people always say : you can't choose your family.
but it seems that i chose mine.

je me prépare à entrer dans le dortoir des septième années, j'ai déjà peur de ce que je vais trouver. Molly Weasley montait les escaliers de la tour de Godric Gryffondor qui menaient aux dortoirs féminins parlant pour l'enregistrement. Une Obscura de poche filmant ses moindres gestes et baguette au bout de laquelle avait été invoqué un Lumos dans une main, la petite brunette avait fière allure. Tournant délicatement la poignée telle une voleuse, la porte des septième années fut ouverte sans qu'un malheureux sort d'alerte soit déclenché. Molly ne pût retenir le sourire victorieux qui naissait aux coins de ses lèvres. Pour être déjà entrée dans ce dortoir, elle savait pertinemment où se diriger pour atteindre l'objet de ses convoitises, où plutôt la personne qu'elle cherchait. Avançant à pas de loups dans la chambre, Obscura toujours allumée, elle rejoint son lit en moins de deux et tira délicatement sur les épaisses et lourdes tentures or et sang qui l'entouraient. Les repliant derrière elle, Molly pût enfin chuchoter sans risquer de réveiller les demoiselles qui dormaient ici. hmmmmm ! hmm hm ouah ! Ah oui, mais sans la baguette c'est mieux. Elle l'avait mise dans sa bouche pour ouvrir la porte d'entrée et ne l'avait pas lâchée. La brunette la plaça alors dans un petit sac qu'elle portait en bandoulière. rooose, lève-toi ! Voyant que son appel n'avait aucun impact sur sa cousine, Molly décida de le réitérer. Deux fois, sans succès. Tout le monde savait à quel point la petite Weasley ne brillait pas pour sa patience, cette fois-ci n'allait pas déroger à la règle. Lançant un sort d'insonorisation sur l'habitacle du lit à baldaquin, elle n'attendit pas avant de grimper sur le matelas de Rose et se plaça à califourchon sur sa couette. Molly commença à sauter sur place. Rien ne valait un réveil en douceur. LÈVE-TOOOOOI PAR LE CALEÇON DE MERLIN !! Soudain, les yeux noisette de Rose furent parfaitement ouverts, et c'est alors que sur les lèvres de Molly apparût un grand sourire, mi-innocent, mi-taquin. bonjour !, dit-elle joyeusement, n'ayant que faire du regard tueur de sa cousine. Elle alla jusqu'à prendre la rousse dans ses bras, non pas pour essayer de détendre son humeur qui n'était jamais longtemps massacrante à son égard, mais juste parce que c'était le rituel de Molly. Jamais réfléchi, ce geste tendre venait naturellement.

La brunette se replaça correctement sur le matelas pour laisser à Rose le loisir de bouger sans être emprisonnée par le poids de sa cousine venue la déranger en pleine nuit. La rouquine avait d'ailleurs un air interrogatif sur le visage, ce qui fît apparaître une mine un peu déconfite sur le visage de Molly, tranchant avec son excessive bonne humeur habituelle. tu. ne. peux. pas. avoir. oublié. La petite Weasley semblait choquée, ne prenant même pas en compte le fait que sa cousine venait de se lever et qu'elle avait sûrement les idées un peu confuses. Elle n'était pas encore très mature du fait de son jeune âge, mais après tout, connaissant la demoiselle, serait-elle jamais mûre ? Passant deux minutes la tête hors des tentures, Molly attrapa un petit calendrier magique sur la table de chevet de Rose et le lui tendit. c'est aujourd'hui, s'exclama t-elle, incapable de retenir son enthousiasme plus longtemps, ce qui faisait aussi agiter l'Obscura, sentant un changement dans le comportement de sa propriétaire. Depuis plus d'une semaine, les deux Weasley travaillaient sur une de leurs blagues, mais ceci à l'échelle de toute l'école. Mais il fallait pour cela qu'elles se lèvent avant l'aube, sans quoi leur plan serait aussi utile que de la bouse d'hippogriffe. Elles avaient passé une semaine à travailler sur une potion donnant la faculté de parler une autre langue aussi sûrement que celle maternelle. Rose l'avait trouvée dans un très vieux grimoire de la bibliothèque alors qu'elle travaillait sur un devoir de potions. Elles ne savaient même pas si ça allait fonctionner, mais elles s'étaient donné comme mission d'essayer. Puis ensuite, rien de plus simple, il fallait simplement se rendre en cuisine et déposer le contenu de leur chaudron dans celui préparé par les elfes. Et puis c'était fini, suffisait d'apprécier le spectacle qui allait s'offrir à elles : des étudiants ne savant plus rien parler si ce n'est du russe, du chinois ou du français. Cette journée allait être grandiose, Molly le sentait.

people always say : you can't choose your family.
but it seems that i chose mine.
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Elle volait, Rose. L'air fouettait ses joues, faisait voler ses cheveux, caressait le creux de ses mains. L'air s'engouffrait dans ses poumons, il les faisait gonfler jusqu'à ce qu'ils se vident. Ses mains pâles tenaient le manche de son balais fermement jusqu'à ce que ses jointures blanchisses. Elle pouvait sentir le bois abîmer ses mains délicates Rose, et elle aimait ce sentiment. Ce sentiment qui traduisait le fait qu'il fallait s'abîmer pour réussir, et toujours s'accrocher, surtout. Le Quidditch hantait Rose, que ce soit dans la réalité ou dans les rêves, il s'imposait. La rousse s'en accommodait, s'y abandonnait, mêlant joie et passion. C'était ce qu'elle aimait après tout, ce sentiment de liberté qui prenait possession de ses mouvement, oxygénait son cerveau, illuminait ses yeux et colorait ses joues. Elle rêvait, Rose, elle rêvait de faire de sa passion son métier. C'était courant chez les Weasley, le Quidditch semblait couler dans les veines au même rythme que le sang. S'imprégnant de chaque cellule de son coeur, de son âme, comme tant de membres auparavant. Mais elle volait, Rose, encore et encore. Le vif d'or devant elle semblait inaccessible. Trop rapide. Anormal. Son bras tendu allié à la vitesse dégagée par son Eclair de Feu ne semblaient pas être suffisants, le petit objet volant semblait être hors de portée quoiqu'il arrive. La frustration de la rousse se reflétait dans ses yeux plissés et ses lèvres pincées tandis qu'elle essayait d'allonger son corps, un peu plus. Un coup de vent violent, inattendu, vint frapper le balais brutalement et Rose chuta. Elle pu sentir le vent lui couper les joues, secouer son uniforme rouge et or tandis qu'elle s'approchait un peu plus du gazon vert. Rose pouvait déjà sentir la chute; brutale, violente, inévitable. « LÈVE-TOOOOOI PAR LE CALEÇON DE MERLIN !! »

Les yeux de Rose s'ouvrirent d'un coup tandis qu'elle pu sentir quelqu'un la secouer brutalement. Elle aurait bien voulu pousser l'inconnue mais ses muscles endoloris ne lui en donnèrent pas l'occasion. Essayant tant bien que mal de se concentrer sur le visage de son interlocutrice, ce fut sa voix qui trahit l'anonymat. Molly. Rose leva les yeux vers sa cousine, accompagnée par un Obscura, excitée. « bonjour ! » dit la jeune fille tandis qu'elle serrait la rouquine dans ses bras, visiblement toute heureuse de la voir. Rose alors, toujours endormie, se contentait d'un regard qui trahissait ses pensées. Ses iris ne se détachaient pas du regard de Molly, annonçant qu'elle ne comprenait pas pour quelle raison cette dernière l'avait réveillé à une heure si tardive, ou si matinale. Rose se redressa, adossant son dos sur la tête de lit, les sourcils plissés. Le regard toujours posé sur le visage de la jeune Weasley. « tu. ne. peux. pas. avoir. oublié. » L'incompréhension dans le regard de Rose s'intensifia alors qu'un de ses sourcils se arqua. Ses yeux suivirent le moindre mouvement de Molly, dont le débit de parole et la vitesse de ses actions semblaient avoir doublé sous l'effet de l'excitation. Cette dernière tendit à la rouquine un calendrier que Rose saisit tout en se frottant le cou. « c'est aujourd'hui. » les yeux de Rose s'écarquillèrent quand elle regarda ce qu'il y avait marqué à la date d'aujourd'hui. Livre cuisine avait-elle écrit (pour dissimuler ce qui devait vraiment fait ce jour-là, sabotage cuisine semblait trop suspect à son goût) de son écriture maladroite. Rose leva alors le regard vers Molly, un sourire élargissant ses lèvres rosées. « Mais oui c'est aujourd'hui! » s'exclama Rose tandis qu'elle se redressa, se mettant ainsi à la hauteur de Molly. L'excitation semblait s'être éprise d'elle également, évinçant toute trace de sommeil qui aurait pu subsister. « Nom d'un Centaure comment aurais-je pu oublier cela! » ses yeux brillaient, semblables à ceux de Molly. Rose alors se leva doucement de son lit et récupéra un sac dans lequel elle avait mit ce dont elles allaient avoir besoin pour ce qu'elles avaient prévu quelques jours auparavant. Il semblait que les deux jeunes filles avaient décidé de reprendre la tradition de deux autres Weasley qui avaient su imposer leur style et leurs lois; Fred et George. Rose et Molly, à défaut d'être jumelles, s'étaient lancées dans des farces qu'elles prenaient un malin plaisir à préparer et à mettre en place. Jamais jusqu'ici elles n'avaient réussit à égaler les jumeaux, mais ce qu'elles avaient prévu ce soit-là s'en approchait doucement.