demanda t-il également. Un verre, cela pouvait la booster un petit peu. Ce fut néanmoins avec un seul et unique verre qu'il s'approcha d'elle, le posant sur le rebord de la fenêtre.
Lucian saisit délicatement Tania au menton, le relevant vers lui, plongeant ses yeux dans les siens. Deux paires d'yeux noisettes. Lucian aurait aimé croire que ce n'était qu'une coïncidence. Ce n'en était pas une. Elle était magnifique. C'était la seule pensée qu'il convenait de formuler tandis qu'il la regardait. Il était si proche d'elle, sentant la chaleur de son corps contre le sien. Elle était sa seule source d'inquiétude, sa seule source de la plupart des sentiments qu'il ressentait après tout. Avec Tania à ses côtés, il se sentait différent, comme entier. Son sourire s'effaça brièvement tandis qu'il se penchait pour déposer un baiser léger mais brûlant sur ses lèvres, à peine un effleurement tandis que ses doigts caressent une joue. « Tu es fatiguée. » lâcha t-il simplement. Il n'était pas mécontent, simplement un peu désolé. Pour elle, pour lui. Est-ce qu'elle avait mangé au moins avant de venir ici ?
Lucian secoua brièvement la tête, avant que ses mains ne descendent dans le cou de la jeune femme en des caresses légères, il pouvait sentir son cœur battre. En fait, il adorait sentir son cœur battre, accélérer. Il ne pouvait pas s'empêcher de la toucher, c'était plus fort que lui lorsqu'ils étaient seuls. « Tu me rend fou. » souffla Lucian. Fou. C'était le mot, il n'en voyait pas d'autre. Et pourtant il était un fou qui se contrôlait, pour le moment.

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« C'est toujours trop long » Un mince sourire vint naître au creux de ses lèvres carmins. Elle avait perçu ce trop plein de frustration dans sa voix, comme à chaque fois qu'ils étaient loin de l'autre. Baissant son regard sur le sol, la jeune femme se massa la nuque pendant un instant, à force de trop pencher sa tête, elle finirait avec un torticoli. « Je te sers un verre ? » Elle relève le regard l'ombre d'un instant avec de vriller sur le liquide ambré que lui proposait Lucian. Opinant du chef pour affirmer sa réponse positive, la jeune femme humecta ses lèvres, tandis que les pas du jeune homme s'approchèrent vers elle. Entendant le bruit du verre posé, elle se sentit comme une marionnette lorsqu'il prit son menton. La tête penchée en arrière, ses cheveux chatouillaient son dos tandis que ses deux prunelles étaient rivés sur son visage, fondant devant ce regard inquisiteur. Elle ferma les yeux au contact des lèvres du jeune homme sur les siennes, regrettant qu'il n'y soit pas resté un peu plus. Elle sent ses doigts jouer avec la peau de sa joue, descendre dangereusement vers son cou. « Tu es fatiguée. » Soupirant, la jeune femme secoua légèrement la tête et se releva, se mettant à sa hauteur. « Ne t'en fais pas je vais bien. » dit-elle avec un sourire malicieux. Ses doigts fins vinrent à la rencontre du verre posé, ses lèvres goûtèrent au liquide ambré qui réveillèrent ses papilles gustatives. Puis ayant pris quelques gorgées, elle reposa lentement le verre, en veillant de ne pas le faire tomber. La chaleur s'emparait de sa gorge, de son gosier et avait chaud tout à coup. Elle posa le dos de sa main sur sa bouche, le fixant d'un regard qui voulait le mettre au défi. « Tu me rend fou. » Tania fit retentir son rire cristallin, en jetant la tête en arrière et finissant de nouveau par croiser son regard de braise. Elle pouvait voir qu'elle le rendait fou, le peu de centimètre qui les séparaient était une torture. Il l'avait laissé avec un baiser qui avait brûlé ses lèvres, elle en voulait plus. Approchant son front,le collant au sien, elle caressa l'arrête de son nez avec le sien tandis que ses lèvres allaient et venaient sans jamais toucher celles du beau brun. « Pourquoi ne pas continuer ce que tu as commencé ? » Son souffle s'évanouit tel le vent qui rugit dehors. Une invitation, une question sans en être une. Ses bras enroulèrent son cou tandis que ses doigts dessinent des arabesques sur sa nuque, sentant naître les frissons sur l'épiderme. Elle voulait oublier sa journée, ne plus ressentir cette fatigue.  Le cœur au bord des lèvres, son corps proche du sien, ses sens étaient aux aguets. « Ou peut-être devrions nous continuer de parler.. » Ses prunelles noisettes le toisaient. Elle recula lentement son visage et se tourna de nouveau vers la fenêtre. Elle savait qu'il préfèrerait la première option, et de loin. Parce qu'il ne pourrait pas s'empêcher de la toucher. C'était malsain, mais pour elle cela ne l'était pas. Leur sang ne l'empêcherait pas de l'aimer, de le sentir. Se mordillant la lèvre inférieure avec lenteur, elle savait que sa réponse n'allait pas tarder. Un contact, et elle ne répondrait plus de rien, un baiser et son corps serait sien.  

Elle s'amusait. De lui principalement, le rendant fou avec ses caresses sans pour autant aller plus loin. C'était un jeu auxquels ils jouaient, un jeu dangereux, brûlant, un jeu qui les consumaient tous deux. « Pourquoi ne pas continuer ce que tu as commencé ?  souffla t-elle. Son cœur fit un bon dans sa poitrine, tandis que ses bras s'enroulèrent autour de son cou, ses doigts caressant sa nuque. Un bref instant il ferma les yeux juste pour savourer le contact de son corps avec le sien, c'était un instant qu'il aurait voulu figer dans l'éternité. D'autant plus que c'était une excellente idée que de continuer ce qu'il avait commencé. Vraiment excellente. Il allait se pencher pour l'embrasser lorsque Tania ajouta « Ou peut-être devrions nous continuer de parler.. » Ses sourcils se froncèrent, ses yeux se firent plus inquisiteurs, plus attentifs tandis qu'elle le toisait. Non hurla quelque part une voix dans sa conscience. Il n'avait absolument pas envie de parler, ils n'avaient même pas débuté un semblant de conversation. Elle ne voulait pas non plus qu'il lui demande comment s'était passé sa journée ? Ou la sienne ? Il se contenta d'émettre un léger grognement, qui ne fit que s'accentuer lorsqu'il la vit se mordre la lèvre. Le souffle coupé un bref instant, il s'assit à son tour sur le rebord de la fenêtre, se saisit de son verre de whisky avant d'en avaler une gorgée, quittant momentanément son étreinte. « Bien sûr. Continuons donc de parler. » fit-il avec un sourire ironique au coin des lèvres, une lueur rusée s'allumant dans son regard.
Ses yeux se promenèrent sur le corps de la jeune femme. Attendre. L'attente était une lente torture, mais tellement délicieuse, il pouvait attendre. La laisser venir à lui, encore. Elle était prête il le savait, il le sentait, et lui aussi. « Alors... » commença t-il, ses doigts pianotant sur le bord de son verre « Qu'as-tu donc fait de journée? » Moi j'ai attendu ce moment avec impatience, rêvant de tout ce que j'allais bien pouvoir te faire entre dans mes bras, hurlait son regard lourd de sens. Supplie-moi. Un contact, un seul contact suffirait il le savait pour les faire basculer tous les deux, raison pour laquelle il s'était rabattu sur son verre, pour faire diversion, l'alcool était aussi le meilleur ami des hommes. Il s'approcha lentement d'elle, la frôlant, pour tirer le rideau se trouvant derrière elle, les masquer tous les deux à des vues extérieures, même si la maison était parfaitement protégée par toute sorte de sort. Lucian était un homme très prudent. On ne savait jamais ce qu'il pouvait arriver. Lentement, il retroussa les manches de sa chemise froissée, toujours ce même sourire au coin des lèvres, avant de planter son regard dans le sien, encore. Attiré par elle, tel un aimant. Toujours.  

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Elle voyait son hésitation dans ses prunelles assassines. Elle le voyait s'approcher lentement, à quelques centimètres de ses lèvres. Puis elle vit son visage changer, mêlant l'incompréhension et un désir certain de s'emparer d'elle, sur le champ. Ainsi, il voulait aussi patienter, histoire de la punir pour lui avoir couper l'herbe sous le pied, de lui avoir priver pour le moment de son Eden. « Bien sûr. Continuons donc de parler. » La jeune russe observait ses moindres faits et gestes. Son regard suivait le liquide ambré dans sa course effrénée, et remarqua qu'une goutte rebelle s'était échappée sur le coin de ses lèvres. Avec le bout de son pouce, elle recueillit ce qu'il restait du whisky, et porta son doigt à sa bouche. « Il serait dommage de gâcher un si bon whisky.. » dit-elle en rivant ses yeux dans les siens. « Qu'as-tu donc fait de ta journée? » Il mourrait d'envie de la toucher, ce verre n'était qu'une vulgaire diversion, parce qu'elle savait qu'il voulait qu'elle le supplie, le supplier de poser ses mains habiles et masculines sur son petit corps.  Son regard la déshabillait, brûlant chaque parcelle de son épiderme. Mais elle devait encore résister, encore un tout petit peu, pour faire durer ce petit jeu. Il vint la frôler lorsqu'il tira le rideau qui était derrière elle. Loin des regards curieux, des yeux qui pourraient juger leur relation, l'union de leur deux corps. Elle retira la veste de son tailleur laissant apparaître ses épaules dénudées. « Et bien une journée assez longue au Ministère, comme tous les jours.. ». Puis elle détourna son regard de lui, se penchant pour prendre le verre de whisky, en laissant ses cheveux venir chatouiller sa chemise. Son délicat parfum allait faire effet et dégager son essence pour l'emprisonner, charmer son cerveau. Le rendre fou, comme elle savait si bien le faire. « Je pensais que tu allais me servir un verre. » dit-elle en tournant la tête vers lui, avant de se remettre à sa position initiale. Elle avait su capter son attention, comme toujours. Comme la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, elle n'oublierait jamais ce regard qu'il lui avait adressé. Celui qui avait créé un tourbillon de sentiments nouveaux. La première fois qu'il l'a embrassé et la naissance d'une passion, interdite. Un secret qui le resterait, pour la fin, jusque dans leurs tombes. Portant le verre à ses lèvres en lui adressant un regard malicieux, elle finit le fond du verre. Elle n'avait pas besoin d'alcool pour se libérer avec lui, mais la chaleur que le liquide lui procurait, était un simple avant-goût. « Alors je suppose que je dois me le servir moi même » dit-elle en se levant. Elle fit exprès de ne pas le frôler, que ce soit à son tour de quémander un simple toucher de sa part. A vrai dire ce n'était pas le verre qui l'intéressait le plus, mais il avait décidé de rentrer dans son jeu, alors continuons dans cette danse au rythme envoûtant. La distance, élément qui faisait monter cette vague de désir, avant de la réduire à néant. Il était tenace, mais elle l'était encore plus. Elle posa le verre sur la table, se servant un autre verre, les sens aux aguets à l’affût du moindre signe qu'il viendrait la rejoindre. « Et toi Lucian qu'as-tu fait ? » Son léger accent russe était sorti, elle savait qu'il aimait lorsqu'elle prononçait son prénom de cette manière, un simple détonateur qui ferait exploser la bombe. Conversation futile, des mots prononcés par leurs lèvres qui devraient ne faire qu'une à ce moment, à se déchirer, à exprimer leur désir.

Ses yeux ardents fixèrent les lèvres de Tania tandis qu'elle se saisissait de son verre pour en avaler une gorgée. Sans compter qu'elle enleva sa veste juste après, laissant apparaître ses épaules sur lesquels il mourrait d'envie de déposer des baisers. En fait, après réflexion, il voulait en déposer partout, jusqu'à la faire hurler, le supplier d'arrêter cette douce torture qu'il lui infligerait. Il occulta totalement sa phrase sur sa longue journée au Ministère, suivant simplement le mouvement de ses lèvres qui formaient les mots. « Je pensais que tu allais me servir un verre. » fut le retour à la réalité, tandis qu'elle se reculait. Elle allait et venait vers lui, et il la laissait faire, après tout, elle ne pourrait bientôt plus lui échapper. « Alors je suppose que je dois me le servir moi même » rajouta t-elle avant de se lever tout en prenant soin de le frôler Il se leva après elle, la regarda poser son verre sur la table pour s'en servir un autre. « Et toi Lucian qu'as-tu fait ? » demanda finalement Tania, son accent russe accentué sur son prénom. Il adorait ce petit accent qui ressortait parfois, signe qu'elle était parfaitement bien intégrée. Malgré une scolarité passée à Poudlard, Lucian n'avait jamais totalement perdu son accent roumain, il était léger certes, mais toujours présent, non pas que cela le gênait. Il savait l'effacer lorsque le besoin s'en faisait ressentir, car il savait que c'était là un signe qui pouvait aisément le trahir.
« Oh, tu sais, les affaires... » répliqua t-il simplement. Réfléchir à de nouveaux projets, rencontrer les personnes qualifiées qu'il lui fallait engagées, vérifier si son réseau tenait toujours et était fiable, rencontrer des voleurs, compter combien cela lui rapportait. A côté, son métier de dracologue lui prenait bien peu de temps. De temps en temps il consentait à écrire un article ou deux, voir un livre, à participer à une conférence ou alors à donner un cours. Il aimait beaucoup les dragons c'étaient des bêtes majestueuses, puissantes et dangereuses, mais il préférait l'argent sale et facile. Il se resservit un verre de whisky, regardant le liquide d'or rouillé couler avant de le porter à ses lèvres, exactement là où elle avait posé les siennes, pour l'avaler cul sec. Lorsqu'il l'embrasserait, il sentirait le goût du whisky. Ce serait un délice. A la fois de sentir son whisky, un des meilleurs, et de l'embrasser surtout. Il s'éloigna ensuite d'elle lui jetant un regard en arrière avant d'aller s'asseoir sur le canapé. «Même si crois-moi, j'apprécie grandement la vue que j'ai sur toi, j'aimerais mieux t'avoir près de moi » fit Lucian d'une voix un peu rauque en tapotant la place libre à côté de lui. Sa patience était mise à rude épreuve, par lui-même, et aussi par elle. Lucian priait pour qu'elle accepte de venir s'asseoir, mais si elle refusait, ce n'était pas très grave, il irait la chercher, et à cette simple idée, un long frémissement parcouru son corps.

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« Oh, tu sais, les affaires... » Il s'avançait vers elle, tel un prédateur. Elle ferma les yeux un instant, redoutant le moment fatidique. Pas encore, bientôt. Un sourire vint naître au coin de ses lèvres lorsqu'il se servit de nouveau un verre de whisky. La jeune femme porta le sien à ses lèvres, jouant avec le bord du verre avant de prendre une petite gorgée histoire de faire durer le plaisir de la dégustation. Elle entendit ses pas s'éloigner d'elle encore une fois. Tania en profita pour serrer son poing, comme pour s'enlever toute marque de frustration. Il tenait bon, mais il était bord de se fourvoyer pour son corps. Elle était à deux doigt de le mettre à genoux. Il fallait encore attiser, faire l’insolente. Prétendre qu'il a le contrôle total de son navire, que la sirène ne gagnera pas tant que la marin ne voudra pas. Buvant le reste de son whisky, la jeune femme posa ses mains sur le rebord de la table se penchant légèrement en avant, effaçant d'un geste rapide ce qu'il pouvait rester du liquide sur ses lèvres carmines. « Même si crois-moi, j'apprécie grandement la vue que j'ai sur toi, j'aimerais mieux t'avoir près de moi » Sa voix rauque traversa son corps de part en part. Poussant sur le côté le whisky et les carafes, Tania secoua la tête légèrement, tandis que ses cheveux suivaient le mouvement. Elle se retourna, lui faisant face, telle une reine dans toute sa splendeur. Ses iris noisettes le toisèrent de nouveau. « Tu ne voudrais pas en profiter un peu plus ? » Sa tête pencha sur le côté, bascule en arrière un instant et ses yeux recroisent les siens. Elle s'appuie sur le rebord de la table, pose ses mains à ses extrémités, le buste penché en arrière. « Proche comment ? » Sa voix résonne, anodine, jouant l'innocente. La bête était attisée, comme par l'odeur du sang qu'elle pouvait sentir. La proie aguichait son prédateur, afin de mieux de se faire dévorer. L'adrénaline, la meilleure partie de la chasse qui avait commencé. La lueur dans ses yeux allume une flamme qui ne veut pas s'éteindre. Elle voulait que ce soit lui qui vienne, saisisse ses hanches, passe une main dans ses cheveux avant de les tirer en arrière, sentir des frissons envahir son corps qui ne saurait plus où est-ce qu'il est tellement il est stimulé par tant de plaisir. Tania était envoûtante, joueuse, digne d'une descendante d'une vélane qu'elle n'était pas. Elle résistait, pendant un bref instant, elle veut avoir le contrôle sur la bête. Parce que sa patience était au bord de l'impatience, il ne fallait qu'un pas pour qu'il se déchaîne, elle voulait voir imploser, qu'il lui enlève ses vêtements qui l'étouffe, qu'il renouvelle son air. « Dis-moi, Lucian, j'attends. Parce que je suis proche de toi à cet instant » Elle mord sa lèvre inférieure, attendant la libération. Comme un ordre qu'elle venait de jeter, voulant une réponse immédiate. Elle veut exploiter son charme, le faire vriller, s'emparer de lui. Viens à moi. Montres-moi à quel point tu me désires, à quel point tes mains sont habiles, serres mon cœur, dévores mon âme, soyons des amants maudits.. Le serpent allait-il mordre à l'hameçon ou continuerait-il de la darder d'un regard aux milles promesses. L'action était de mise, les cartes entre ses mains, il fallait qu'il joue et bien. La tension était palpable, elle voulait qu'il vienne la chercher s'il la voulait vraiment. Ne pas céder facilement, voilà une chose qu'elle avait appris avec les hommes, devenir un objet de désir, s'insinuer dans leur esprit.

Sorcière, voulut-il hurler. Ensorceleuse aurait été un mot plus juste puisqu'elle était déjà une sorcière. Il ne voulait plus profiter de la vue. Lucian se redressa légèrement, une lueur presque sauvage étincelant dans ses yeux noisettes « Proche comment ? » lança Tania, innocemment. Cette fois-ci, Lucian se leva en prenant tout son temps. Innocente. Elle avait certes l'air d'une jeune femme innocente, c'était d'ailleurs tout ce qui faisait son charme, parce que Lucian savait qu'elle ne l'était pas, elle était capable de rendre n'importe quel homme fou avec ses charmes. Lui compris. Impatiemment, il commença à déboutonner sa chemise tandis qu'il avançait vers elle, à la manière d'un loup avançant vers sa proie, une proie plus que consentante. Mais il n'était pas le chasseur. Pas le seul du moins. Sa chemise tomba par terre tandis qu'il continuait d'avancer. « Dis-moi, Lucian, j'attends. » fit encore Tania. Lui dire quoi ? Il n'avait pas envie de parler Lucian pour le moment, juste de la sentir contre lui. Un pas après l'autre, il se rapprocha d'elle pour s'arrêter à quelques centimètres d'elle, son corps la frôlant. Il se saisit de ses mains pour les poser sur son propre corps, elle était la seule à avoir le droit de toucher, de frôler, de caresser ses vieilles blessures, ces brûlures qui parcouraient son corps. « Tu es à moi » daigna t-il cependant dire en plantant son regard dans le sien avant de brusquement la saisir par les hanches pour la coller contre lui, l'embrassant avec passion, presque avec violence. Il sentait désormais ce goût de whisky dans sa bouche, à moins que ce ne soit la sienne, peu lui importait. L'étreinte lui arracha un gémissement tandis qu'il la hissait dans ses bras, s'arrachant à ses lèvres. Elle n'était pas très épaisse, pas très lourde, il aurait pu la garder dans ses bras des heures durant, enfin, c'était une métaphore. Longtemps assurément, mais pas des heures. Une peut-être. Puis, imperturbable désormais il sortit du salon, tenant son précieux fardeau dans ses bras pour se diriger vers l'étage plongé dans l'obscurité. Du pied il ouvrit la porte de sa chambre pour lâcher Tania sur le lit froid. La pénombre, il aimait cela. Presque plus de vue, seulement le contact. Avant qu'elle n'ait eu le temps de faire le moindre geste, il s'allongea par dessus elle, les bras tendu afin de lui laisser l'espace pour respirer, et bouger, il frôla son front de ses lèvres avant de souffler « Déshabille-toi. » Ou il lui arracherait ses vêtements avec plaisir. Et si elle tenait à ses vêtements, elle le ferait, sinon peu lui importait. Ce n'étaient que des bouts de tissus. Il préférait la voir sans rien, elle était plus belle nue, comme à son premier jour. Elle n'était pas vulnérable comme pouvait l'être ou se sentir la plupart des femmes, non, elle était ensorcelante, envoûtante. Elle était faite pour lui. Elle était à lui, et il était à elle. Maintenant plus que jamais. Il la voulait tellement qu'il en souffrait presque.

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Elle le regardait s'avancer, savourant déjà sa victoire. Un sourire mutin vint se poser sur ses lèvres, tandis que ses yeux regardaient les mains du jeune homme déboutonner sa chemise, laissant apercevoir, son épiderme, son torse. Elle retint son souffle, comme si sa vie en dépendait, il était si près d'elle. Ses mains se retrouvèrent sur son buste, recouvertes par celles de Lucian. Poussant un léger gémissement de surprise lorsqu'il agrippa ses hanches pour la coller contre lui, les lèvres entrouvertes, elle accueillit son baiser, le recevant comme un ostie. Elle poussa un soupir de satisfaction lorsqu'il voulut la soulever. Elle remonta sa jupe, puis enroula ses jambes autour de son bassin. Enroulant ses bras autour de son cou, agrippant ses cheveux, en tirant fort, elle ne pouvait pas enlever sa bouche de la sienne, non on ne pouvait pas enlever sa dose de drogue à un camé. Parce Lucian était sa drogue, la plus dure, celle qui foutait son corps et son esprit en l'air. Comme ses drogues moldues. Elle se colla davantage à lui tandis qu'ils montaient les escaliers, sentant une vague de désir fulgurant l'envahir. Elle est à lui, toute entière. Sentant la froideur du tissus qu'elle caressa du bout des doigts lorsqu'il la mit sur le lit, la jeune brune enleva d'un geste rapide avec ses pieds, les talons qui la grandissait. Il la recouvrit de tout son corps, tandis que la lumière de la lune était la seule lumière qui tamisait cette pièce sombre. Son bassin se leva à son encontre, tandis qu'elle sentait ses lèvres sur son front. Penchant la tête en arrière, elle entendit sa voix qui la faisait frissonner. « Déshabille-toi. »Un ordre, qui claque, qui témoigne du désir.  D'un geste lent, elle enleva sa blouse, si elle ne le faisait plus, elle n'aurait plus de quoi s'habiller, pour rentrer, alors elle l'écouta, en rivant ses prunelles noisettes aux siennes. Puis se fut au tour de sa jupe qu'elle dézippa puis la fit glisser le long de ses jambes. Elle saisit son visage entre ses mains, sentant sa barbe de trois jours entre ses doigts. Un baiser torride, qui avait pour but de faire monter la température, de le faire lâcher prise. Lorsqu'elle sentit un moment de faiblesse elle le poussa et se retrouva à cheval sur lui. Elle prit ses poignets, les emprisonnant dans ses mains et les leva au dessus de la tête du jeune homme. Puis les lâchant, le bout de ses doigts caressèrent l'intérieur de ces biceps, embrassant sa mâchoire tendrement. « Ce n'est pas juste, toi aussi tu es habillé. » dit-elle en s'approchant de son oreille et en la mordillant. Il portait encore son pantalon sur lui, alors qu'elle était déjà à moitié nue, vêtue d'une simple lingerie de couleur noire. Glissant ses mains jusqu'à la ceinture de son pantalon, la jeune femme défit la boucle. « Maintenant c'est à toi. » souffla-t-elle, comme un doux murmure. Ses lèvres rencontrèrent de nouveau les siennes, en mordillant la lèvre inférieure du jeune Lucian avec violence. Elle allait le désarmer petit à petit, gagner cette bataille. Son nez vint trouver son cou, humant son odeur mêlant excitation et parfum. Elle s'en imprégna lentement et chatouilla avec le bout de son nez sa peau douce. Si elle avait pu, elle l'aurait emprisonné, tel un papillon dans une fiole. Elle ne pouvait pas s'en passer, en raffolait.

Son cœur battait à tout allure, son sang bouillonnait dans ses veines, liquide brûlant qui enflammait son corps. Lucian entraperçut le velouté de sa peau qui semblait faite d'argent sous les rayons de la lune tandis qu'elle enlevait ainsi qu'il le lui avait demandé, ou plutôt ordonné, ses vêtements, ses sous-vêtements noirs se détachant distinctement. Il aimait le noir. Il déposa un baiser dans son cou, s'y attardant légèrement, imprimant sa marque. Lorsqu'elle se tortilla pour enlever sa jupe, il crut devenir fou, sentir ses hanches contre les siennes. Il n'était pas en feu, mais bien pire. Le contact de ses doigts effleurant sa peau le soulageait et impatientait. Tout à la fois. « Ce n'est pas juste, toi aussi tu es habillé. »  fit-elle avant de s'approcher de son oreille, il sentit son souffle chaud avant qu'elle ne lui mordille légèrement le lobe. Lucian ne dit rien, émettant simplement un léger grondement, de plaisir. Elle seule avait le droit de le toucher ainsi. Ses mains glissèrent sur la boucle de son pantalon. Message reçu. « Maintenant c'est à toi. » souffla t-elle, la boucle étant détachée. Tania mordilla sa lèvre, violemment. Pas suffisamment pour le faire saigner. Il aimait quand elle devenait un peu violente, cela l'excitait encore plus. Pour elle, il aurait volontiers versé son propre sang. Un sang qu'ils partageaient par ailleurs, mais cela ne gênait ni l'un, ni l'autre, ils s'étaient connus bien trop longtemps se quitter. L'idée n'avait même pas effleurée Lucian lorsque leur père les avait surpris ensemble. Quand à Tania, il l'ignorait, il supposait qu'elle ne s'en souciait pas, puisqu'elle était toujours à ses côtés. Son geste avait été instinctif, il avait saisi sa baguette et lancé l'un des sortilèges interdits. Pour la protéger. Pour les protéger tous les deux. D'un mouvement, Lucian se débarrassa de son pantalon qui vit rejoindre les autres vêtements par terre. Tous les deux en sous-vêtements, leurs corps dévoilés, mais pas encore dénudés. Le peu de vêtements qu'ils leur restaient étaient tout aussi excitant, voir plus que s'ils avaient été nus. Ils ne demandaient qu'à être enlevés, dernière barrière avant le plaisir ultime. Lucian parcourut le ventre de Tania de baiser. Il voulait la sentir frémir de plaisir, de plaisir qu'il lui donnait. « Dit que tu me veux. » fut tout ce qu'il murmura en croisant son regard. Il ne lui venait pas à l'esprit qu'il donnait trop d'ordres. Mais il savait qu'elle le voulait, comme lui la voulait.
Doucement, Lucian glissa ses mains dans son dos, la redressa légèrement pour dégrafer son soutien-gorge, une lueur profondément taquine brillant au fond des yeux. Il était comme un loup à l'affût de sa proie, s'apprêtant à la dévorer. Il laissa cependant le soin à la jeune femme de l'enlever, ce serait elle qui déciderait, en attendant il glissa ses mains dans les longues mèches brunes, s'amusant avec avant de se glisser à ses côtés, son regard ne la quittant pas.  

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Un sourire sur ses lèvres, tandis qu'elle l'observe se débarrasser de ce tissus encombrant. Sentir son épiderme contre le sien était le principal. Son souffle était court, elle avait de plus en plus de mal à prendre de grandes inspirations. Elle se retrouva de nouveau sous lui, se languissant de ses caresses. Le tissus se froissa sous les doigts de la jeune sorcière qui s'accrochait, en fermant les yeux. Il la torturait, elle gigotait, tandis que son ventre était assaillis de baisers, tous brûlant. Elle l'avait toujours admiré, d'avoir voulu garder à tout prix leur secret, parce qu'elle n'aurait pas supporté être loin de lui. Elle avait connu ses premiers émois, ses premiers frissons de plaisir qui refaisait surface à chaque moment qu'il la touchait. Elle sentit ses mains se glisser dans son dos et retirer lentement le bout de tissus qui couvrait sa poitrine.  « Dit que tu me veux. » Elle se mordilla la lèvre. Il n'avait pas besoin de ça, il le savait qu'elle se languissait de lui. Elle était prisonnière de ses caresses et ne voulait en aucun cas que cela ne cesse. Il jouait avec une mèche de ses cheveux en attendant le verdict ultime. Un seul son de sa bouche, un seul, pourrait faire avancer les choses et rapidement. Elle était à demi-nue, seule sa culotte de dentelle était une barrière cachant sa jolie fleur. Elle avala difficilement sa salive, alors que ses doigts dessinaient la courbe de ses lèvres pleines. Elle rapprocha son visage, encore et encore. Son bassin en fit de même, ne voulant plus de séparer du jeune homme. Pourtant il la réclamait, comme un enfant. Il veut une confirmation, entendre de sa jolie bouche qu'elle le voulait. Elle se posta sur lui, chatouillant son visage de ses cheveux bruns tandis qu'elle le défiait du regard. Elle aimait sentir ses grandes mains au creux de ses reins. Lucian était le poison qui coulait dans ses veines, létal qui prenait possession de son sang, le rongeait. Petit à petit, elle sentait l'excitation venir et la sienne aussi. « Lucian.. » Son souffle se perdit sur ses lèvres. « Je te veux. » Voilà c'était dit, elle attendait juste la suite, avec une grande impatience. Il l'avait hypnotisé, elle était à sa merci. Comme si sa vie dépendait de chacune de ses caresses, comme une succube. Ils se nourriraient de leur essence. Des nuits de folies, à se dévorer, à caresser la chair de l'autre, à décupler leurs sens, sans jamais être lassés. Elle pourrait vivre des nuits entières de luxure avec lui, à ne plus vouloir partir. Je t'aime. C'est ce qu'elle pensait au plus profond d'elle, mais ces mots ne sortiront pas, parce qu'elle ne voulait pas gâcher ce moment précieux. A en crever, à tuer quiconque se mettra entre nous, à répandre mon courroux pour te posséder.

« Lucian.. » murmura t-elle « Je te veux. ». Lucian sourit. Il se sentait heureux, agité par le désir, la passion qui le secouait, mais serein d'une certaine manière. Il se redressa pour la rejoindre. Il ne se laissait jamais d'elle. Il ne s'en lasserait jamais. De son sourire, de son regard, de sa peau, de son odeur, du son de voix, celui de son rire. Elle était la seule capable de le surprendre, bien que cela faisait des années qu'il se fréquentait. Quinze ans. Quinze longues années. Elle était la plus belle chose qui lui soit arrivé. Et elle devait le savoir. Mais l'amour. L'amour c'était différent. Il l'aimait c'était évident, il tenait à elle plus qu'à la prunelle de ses yeux. Il mourrait pour elle. Pas parce qu'il était un preux chevalier, il ne l'était absolument pas. Il pouvait écraser une mère et ses enfants sans le moindre état d'âme pour lui assurer une place. A elle. Elle seule. Il ferma les yeux un bref moment tandis qu'il se débarrassaient des derniers vêtements qui les recouvraient. Peau contre peau. Cœur contre cœur. « Je te veux aussi. » souffla t-il dans son oreille. Ensemble. Alors il s'unit enfin à elle. Doucement, lentement, comme si elle était une fragile et délicate poupée. Mais ce n'était pas elle, il le savait. Dans ses yeux, il avait vu le même feu ardent qui brûlait en lui et qui lentement le consumait. Il perdait tous ses repères, il n'y avait plus qu'elle, lui, noyé dans l'océan des sensations merveilleuses qui l'assaillaient et qu'il ne ressentait qu'avec elle. Il adorait la sentir contre lui, sentir son parfum, surtout lors des moments qu'ils passaient à deux. Mais ce qu'il préférait, c'était l'après, lorsque leurs corps repus, fatigués, reposaient côte à côte. Lorsqu'il fermait les yeux, écoutait sa respiration, la sentait vivre à ses côtés. Parfois il se sentait ridicule. Il était juste fou d'elle. Il l'avait dans la peau, profondément ancrée. « Tu ne me quitteras jamais, n'est-pas ? » ne put-il s'empêcher de lâcher. Les hommes étaient si faibles lors de ces moments, les femmes avaient vraiment tous les pouvoirs. Lucian les lui concédait sans discuter, elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait, il lui faisait confiance, entièrement totalement. Il était à elle. Il ne pouvait même pas supporter l'idée qu'elle puisse le quitter, d'une quelconque manière que ce soit. Jamais. Il voulait se noyer en elle jusqu'à son dernier souffle, caresser ses courbes délicieuses, embrasser chaque recoin de son corps encore et encore. Jusqu'à la fin. Mais pour l'instant, cette nuit leur appartenait, quelques heures avant que le soleil ne se lève sur un jour nouveau qui les sépareraient.    

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Ses prunelles noisettes fixaient un point invisible, submergées par une vague de bonheur, son corps étant assailli par des frissons malgré la chaleur du corps de Lucian près d'elle. Le contact de la main du jeune homme sur sa peau hâlée la ramena à la douce réalité et à l'instant présent. Le désir avait été assouvi, le plaisir avait envahi le corps frêle de la jeune russe. « Tu ne me quitteras jamais, n'est-pas ? » La jeune sorcière se retourna vers son amant, laissant ses doigts glisser sur la barbe naissante du jeune homme. Non, elle ne pourrait pas le quitter, parce que cela la tuerait à petit feu. Seulement dans cette question, il y avait un doute qui subsistait. Un violent rappel du passé, où la jeune femme s'était laissée allé vers un autre que lui et ce qu'il en avait résulté. Une âme perdue, une vie dépossédée de son essence. Elle ferma ses paupières l'ombre d'un instant afin de dissiper cette bribe de souvenir qui n'avait plus lieu d'être. La jeune brune se pressa contre lui, plongeant son regard ravageur, malgré l'obscurité ambiante et des premières lueurs du jours qui entrait à travers les volets. « Non Lucian je ne te quitterais jamais.. » Elle rapprocha ses lèvres des siennes, les effleurant légèrement. « Je suis tienne, corps et âme. Et tu es mien. » murmura-t-elle lentement, en pesant chaque mot, car leur signification n'était pas moindre, ils étaient lourd de sens. Elle se mordilla la lèvre, en détaillant du regard ses traits, sa mâchoire, ses yeux, leur expression. « Mais tu sais bien que je dois aller travailler. » dit-elle sur un ton taquin. Tania n'avait pas envie de sortir du lit, seulement le taquiner. Pourtant la jeune femme se releva, faisant tomber le drap qui couvrait son dos. Ses cheveux, ou plutôt sa crinière brune caressait sa peau, et lui donnait l'air d'une lionne. Elle sentait heureuse à cet instant. Rien, ne pourrait troubler son paradis.