ϟ SORTILÈGES : 198
ϟ CRÉDITS : viif.
ϟ PSEUDO : viif.
ϟ AVATAR : mateus lages.
ϟ MES COMPTES : /
ϟ ÂGE DU PERSO : vingt-six.
ϟ SANG DE SORCIER : sang-mêlé.
≈ PROFESSION : auror.
ϟ STATUT CIVIL : célibataire.
ϟ ANCIENNE MAISON : serpentard.
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : bois de laurier, moustache de fléreur, trente-deux centimètres.
| Sujet: are you coming to the tree ♦ macas Mar 22 Déc - 18:28 | |
| are you coming to the tree ♦ macas « strange things did happen here no stranger would it be if we met at midnight in the hanging tree. »
Son cœur avait tremblé, avait raté un battement quand la blonde avait transplané aux côtés de son frère. Même si ce dernier ne méritait pas de courir dans les rues pour le sang qu'il versait quotidiennement. Il était légèrement émotionné. Satisfait et à la fois déçu, rassuré mais à la fois inquiet. Il aurait préféré qu'elle reste, et que son frère transplane. Il aurait préféré échanger un regard pour se retrouver plus tard, et se rassurer. Il aurait peut-être également profité de l'occasion pour inscrire une nouvelle fois les courbes de la belle dans sa peau, dans sa tête. Mais il lui fallut patienter trois petits jours. Trois petits jours avant que l'on soit mardi, et qu'ils se revoient sains et saufs. Trois petits jours pendant lesquels son cœur a frémi et sa tête a dit merde. C'était la première fois qu'il se rendait compte de son attachement pour la belle, et c'était aussi un signe de faiblesse. Il le savait, ils ne faisaient pas dans les sentiments. Ils y allaient à la barbare, à l'émotion, au ressenti. Ils vivaient, ils ne planifiaient rien ; sauf évidemment leur prochaine éclosion. Elle lui manquait. Sa peau vanillée, ses cheveux citronnés. Ses yeux bleus perçants qui lui imposaient sa présence dans son esprit. Et cette sensation d'emprise lorsqu'elle forçait les verrous de sa tête pour y dérober tous ses jolis secrets et ses vérités. Il se détruit en la laissant approcher si près ; mais douce est sa destruction. Plus douce que le sort que lui réserve la vie ...
La grande aiguille se positionne à la verticale parfaite, pointe le zéro dans sous le tintement strident des cloches. Cela fait treize tours d'horloge qu'il hante ses lieux sans qu'on veuille utiliser son potentiel pour la grande affaire du moment. Tout le monde est encore là, à courir dans tous les sens, comme des animaux affaiblis qui ne réfléchissent plus et courent vers un objectif ridicule. Courir après Minerve, courir après les fugitifs, courir après la Fraternité. Et on marchait derrière Potter. Pas besoin de se presser pour ce sorcier en liberté. Tout le monde chuchote ses crimes mais personne n'ose les prononcer à haute voix. Lucas l'a déjà dit, sa place est aux sous-sols, dans les cellules du ministère, le temps que l'enquête soit menée. Mais personne n'avait osé bouger le petit doigt contre l'Élu, et celui-ci s'agitait toujours au dehors de sa cellule, à attraper des mages noirs, des criminels comme lui et des fauteurs de trouble. Courir après des volutes de fumée, alors qu'un coupable connu de tout public se trouvait sous le feu des projecteurs, aux premières lignes de la justice. Il était bien beau notre gouvernement. Ces fonctionnaires inertes qui faisaient leur métier sans réflexion, sans recul sur le système pour lequel il travaillait, inconscients qu'en ne faisant rien, qu'en éteignant son cerveau avant de partir travailler, que c'est ce genre de comportement qui pourrit tout un système. Quand on laisse en connaissances de cause ses amis, ses collègues, sa famille dépasser la loi sans en payer les conséquences, on pourrissait le système dans lequel on croyait tous. Et à l'heure actuelle, en vue de l'actualité, il serait vraiment bien de décrasser cet endroit de toutes la vermine qui s'y trouve ... Lucas empile ses dossiers qui ascendent toujours plus chaque jour. Il avait beau travailler dur, ne pas se laisser distraire, il ne se rappelait pas avoir eu cette pile vide, un jour. Elle n'avait cessé de grandir quand lui n'avait cessé de la rapetisser. Un jeu sans fin. Il prend l'ascenseur en compagnie de sorciers tout aussi exténué que lui. Des traces de fatigue dans la peau, si ses yeux, dans ses yeux, même. Mais il pense à Maeve, et une force nouvelle vient le porter, vient alléger le poids de son quotidien. Ses soucis professionnels restent au bureau, il s'évanouit dans un craquement au milieu de l'atrium.
Une bourrasque de vent le frappe en plein face. Il retient son chapeau de sorcier qu'il sent se décoller de sa tête. Le courant d'air glacé lui donne un frisson, du crâne aux extrémités du corps. J'aime l'hiver. Et Lucas s'emmitoufle dans sa cape de fourrure et remonte les allées en appréciant le bruit étouffé de ses pas sur le manteau blanc des pavés. La ville est animée. La rue est bondé de sorciers, de sorcières, courses à la main, cadeaux emballés dans du papier scintillant, ou dans du papier craft. Une chorale chante pour des passants qui ont le temps. Des enfants se poursuivent, certains glissent, tombent et pleurent jusqu'à se relever. Quelques boules de neige volent et surprennent des sorciers solitaires qui ronchonnent dans leurs longues barbes grises. Lucas aime vraiment l'hiver et cette ambiance de Noël pittoresque. Il fête Noël avec sa famille, chez ses parents, comme tout le monde. Cette année, il ne ramènera personne, a priori. Et ses parents s’exclameront qu'à son âge, ils étaient mariés et élevaient déjà Coleen. Et il sourirait sans rien dire en répliquant que les temps ont changé, et qu'il était bien comme ça. Sans attache, sans responsabilité. Vous imaginez Lucas avec un gosse dans la situation actuelle ? Non, et vous le faites bien. Il n'est pas prêt. Il n'en veut pas, aussi. Du moins, pas maintenant. Quand il sera grand, quand il aura envie de grandir. Il pousse la porte du Chaudron Baveur et monte directement à l'étage sans balayer du regard la foule qui s'agite et discute comme une masse uniforme et homogène. Les conversations se croisent, les rires retentissent tandis que les chaises se tirent et se poussent bruyamment. Un mardi soir habituel au Chaudron Baveur. Lucas n'a pas le temps d'un verre, il a fini plus tard que d'habitude. Il n'a même pas eu le temps de repasser chez lui. Mais il ne voulait pas perdre de temps pour retrouver sa blonde. Il ne voulait pas gaspiller une seconde du temps qu'ils avaient dégagé pour se retrouver. Il respire, réarrange ses vêtements et pousse la porte. « Maeve ? » Il la cherche du regard dans cette petite chambre, mais elle n'est ni dans le fauteuil pourpre, ni dans le lit à baldaquins. Il est le premier, elle est en retard. Il pénètre dans la pièce et se découvre, place ses affaires sur une chaise. Il se regarde dans le miroir. Ses yeux noisettes fatigués mais emprunt d'excitation, ses cheveux en bataille qu'il s'empresse de redessiner. Il réajusta sa chemise blanche dans son gilet gris et lissa son pantalon. Il n'était pas inquiet, juste anxieux de la savoir sauve. Pourvu maintenant qu'elle soit sienne.
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