La nouvelle qui l’avait frappé avait continué de le hanter pendant plusieurs jours, d’aussi loin qu’il se souvenait, il n’avait jamais pensé être dans cette situation. Sa mère avait pourtant toujours fait preuve de modernité, tout comme son père. Malgré leurs maladresses, ils n’avaient jamais souhaité le mettre dans une situation délicate. Pourquoi ? C’était principalement cette question qui restait à l’esprit. Pourquoi lui, pourquoi cela fallait que ça tombe sur lui. Les coutumes avaient pourtant évolué. Il était dans une famille qui n’avait jamais montré un quelconque intérêt pour les alliances. Mais NON, il fallait qu’il se retrouve impliqué dans un mariage arrangé.  Une alliance. Mais à quoi bon pensaient-ils ? Une maladresse, c’était bien ça, ils avaient pensé à tort que c’était quelque chose qui allait se produire. Il laissa échapper, un soupir entre ses lèvres, n’avait-il donc jamais été clair ? N’avait-il pourtant pas assez répété qu’il ne fréquentait personne ? Peut-être pas avec assez de conviction, peut-être. Mais c’était trop tard maintenant, trop tard pour avoir une discussion avec ses parents. Après tout, ils pensaient bien faire. Second soupir. Cela l’agaçait et il était incapable de retrouver son calme. Il l’aimait son mode de vie, sans contrainte, ni promesse. Mais là c’était comme si on venait de le placer dans une cage et qu’on l’avait prévenu qu’elle allait bientôt être fermée à clé.
Il fut tiré de sa pensée, il allait être en retard. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir, il attrapa un t-shirt assez banal noir qu’il enfila en vitesse. Celui-ci tomba maladroitement sur un jean quelque peu délavé. Puis il saisit sa veste en cuir et sa baguette et sortit de son appartement. Il allait être en retard et… et bien, il n’allait pas accélérer le pas pour autant. Glissant la baguette dans ça poche. Il en profita pour sortir son paquet de cigarettes. Et commença à fumer assez nerveusement. Il priait pour qu’il soit dans un mauvais rêve ou une mauvaise blague.
Les minutes passaient, lui il marchait et la cigarette arrivait sur sa fin de vie. Il prit une profonde inspiration lorsqu'il fut arrivé devant le chaudron baveur.  Il laissa tomber le mégot qu’il écrasa sans ménagement pour finalement franchir le seuil de l’établissement.  Il ne remarqua que bien trop rapidement Asmodée. Bien évidemment, même si elle n’était en rien responsable de cette situation. Tu étais quelque peu agacé par cette rencontre. C’était trop concret et cela te donnait simplement envie de faire demi-tour et faire comme si tu ne l’avais pas vu. Mais elle restait ton amie, alors tu t’approchas d’elle. La gratifiant d’un mouvement de tête en guise de réponse à son «  Salut ».
Les minutes passaient, lui il marchait et la cigarette arrivait sur sa fin de vie. Il prit une profonde inspiration lorsqu’il fut arrivé devant le chaudron baveur. Il laissa tomber le mégot qu’il écrasa sans ménagement pour finalement franchir le seuil de l’établissement. Il ne remarqua que bien trop rapidement Asmodée. Bien évidemment, même si elle n’était en rien responsable de cette situation. Aconit était quelque peu agacé par cette rencontre. C’était trop concret et cela lui donnait simplement envie de faire demi-tour et faire comme s’il ne l’avait pas vu. Mais elle restait son amie, alors le jeune Longbottom t’approcha d’elle. La gratifiant d’un mouvement de tête en guise de réponse à son « Salut ».  Le sorcier ne la regardait pas réellement, la situation n’était que trop tendu, il se contenta de lever la main vers l’une des serveuses. Aconit était un habitué de l’établissement, du moins, il passait tous les vendredis soir. Il avait donc ses petites habitudes et les employés des lieux les connaissaient aussi. Ce fut donc sans grande surprise qu’un verre de whisky pur feu fini sur la table avant même que la discussion ne puisse commencer. Asmodée semblait quelque peu amusé, fronçant des sourcils, Aconit essayait de comprendre la raison. Qu’avait-elle dit déjà ? Ah oui, cela lui revenait.  « Je n’aurais pas utilisé le terme drôle pour décrire la situation. Au moins, tu ne prends pas la chose comme un drame. » Même lui n’y croyait que très peu. Il n’était pas réellement crédible. Ce n’était pas non plus la fin du monde. Mais ce n’était pas une situation facile à vivre. Le sorcier essaya tout de même de se rattraper, elle aurait pu être vexée, d’une certaine manière, car il sous-entendait que lui voyait la chose comme un drame. « Ça aurait pu être pire » laissa-t-il échapper dans un souffle, comme une conclusion globale à la situation. Saisissant son verre et le portant à sa bouche pour en avaler une gorgée.

«  Tu peux toujours espérer que d’ici peu, j’ai une crise d’asthme aiguë et que cela m’emporte dans la tombe. » Retenant un rire ironique, il essayait de relativiser, il n’avait pas une santé de fer. Et vu comment il fumait, il n’avait jamais aidé son corps à aller mieux. Aconit ne savait pas réellement, si au fond, il n’y avait pas un fond de vérité dans ses propos. Conseillé à Asmodée d’espérer qu’il meurt avant qu’ils soient réellement engagés l’un à l’autre. Après tout, ce serait la méthode ultime pour échapper à l’engagement, la mort. Lentement, il porta à nouveau son verre à la bouche, mais cette fois, il en ingurgita une grande quantité et il ne put réprimer une petite grimace. Portant enfin son attention sur son amie d’enfance. Elle semblait être sur le point de pleurer. Il esquissa un léger sourire, réalisant que quelqu’un dans sa situation aurait probablement été vexé de voir qu’une demoiselle semblait si peu encline à un engagement. Mais il comprenait parfaitement ce qu’elle ressentait, il n’était en rien ce qu’on pouvait qualifier du fiancé idéal. Il n’avait jamais été sérieux avec une fille, il n’avait jamais montré d’intérêt à fonder une famille, et surtout il n’avait jamais ressenti de l’amour pour quelqu’un. Mais avant tout, ils étaient juste amis. Quand ils étaient plus jeunes, il est vrai qu’il avait ressenti un intérêt pour elle, Asmodée était une belle sorcière et avait une belle personnalité, Aconit en avait conscience, mais cet intérêt était passé aussi vite qu’il était apparu.
Dans un souffle, il se leva pour prendre la place à côté d’Asmodée. Prenant délicatement la tasse de la sorcière pour la reposé sur la table. Aconit, n’était pas le genre de garçon attentionné, voire même délicat. Mais parfois, il savait faire preuve de gentillesse. Elle restait une personne qu’il connaissait depuis longtemps, une amie. Il avait de l’affection pour elle, et la voir dans cet état ne provoquait en lui qu’un profond mal-être. Il aurait pu poser sa main sur la sienne, pour la rassurer, il y pensa une demi-seconde même, mais ce n’était pas son genre. Il avait toujours eu un peu de mal avec ce genre de chose, le réconfort. Levant le regard vers le plafond de l’établissement, il laissa échapper un second souffle, audible. Sérieusement, qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ? Il n’y avait pas de solution miracle, pas d’échappatoire possible. Ouvrant la bouche, il cherchait encore quelque chose à dire, parfaitement conscient qu’il n’aurait pas les mots magiques pour rendre la situation moins tendue. «  Attendre », c’était la seule chose qu’ils pouvaient faire, attendre. Espérer peut-être que les choses soient annulées d’elle-même, un miracle.
En attendant, il voulait qu’elle se calme, elle était bien trop tendue. «  Tu me connais, je sais que je suis loin d’être parfait mais je ne ferais jamais rien qui te fasse te sentir mal. On arrivera surement à se sortir de ça » C’était peut-être une des rares personnes avec qui il avait été toujours gentil, il essayait toujours de réprimer ses attitudes négatives quand il était en sa compagnie et ça depuis toujours.  Aconit essayait de relativiser, pour le moment ce n’était qu’une annonce entre vos familles, il n’avait pas fait sa demande, elle ne portait pas de bague, rien de concret en soit – heureusement, d’une certaine manière . Il n’y avait en soi rien d’officiel, mais il n'était pas naïf, il savait que c'était presque perdu d'avance, il voulait juste... garder encore un peu espoir

Elle préférait se marier avec lui que l’idée qu’il meurt, c’était quelque peu charmant dit comme ça. Même si c’était un peu extrême, aussi. Ses doigts vinrent tapoter la table, nerveusement, et laissa son corps glisser un peu dans le siège, s’adossant de manière nonchalante. Aconit se mit à pensait qu’elle était celle qui avait le moins gagné au change dans cette histoire.  « Tu mérites tellement mieux que ça » laissa-t-il échappé dans un souffle, il ne pouvait pas retenir sa pensée. «  Ça », comme souvent il utilisait des termes pour parler de lui qui ne le mettait pas en valeur, toujours pour se rabaisser. Cet éternel souci qu’il avait avec lui-même, cette estime tellement basse qui le poussait justement à se limiter dans ses relations sociales. Personne ne méritait d’être avec lui, personne ne devrait subir cette peine. Surtout pas Asmodée. Elle méritait d’être heureuse, d’avoir quelqu’un se sérieux à ses côtés. Elle continuait sa réflexion, te faisant part d’une idée totalement irréaliste. Aconit sentit son corps se crisper quelques instants. Qu’ils tombent amoureux, c’était une idée qui le dérangeait, puis c’était également étrange dit comme ça. Des quelques notions qu’il savait sur le sujet, il savait que cela ne se contrôlait pas.
« Tu sais… » Prenant une pause, il cherchait ses mots c’était compliqué vraiment, il ne savait pas réellement ce qu’elle s’attendait et surtout il ne savait pas comment dire ça de manière délicate. « Je ne veux pas te faire de fausse promesse. L’amour ne se contrôle pas. » Un poussa encore un soupire et l’une de ses jambes vint bouger nerveusement. Il n’était pas à l’aise « Je dis pas que c’est impossible. C’est juste que… » il était incapable de finir sa phrase, incapable de lui dire que cela arriverait si cela devait se produire. C’était simplement que lui-même n’était pas à l’aise avec cette idée. Tomber amoureux. Comme si c’était quelque chose de programmable. Il se mordit la lèvre. Finalement, il ne finirait pas sa phrase, il ne pouvait pas. « Je ne t’abandonnerais pas Asmodée. »
Il avait une irrépressible envie de mettre une de ses cigarettes à la bouche pour se calmer. Heureusement, enfin si on peut dire ça, quelqu’un vint les interrompre. Un demi-géant qui semblait être assez teigneux dans son comportement. Reprochant à Asmodée de l’avoir bousculé alors qu’elle était assise et donc n’avait pas bougé d’un pouce ! Avant qu’elle ne puisse dire quelque chose, Aconit ne put s’empêcher d’intervenir « Comment aurait-elle pu le faire alors qu’elle est sur sa chaise depuis une dizaine de minutes ? Et si tu es ici, tu connais le règlement ? Pas de sort, pas de baguette à la main. Ça serait bête qu’ils te mettent dehors pour une maladresse qui n’est clairement pas celle de mon amie. » Il ne put retenir un léger sourire, non pas pour provoquer, mais essayer de se montrer aimable.

Cette « altercation », si c’était le bon terme, arrive à point nommé, car elle permit à Aconit de se détendre assez rapidement. Le sujet abordé avait comme disparu de ses pensées, les fiançailles, son stress, suspendu dans les airs. Comme si quelqu’un avait mis la situation en attente. Si le demi-géant n’était pas idiot, il allait partir. Mais parfois, et aconit le savait parfaitement, les hommes n’étaient pas vraiment de grand penseur. Discrètement, il vint glisser sa main dans sa poche afin de saisir sa baguette. Se rapprochant ainsi de la table pour camoufler son acte. Puis il la pointa vers le demi-géant, s’il manquait de raison, Aconit pourrait réagir assez rapidement. La surprise aurait été de son côté. Mais il espérait simplement ne pas avoir à faire de genre de chose. Asmodée compléta sa tirade, puis le demi-géant semblait ne pas vouloir continuer d’argumenter. Trop de mot compliqué pour lui, peut-être. Lâchant un discret petit souffle de soulagement, Aconit tourna la tête vers Asmodée lorsqu’elle lui adressa à nouveau la parole. En guise de réponse, le jeune Longbottom reprit sa position initiale, adossé contre la chaise, laissant à son amie voir qu’il s’était déjà armé pendant ton discours. «  J’aurais fait ce que j’avais à faire et il aurait probablement oublié ton existence. » Laissant échapper un discret sourire. Il n’en dirait pas plus, les bagarres ils en avaient connu quelques-unes, toujours assez rapide pour pouvoir s’en sortir sans trop de casse. Mais il n’affectionnait pas particulièrement la violence, mais Aconit avait toujours su attirer l’attention dans les situations tendues, forcément il avait tendance à donner dans la provocation. Lentement, il rangea sa baguette, tout en continuait de regarder Asmodée. Elle était belle, c’était surement pour cette raison qu’elle lui plaisait lorsqu’il était plus jeune. Mais il avait simplement choisi de la voir comme une amie, intouchable. C’était d’une certaine manière ça qui le perturbait surement le plus dans cette histoire, savoir qu’on ne respectait pas ses choix. «  Il t’a rien renversé dessus au moins ? » Joignant le geste à la parole, il se pencha un peu vers elle, détaillant sa tenu afin de vérifier de lui-même qu'elle n'avait pas subi de dégât. Il ne savait pas réellement ce qui lui prenait d'être aussi soucieux d'un détail aussi anodin.  

Elle se tourna, laissant Aconit voir les « dégâts » ce n’était en soit pas quelque chose de vraiment dramatique ou de visible. Mais cela devait probablement la déranger, le temps n’était pas vraiment clément par les temps qui couraient. Bien, qu’il venait de la rangé, il sortit à nouveau discrètement sa baguette et la pointa vers la tâche sur le chemisier rose, murmurant « Tergeo », ce sort Aconit le connaissait assez bien. Il était parfois maladroit et se tachait souvent ou renversait son cendrier chez lui. Ce qui était pratique, c’était qu’il était applicable aux objets, mais également aux individus. Le chemisier retrouva son aspect initial, l’alcool qui avait coulé sur Asmodée avait disparu. Aconit rangea une bonne fois pour toutes sa baguette. Il ne put retenir un petit rire, écoutant le discours de la sorcière sur sa consommation d’alcool et son habitude de fumer plus que de raison. Son moment d’égarement était passé, car voilà que ses habitudes reprenaient le dessus. Il saisit le verre, et le leva vers elle comme une petite provocation, rien de bien méchant, c’était de la taquinerie. Mais c’était ça également, lui dire de ne pas faire telle ou telle chose, c’était lui donner envie de le faire. Puis il porta le verre à la bouche et avala d’une traite ce qui restait dedans. « Tu parles comme ma mère. Ne t’inquiète pas pour ça, je connais mes limites. » Aconit, refusait qu’on lui donne une quelconque indication sur comment vivre, comment se comporté. Il le savait, qu’il n’avait pas une santé de fer, qu’il jouait un peu avec le feu, mais il connaissait ses limites. Il reconnaîtra bien volontiers qu’il l’est à trouver à ses dépens, mais il les connaissait. «  Je sais que tu tiens à moi, je peux dire la même chose. Mais dit comme ça, on dirait que tu penses que je vais faire une connerie parce que je suis fi…parce que nos parents ont pris un engagement pour nous ». Il est vrai que la tournure de la phrase d’Asmodée était quelque peu étrange, il n’allait pas mourir à cause des fiançailles.

Aconit se laissa prendre au jeu. Aussi gentil qu’il pouvait essayer d’être,  il se laissa aller dans ses vices habituels. L’alcool avait toujours été un très bon désinhibiteur. Attrapant le verre qu’Asmodée il offrait il trinqua avec elle, non pas sans une certaine boule aux ventres. L’angoisse était toujours présente, cela se voyait à la manière dont il vidait son verre. Trop rapidement, sans prendre le temps de réellement boire. Il se laissait simplement emporté dans une envie d’oublier la situation. Le sourire était quelque peu présent, essayant de profiter de la soirée. Du moins, le peu dont il pouvait profiter. C’était quelque peu étrange, habituellement, il aurait été au bar, peut-être pour attendre d’être accosté ou même dans l’optique de croiser une jeune demoiselle aux mœurs contestable. Et pourtant, il resta en compagnie d’Asmodée, après tout il était venu pour discuter. Parler d’un problème qui vous mettez dans une situation qu’ils n’avaient ni attendu, ni souhaité. Même si, le sujet semblait être devenu une source de blagueriez.  Il perdit le compte aux cinquièmes verres, probablement qu’il devait en avoir consommé plus que d’habitude. Ironique, quand on savait que quelques minutes auparavant il avait dit qu’il connaissait ses limites. Mais c’était une occasion « spécial », quelque chose qu’il avait besoin d’évacuer. Il rigola à sa remarque «  Je serais probablement mal placé pour te juger. Puis tu connais l’expression : noyer son chagrin dans l’alcool. » Après une légère pause, alors qu’il portait son verre à la bouche il laissa échapper «  Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, tu as raison. » Aconit sentait que sa tête tournait quelque peu. Heureusement, il était tard, il n’y aurait probablement pas grand monde dans la rue pour le croiser avec la démarche hasardeuse qu’il allait probablement avoir. Il rigola à nouveau, enivré par le seul poison qu’on buvait bien volontairement. «  Si ça peut te rassurer, c’est le cas pour tout le monde. »  Il ne put retenir un petit sursaut lorsqu’il sentait la tête d’Asmodée se poser sur son épaule. Ce n’était pas réellement le genre de contact dont il était habitué avec les filles, surtout pas dans cet endroit et encore moins dans cet état. Alors qu’il allait finir son verre, la remarque de son amie le perturba, manquant de recracher le whisky dans son récipient. «  Ma pauvre, je suis désolé de te le dire, mais je ne suis pas convaincu que ça sonne bien. » Encore un rire, un peu plus nerveux. Il essayait de se rassurer un peu, l’alcool la faisait peut-être un peu trop parler sur ce sujet encore délicat. Dans un souffle il laissa doucement sa joue sur sa tête. «  Il se fait tard, je devrais probablement te raccompagner. » Il était quelque peu hésitant, lorsqu’il disait ce genre de phrase, ce n’était pas pour rentrer bredouille chez lui. Mais encore une fois, heureusement pour lui, il avait encore conscience qu’elle n’était pas le genre de sorcière avec qui il finissait ses soirées. Il attendait une réponse avant tout, il ne la laisserait probablement pas rentré ainsi seule. Donc ce serait en tout bien, tout honneur.

«  Ce ne serait pas raisonnable de te laisser rentrer seule de toute manière. » Dans le même mouvement qu’elle, Aconit se leva et attrapa sa veste, qu’il enfila assez rapidement. Réglant sa part de l’ardoise, il prit la direction de la sortie de l’établissement. Ce fut assez rapidement qu’il céda à sa triste habitude. Allant récupérer une cigarette dans son paquet, presque vide, il poussa un soupir se demandant quand il l’avait acheté. Dans la journée, non ? Il fumait vraiment trop parfois. Allumant sa cigarette, il emboîta le pas d’Asmodée. La vérité, c’était qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où elle habitait, il n’avait jamais mis les pieds chez elle, et donc se contenta de la suivre sans vraiment savoir quand il pourrait rentrer chez lui, pour décuver. «  Tes réflexions de ce soir sont vraiment étranges. Bon, en toute franchise, quand j’étais plus jeune, oui, tu me plaisais bien. Je crois même que tu es la première sorcière à m’avoir « fait tournée la tête » va-t-on dire. Mais bon, c’était avant que je tombe malade, j’avais quoi 14 ans. C’est comme à des années lumières. » Aconit ne put retenir un rire assez franc. C’était l’époque où il était encore jeune et beaucoup moins con que maintenant. Il tourna la tête vers Asmodée, le regard toujours trouble par l’alcool. Il se demandait ce qui pouvait lui passer à l’esprit. Reprenant son souffle, car il avait réellement rigolé de bon cœur, sa pensée vint franchir ses lèvres «  Pourquoi ? » Il n’était pas réellement curieux, mais dans ce genre de contexte, alors qu’ils avaient appris une nouvelle assez peu encline à ce genre de pensée, elle avait tout de même l’esprit qui vagabondé sur ce genre de question.  
Et parlant de son appartement, il leva la tête. Ils n’étaient donc pas loin de chez lui. Peut-être qu’il pouvait simplement l’envoyer chez elle avec de la poudre de cheminette ? Cela éviterait qu’ils marchent pendant des heures ? Dans sa réflexion il s’arrêta et écrasa la cigarette qu’il avait simplement consommée trop rapidement. «  Tu habites loin d'ici ? »

« Dit pas ce genre de chose » Aconit ne pouvait cependant pas réellement retenir un certain sourire, son esprit quelque peu embrumé. Un aveu qui n’était pas réellement anodin dans ce genre de situation, surtout pas avec un sorcier comme lui. Il commençait presque à oublier le pourquoi de cette rencontre. Asmodée n’était pas réellement en train de l’aider pour ça, c’était comme si elle essayait d’une certaine manière à être désirable. Enfin, c’était une manière de parler. Elle était en train de se rendre désirable et d’une certaine manière, ce n’était pas une bonne idée. Aconit, n’avait jamais été très compliqué, pour lui ses envies charnelles et ses désirs, il n’avait jamais besoin de réellement réfléchir sur les conséquences. Une gifle peut-être, mais ce n’était que parce qu’elles se sentaient blessé dans leurs égos. S’éloignant le plus possible de tout ce qui pourrait être sérieux. Mais Asmodée, elle, avait des principes. Aconit le savait, et il l’avait longuement charrié sur sa chasteté. Vingt-cinq ans et elle n’avait jamais cédé à un homme, elle cherchait à se préserver pour le bon, c’était ce qu’elle avait toujours répondu. Fiancée ou pas, Aconit savait pourtant qu’il n’était pas celui qu’elle attendait, alors il faisait son possible pour ne pas céder à ses envies. Mais l’alcool rendait son raisonnement de moins en moins clair dans son esprit, mais tant que la situation ne dérapait pas, il pouvait encore se tenir d’une connerie qui pouvait rendre la situation encore plus compliquée. « Tu as une cheminée ? Enfin… Je veux dire…. La poudre de Cheminette, ça serait plus rapide que le Magicobus, non ? Parce que je dois en avoir quelque part chez moi, au moins tu finirais directement dans ta maison. Après c’est toi qui vois, je t'accompagne jusqu'à ce qu'on arrive au Magicobus aussi non » Ils avaient continué leurs marches et arrivés finalement devant l’escalier qui menait à ton appartement. Il attendait une réponse, mais commença à sortir ses clefs de sa poche. Signalant de ce geste à Asmodée qu’elle devait se décider maintenant. Prenant une profonde inspiration, il était quelque peu perturbé, car ses envies devenaient un peu plus présentes. Il devait donc réellement faire en sorte qu’elle rentre chez elle et vite. Son peu de conscience voulait qu’il se tienne à carreau pour ce soir.

«  Parce que ça peut être mal interprété », Aconit ne savait pas quoi répondre de plus. Effectivement, cela pouvait être interprété comme une invitation, comme une proposition même. Une technique pour se faire désirer, malheureusement pour lui, c’était ce qui se passait actuellement. Il laissa échapper un long soupire, pour évacuer une certaine frustration. Un verre de plus et il n’aurait pas eu de scrupule, il l’aurait très certainement plaqué contre le mur de son entré et l’aurait embrassé, comme il le faisait avec les sorcières qu’il ramener chez lui. Il se faisait presque violence, de résister autant que cela. Pourtant, d’une certaine manière, il aurait pu, après tout elle était supposée devenir sienne, non ? Mais la n’était pas vraiment la question, c’était simplement physique, il sentit serra quelque peu le poing, comme un rappel. Ne fait pas ça. Il monta les escaliers assez rapidement, les yeux rivés sur les clés qu’il avait dans la main. L’habitude, il ne regardait plus les marches depuis longtemps, il les connaissait par cœur. Puis arrivant devant la porte de son appartement, il glissa la clé dans la serrure puis ouvrit la porte. Il rentra, sans se retourner puis referma la porte derrière Asmodée. Rapidement il fit le tour du propriétaire pour vérifier l’état de son appartement. Rien de bien dramatique, tout était plus ou moins à sa place, sauf peut-être quelques livres empilés sur la table du salon. Encore une habitude, il retira rapidement tes chaussures et il les posa – laissa tombé serait plus correcte- à côté de la porte d’entrée.  Lentement, il prit la direction de sa cheminée et commença à chercher la poudre. Évidemment, il n’y en avait pas à disposition, il l’avait rangé dans un des nombreux placards de son logement. « Bon, je dois faire le tour, je suis pas en état pour me rappeler ou exactement je l'ai rangé, tu veux quelque chose à manger ? Ou de l’eau » il n’allait tout de pas lui proposer de l’alcool et aggraver leurs états – car il ne se serait pas fait prié pour en boire également si elle avait dit oui-

« D’accord » Si elle voulait se servir toute seule, il n’allait pas l’en empêcher. Il commença donc par ouvrir les placards qui se trouvaient dans le salon. Non, mais ce n’était pas possible, ou avait-il pu mettre cette satanée poudre ? Aconit retira sa veste et la laissa tomber sur le canapé. Puis il laissa échapper un soupir alors qu’il se rendit dans sa chambre. C’était peu probable, mais bon, il ne voyait pas réellement où il avait pu la ranger. Finalement, il parvint à trouver le sachet. Mais il fut décontenancé par l’arrivée d’Asmodée. «  Qu’est-ce… »  Un léger problème ? Non, il était incapable de finir sa phrase, elle était sérieuse ? Mais elle avait décidé de jouer avec le feu ce soir. Il faisait son possible pour éviter de la regarder, les yeux vagabondaient sur les murs de sa chambre, puis finalement elle s’approcha de lui. Elle voulait qu’il l’aide. Comme au bar ? Il tapota dans ses poches évidemment, sa baguette était dans sa veste. «  Elle…dans le salon », il semblait qu’il n’arrivait pas à aligner plus de trois mots d’affilés, oui Aconit avait donc laissé sa baguette dans le salon et ne pouvait pas aider Asmodée dans la seconde. Il était de moins en moins maitre de ses pensées qui commençaient à être pas réellement chastes, il fallait le reconnaître. Puis elle termina sa phrase. Attirant ton attention sur ce qu’il voulait éviter de remarquer. « Et puis merde » laissa-t-il échapper dans un souffle, avant de poser un de tes bras sur la taille d’Asmodée afin de la coller à toi. L’embrassant peut être un peu trop passionnément, Aconit avait beau avoir essayé d’avoir un semblant de moral, ce n’était qu’un homme. Et là sur l’instant il était faible et l’assumait entièrement. C’était principalement les effets de l’alcool, il le savait, mais il n’arrivait pas à raisonner. C’était trop tard, c’était comme si elle avait tout fait pour le pousser à bout. Tout en continuant de l’embrasser non sans une certaine fouge, ce qui l’a fit reculer, heurtant presque le lit. Pour reprendre son souffle, il rompit le contacte de leurs lèvres, tes mains toujours sur son corps, elles étaient peut-être un peu trop curieuses,, et il recommença à abandonner la raison, l’embrassant à nouveau, laissant sa bouche se plonger dans sa nuque. Il ne réfléchissait pas réellement, il en était probablement incapable. D'un côté, c'était un peu elle qui était venue le chercher, lui ne faisait. Mais il gardait une certaine retenu, sachant pertinemment qu'il pouvait encore faire marche arrière à ce stade et ne pas rendre cette situation encore plus surréaliste. Il sentait son coeur accélérer, alors qu'il laissait ses lèvres devenir plus gourmande sur le cou d'asmodée.

Aconit était a deux doigts de commettre une erreur, il le savait parfaitement, mais il semblait que sa conscience ne voulait plus communiquer. Heureusement, Asmodée le fit pour lui. C’était comme si on venait de lui lancer un sceau d’eau glacée dessus. Il s’arrêta net. « Pardon » s’était prononcé de manière assez sèche. Frustré, c’était ce qu’il était actuellement, il détestait ça. Aconit fit vivement plusieurs pas en arrière. Les yeux clos, il se faisait violence pour ne pas céder. Cela ne lui ressemblait pas et il serra sa mâchoire, poussant, un soupire. C’était de la torture, la vérité c’était qu’il aurait préféré marcher sur du charbon ardent plutôt qu’être à nouveau dans cette situation. Aconit ouvrit les yeux et fixa le mur de sa chambre. Il fallait qu’il pense à autre chose, se change les idées. Il fit rapidement la seule chose qu’il devait faire, du moins c’est ce qu’il pensait, et attrapa le sac rempli de poudre de chemisette. Puis entrepris de sortir de la pièce. « Je pense qu’il serait plus raisonnable que tu ne tarde pas pour rentrer » C'était un conseil, comme un avertissement pour lui signaler qu'il prenait énormément sur lui pour se tenir "correctement". Il avait presque le sentiment de la mettre à la porte. Mais il fallait qu’elle parte, il ne pouvait pas se contenir si elle faisait encore une approche assez tendancieuse. C’est assez rapidement qu’il arriva dans son salon, posant le sac à côté de la cheminé et il se laissa tombé sur son canapé. Il prit une profonde inspiration, essayant de trouver un moyen de faire partir cette frustration qui était petit à petit en train de l’envahir. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas faire attention à Asmodée, c’était simplement qu’il ne devait pas le faire. Il ne pouvait pas se permettre un comportement déplacé avec elle, il le savait parfaitement. Aconit remercia tout du moins Merlin, pour ne pas avoir bu davantage, car il savait qu’il aurait été encore plus énervé par la frustration de l’instant.