Adossée contre l'immense escalier en bois massif, son regard vagabonde de visage en visage avant de scruter ce que sa peau frôlait. Voilà ce qui la menait vers l'enfer, un brasier qui la consume lentement, dévorant son âme. Elle lutte avec ardeur la Diggory, mais le gouffre l'abîme, la tourmente, la plonge dans les abysses des ténèbres. Son âme est perdue, dévorée par la noirceur de son quotidien. Un regard en direction de l'étage suffisait à lui glacer le sang. Malgré le temps qui filait, elle ne s'était pas accoutumée à son activité première, comment le pourrait-elle ? Avec son regard noisette et son visage d'ange, difficile de la blâmer. Tourmentée, errant à la couronne brisée, telle une princesse déchue de son trône, Hestia la fière préfète serpentard n'est plus. Lâchant un faible soupir, elle se dirigea avec grâce en direction du comptoir. Un plateau à la main, la voilà virevoltant entre chaque tablée afin de combler les moindres désirs des sorciers les plus douteux d'Angleterre. Une main se glissa le long de sa peau, frôlant le creux de ses reins, aucune réaction, aucune émotion ne peut se lire sur son visage angélique. Elle a arrêté de se battre, elle est fatiguée la Diggory, exténuée de combattre une créature semblable à l'hydre de lerne. La poupée est devenue pantin. La corruption, le ministère, fawley, tout ça n'est que poussière. La rancœur envers ceux ayant la soif de tout contrôler au dépend du reste du monde magique, ceux corrompus jusqu'à la moelle, ceux qui gouvernent sans aucune légitimité, n'a fait que s'accentuer, grandissant au fil du temps. Et puis la réalité lui tombe dessus, et la princesse s'effondre au plus profond d'elle. Trébucher, se relever, ainsi est fait son quotidien. Sentant les regards déplacés de la gente masculine sur elle, Hestia ne s'attarde pas entre les tablées. Elle s'envole vers d'autres horizons, déployant ses ailes, en quête de liberté. Mais elle regrette la Diggory, à la seconde même où ses iris chocolatés se pose innocemment sur un homme. Oh comme elle aimerait se tromper la princesse, mais aucun doute ne subsiste dans esprit pourtant embrumé. Lysander, ici, à la couronne brisée. Elle avait envie d'être dans un rêve, de ne pas réellement voir celui dont elle s'était tant moquée par le passé. Cachant son doux visage de sa chevelure ébène, elle avança d'un pas vif en direction de sa petite loge. Dorcas semblait en grande conversation avec le fils Scamander, un constat qui n'étonnait pas Hestia, les sorciers louches restent entre eux.

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