âge, date et lieu de naissance — voilà maintenant vingt-cinq ans qu'elle a poussé son premier cri au sein de la grande demeure familiale se trouvant à Loutry Ste Chaspoule, pendant une nuit chaude de juillet. nationalité et origines — la grâce légendaire des britanniques se lit sur son visage. sang de sorcier — sang-mêlé, impur pour certains, pas pour les diggory, le sang n'a jamais défini et ne définira jamais la grandeur d'un sorcier. profession — la fierté n'est plus, la déchéance de la princesse l'a conduite à user de ses charmes pour survivre, la fin d'un rêve lui donnant un aller simple pour la couronne brisée, l'enfer qui la consume. maison à poudlard — les verts et argents, une fierté pour la jeune femme qui en fut préfète, la nostalgie du passé qui la dévore peu à peu.  statut civil — libre comme l'air, elle aime jouer de ses traits fins et raffinés, mais son coeur est épris contre sa volonté. parcours scolaire — brillant en tout point, à la hauteur de ses capacités, une des meilleures sorcières de sa génération sans nul doute. baguette magique — elle est en bois de rosier, en son coeur un cheveu de vélane, mesurant vingt-deux centimètres et demi, relativement souple. prédisposée aux sortilèges informulés, dans lesquels elle excelle. patronus — dès sa quatrième année, elle réussit à en produire un presque complet qui aujourd'hui prend la forme d'un cerf majestueux. épouvantard — la première fois qu'elle fut confrontée à une telle chose, il prit l'apparence d'un détraqueur, créature qu'elle avait vu dans la gazette du sorcier peu de temps avant et qui l'avait terrorisé, mais une fois qu'elle appris à faire un patronus son épouvantard changea pour devenir une vision d'elle-même qui la répugne, femme au foyer, sans emploi et s'occupant de ses quatre enfants, un mari travaillant au Ministère, tous ses rêves envolés ; elle n'a jamais recroisé la route des ténèbres mais elle est intimement persuadée qu'il serait son simple reflet dans le miroir tant elle a honte de ce qu'elle est devenue. amortentia — une odeur de livre neuf encore jamais ouvert par quiconque, de tarte à la citrouille sans doute celle préparée par sa mère à chacun de ses anniversaires mais également d'eau de cologne, d'un parfum masculin envoûtant qu'elle ne connaît que trop bien. localisation — un petit appartement en plein cœur de Londres, non loin du chemin de traverse. don magique — aucun recensé à ce jour, mais on dit qu'elle aurait du sang de vélane tant elle est envoûtante ce qui l'amuse plus qu'autre chose qualités et défauts — intelligente, loyale, ambitieuse, appliquée, persuasive, mystérieuse, travailleuse, persévérante, fidèle, âme de leadeuse,  studieuse, bornée, sociable, rancunière elle ne supporte pas la trahison, parfois moqueuse, ne se laisse pas marcher sur les pieds, respectueuse des règlements, brave, maligne, obtient toujours ce qu'elle désire, sorcière douée, aime se croire indépendante même si la famille et les amis comptent beaucoup pour elle,   joviale, charismatique, coquette, n'hésite pas à se battre pour ses idéaux, fière, battante qui ne lâchera jamais le morceau. signe distinctif — pour fêter l'obtention de ses BUSES, elle s'est faite un petit tatouage en forme d'aile derrière l'oreille gauche symbolisant sa liberté ; elle aime également changer régulièrement la couleur de ses cheveux ou leur longueur par le biais de sortilèges qu'elle a appris dans sorcière-hebdo durant sa jeunesse. faits notables — elle a été préfète des serpentards durant sa scolarité, un statut qui l'a rendu fière et dont elle est affreusement nostalgique. groupe —  betrayed heart.

pseudo et prénom — sweet nothing, bé âge et région/pays — 21 ans, france/bretagne comment as-tu découvert le forum ? — grâce au staff trop moche    quel est ton avis sur le forum ? —        quelle est ta fréquence de connexion par semaine ? — 7j/7 ton personnage est — () prédéfini () scénario (x) inventé ton avatar est — gemma arterton un dernier mot —  

Allongée dans mon lit, confortablement enfoncée dans mon matelas, j'essayais de trouver le sommeil et les nombreuses positions que je venais de tester n'avaient pas porté leurs fruits. Désormais sur le côté, une main coincée entre ma joue et mon oreiller, je vis de la lumière dans le couloir où se trouvait ma chambre, puis des pas se firent entendre. Instinctivement, je fermais mes yeux et prenais mon air le plus apaisé, feignant d'être tombée dans les bras de Morphée. La porte s'ouvrit et j'essayais de contrôler ma respiration pour ne pas me faire prendre la main dans le sac. Tu as vu comme elle est belle endormie, on dirait ton portrait crachée quand tu avais son âge Andreia, ça me rappelle des souvenirs, nos années à Poudlard. Le petit silence me laissa deviner que ma mère venait de sourire, même si je le voyais pas, je pouvais le sentir. Il y a toujours une aura de chaleur quand les lèvres de ma mère s'étirent. C'est comme qui dirait magique. J'espère que moi aussi, en grandissant, j'aurai ce sourire là, celui qui rassure sans même s'en apercevoir, celui qui vous soulage de vos maux, qui répare votre cœur brisé. L'insouciance de notre jeunesse me manque parfois Rick, j'espère qu'elle passera ses plus belles années à Poudlard, comme nous il y a bien des années. Encore un silence, preuve que mon père devait acquiescer ce que ma mère venait de lui dire. Il était difficile pour moi de ne pas sourire en les entendant et en les sachant à côté de moi mais ils devaient penser que je dormais, sinon ils risquaient de ne pas être ravis. Une insomnie la veille de ma rentrée à Poudlard, ça n'augurerait rien de bon et ils avaient tellement d'espoirs placés en moi, leur fille aînée, qu'il m'était impossible de les décevoir. Cela ne fait aucun doute ma chère, je la vois déjà avec son uniforme aux couleurs de la maison Serdaigle. Notre petite Hestia est tellement intelligente et mature pour son âge, sa sagesse l'enverra là-bas, cela ne fait aucun doute, encore moins avec des parents qui arpentèrent les dortoirs des aigles fut un temps. Je sentis une boule se former dans mon estomac. J'étais déjà stressée de faire ma rentrée à Poudlard, mais maintenant il fallait que je sois admise chez Serdaigle, sinon mes parents seraient déçus, et ça, je ne le veux pas. Pourtant, moi je m'en fiche, peu importe la maison où le Choixpeau m'enverra. Je sais qu'il fait toujours le bon choix. Si mon destin est d'être une Serdaigle alors j'en serai une. Je n'ai pas de soucis à me faire, mes parents savent qu'on ne peut pas choisir, la décision finale revient toujours à ce chapeau magique. Perdue dans mes pensées, je venais seulement de remarquer que la lumière dans le couloir s'était éteinte et que mes parents avaient rejoint le lit conjugal. Ouvrant les yeux, je me retournais sur le dos, fixant le plafond de ma chambre, un plafond représentant un ciel étoilée et quelques constellations mythiques. Après être restée le regarder pendant des secondes ? des minutes ? des heures ? Je ne saurais le dire, j'ai juste fini par sombrer dans un sommeil profond.



Nous rentrions rapidement dans cette immensité, ce labyrinthe que j'apprendrais à aimer et à découvrir au fil des années, sans nul doute. L'excitation du moment avait pris le dessus sur le stress et la peur, mais lorsque quelqu'un arriva pour nous amener, nous les premières années dans la grande salle, je sentis une boule se former dans ma gorge. C'était l'heure, la répartition, c'était le moment ou jamais de savoir dans quelle maison j'allais passer de longues années d'études. Je sentis une main serrer la mienne et je vis Anna me sourire. C'était rassurant de me dire que je m'étais au moins faite une amie, un peu de réconfort dans mon malheur. Nous traversions la grande salle sous les regards des autres élèves et du corps enseignant. Chacun notre tour, nous étions appelés afin de nous asseoir sur ce petit tabouret en bois avant que l'on nous dépose un chapeau, vieux de plusieurs siècles probablement, sur la tête. Ce simple truc va définir une partie de notre avenir. C'est peut-être laisser un peu trop de responsabilités à un simple bout de tissus non ? Diggory, Hestia ! Je secouais la tête en entendant mon prénom et marchais en direction du tabouret comme si j'allais à la potence. Je pris place et fermais les yeux alors que le choixpeau était sur le haut de mon crâne. Serdaigle, s'il vous plait, pour mes parents, Serdaigle. mumurais je, en espérant que cela m'aiderait à porter les couleurs des aigles. Mes mains étaient agrippées fermement au tabouret, je déglutissais en entendant le choixpeau se tâter sur ma maison. Hum, je vois, je vois. Intelligente, dotée d'une grande maturité et sagesse, Serdaigle pourrait convenir, mais je vois aussi que tu es ambitieuse, maligne, pleines de ressources.. Hum choix difficile ... Serdaigle, serdaigle. Je me pinçais les lèvres, le moment le plus long de ma vie sans aucun doute. SERPENTARD ! Quoi ? Je descendais du tabouret alors que la tablée des verts et argents m'acclamaient comme si je venais de sauver le monde. Je me dirigeais alors encore un peu secouée vers eux et m'asseyais sur un des bancs libres alors que l'un des leurs me tapota l'épaule. Bienvenue dans la meilleure des maisons Diggory ! Je feignais un petit sourire, en pensant que mes parents allaient être terriblement déçus quand ils sauraient ça. Si je n'écoutais que moi, j'étais ravie d'être une serpentard, mais malheureusement, je venais de décimer une tradition familiale. Ce qui me réjouissait dans un sens, j'allais faire ma propre réputation, mon avenir était entre mes mains, mais l'idée de voir mes parents tristes me rendait malade.



Premier retour dans ma famille depuis mon entrée à Poudlard. Nous sommes en hiver et la neige a déjà recouvert tout ce qu'elle pouvait. L'immensité blanche me faisait rêver. J'entendis ma mère m'appeler pour le déjeuner. Je clignais des yeux, secouais la tête et descendais rejoindre mes parents ainsi que mon petit frère. Je pris place autour de la place avant de commencer à me servir en nourriture. Le repas commençait dans le silence le plus complet. Il n'y avait que les bruits de couverts qui venait briser cette ambiance devenue bien trop pensante à mon goût. Papa, je peux avoir le .. Je n'eu pas le temps de terminer ma phrase qu'il me coupa. Serpentard, je ne comprends pas, pourquoi ? Même Gryffondor, j'aurai pu comprendre, j'aurai pu tout accepter, mais eux ?! Ma mère posa sa main sur celle de mon père et lui demanda d'une voix douce de ne pas s'emporter. Je n'ai pas choisi, le Choixpeau l'a fait, il m'a dit que mes ambitions pourraient se réaliser grâce aux serpentards. Je te .. Une nouvelle fois, il me coupa. Je ne veux rien savoir. Qu'a-t-on fait de mal Andreia ? Ce fut les mots de trop et je décidais de quitter la table avant de finir par m'écrouler sur mon lit. Les larmes coulaient le long de mes joues. Tout ce que j'avais toujours voulu, c'était rendre mes parents fiers, et j'avais lamentablement échoué. Ma mère finit par me rejoindre à l'étage. Ma chérie, laisse lui du temps, il était juste trop attaché à ses souvenirs d'adolescence, ça lui passera. Il t'aime plus que tout, tu le sais. Allez vient manger au moins une part de tarte aux citrouilles, c'est ta préférée je le sais. Elle déposa un baiser sur le sommet de mon crâne et s'en alla, me laissant un peu seule. Je finis par sécher mes larmes et rejoindre ma famille afin de manger le dessert en leur compagnie. Le repas se termina dans un silence religieux. Tout comme les autres repas qui suivirent, toutes les vacances furent comme ça. Je repartis donc le coeur lourd à Poudlard, mais bien déterminée à rendre fier mon père par tous les moyens possibles. Cela commencerait par des notes irréprochables et j'avais bien des projets pour la suite, j'en étais sûre, il finirait par oublier que je suis devenue serpentard.


Un silence religieux règne en maître dans les couloirs du ministère. Lorsque soudainement, un bruit perçant de talons claquant contre un sol froid et dur se fit entendre. Un pas calme puis déterminé, sur de lui résonnant dans l'immensité du palace. Je jetais un coup d’œil furtif avant de m'éloigner du chaos autant que possible. J'avais touché du doigt mon olympe, effleuré mes fantasmes, en vain. L'accomplissement d'une vie qui partait en fumée. Les interrogations se bousculaient dans mon esprit, autant de questions qui demeuraient sans réponses. Mon discours était gravé sur mes lèvres voilà des jours, avec pour unique envie d'enfin le dévoiler au plus grand nombre. Un investissement infructueux, un échec qui résonnait dans ma tête sans s'arrêter. Passant une main sur mon visage, je lâchais un soupir. Fuyant l'engouement qui faisait ravage, la presse s’agglutinant autour du nouveau ministre, de la grande perdante. Je ne voulais pas assister à une telle scène, j'aurai tout le loisir de ressasser la nouvelle quotidiennement. Accélérant le pas, je poussais la porte des enfers, avant de prendre une grande bouffée d'air frais. Foulant les pavés de la ruelle, j'essayais de clarifier mes pensées, de les mettre en ordre. Une erreur, un quiproquo, c'était forcément de ça dont il retournait. Comment est-il possible de passer de favorite à grande perdante ? La douce illusion d'un monde juste n'est plus. Vous avez entendu la nouvelle ? Hermione Weasley n'a pas été élue ministre. (..) Vous êtes sur ? Encore un bruit de couloir, je préfère ne pas me prononcer tant que l'annonce officielle n'a pas été faite. (..) Corrompu, le ministère est corrompu, je le clame haut et fort depuis des mois. (..) Je préfère Fawley à la tête du monde magique que cette utopiste de Weasley, une née moldue comme ministre, on aura tout entendu. Voilà ce qui arrivait à mes oreilles alors que je foulais la chaussée, déterminée à m'éloigner de la cohue. Me retenant de pointer ma baguette sur ceux qui osaient prétendre qu'une née modue ne pouvait pas prétendre au poste. Je regardais une dernière fois le bâtiment ministériel, qui commençait à se fondre dans le paysage sombre, avant de transplaner.



Adossée contre un mur en pierres, je fixais amèrement le spectacle insipide qui se tenait devant ma personne. Le temps défilait mais le numéro restait le même. Infâme, répugnant, immoral, je ne saurais qualifier de manière méliorative cet endroit de tous les désirs. L'ivresse de ces hommes qui pensent être souverains de leur misérable vie. Avoir foulé le seuil de ce bordel m'avait ôté le restant de dignité et de fierté dont j'étais encore maître. Une hérésie à mes yeux, mais une hérésie vitale. La honte qui s'était abattue sur ma personne lorsque je m'étais vue recalée de l'immensité ministérielle. Aucune explication, il n'y avait aucune véracité dans les faits, juste des excuses. La trahison d'un être aimé par le passé. Deuxième coup de massue après l'infructueux accès au pouvoir du monde magique. La misère m'était tombée dessus sans prévenir. Seule et désemparée, je m'étais contentée de survivre, n'osant pas remettre les pieds à la demeure familiale, bien trop honteuse. Un cercle sans fin me conduisant à la couronne brisée. Ironique pour la princesse déchue de son trône. Lieu de tous les vices, je peux affirmer que je suis déjà morte à l'intérieur, un pied dans le caveau familial. Une main effleura mon épaule dénudée et je sortis de mes pensées. Tournant machinalement mon visage, devenu sans vie, vers une femme de toute beauté. Blonde, somptueuse, les traits fins, rien ne laissa penser qu'elle puisse, elle aussi, se trouver dans un pareil endroit et pourtant, elle possédait ce lieu. Essaye de sourire s'il te plait, j'ai un client pour toi. Depuis plusieurs mois, j'étais montée en grade, si l'on peut dire. Passer de simple serveuse à fille de joie, ça n'est pas ma définition d'une élévation professionnelle. J'étirais mes lippes rosées. Satisfaite ? La réputation de la blonde la précédait. Impitoyable aux yeux de tous, elle avait été un pilier sans faille alors que j'en avais besoin. Une femme mystérieuse et sombre en qui j'avais trouvé une figure maternelle qui me manquait depuis que celle qui m'avait mise au monde avait disparu assez tôt pour ne pas voir ce que j'étais devenue. Défaisant la pince se trouvant dans mes cheveux, je les laissais tomber en cascade contre mes épaules dénudées. Lequel est-ce ? Dorcas me désigna un homme doucement rattrapé par le temps, un adorateur du Lord certainement, comme la majorité de mes clients. J'avançais gracieusement jusqu'à l'élu de la soirée visiblement satisfait de la marchandise. Attrapant délicatement sa main, j'avançais en direction de l'escalier menant au premier étage. Je sentais ses doigts glisser le long de mon dos jusqu'à descendre dans le creux de mes reins. Je m'empressais de gravir les dernières marches, désireuse d'y mettre rapidement un terme. Poussant la porte d'une chambre que je refermais d'un coup sec, j'entrepris d'entamer ce pour quoi j'étais gracieusement payée.