âge, date et lieu de naissance — Elle est aveuglante. Une étoile plus brillante que toutes les autres. Parfois, même alors qu'il y est habitué depuis vingt-deux ans, Warner se protège les yeux de son éclat. Elle lui brûle la rétine, comme elle empoisonne tout le monde de son sourire mystérieux et de son regard dans lequel on plonge et on se perd. Elle a beau partager son sang, sa vie, ses neufs mois avant son premier cri, elle l'éblouit de trop. Et parfois, il la déteste d'être si lumineuse, de projeter sur lui une ombre qui l'avale tout entier. Vingt-deux ans qu'il lutte contre elle autant qu'il l'aime. Parce que lui, Warner, il n'est pas aussi intéressant, pas aussi intriguant. Juste un gamin binaire qui traverse les années comme une ombre distance la nuit.  nationalité et origines — Qu'il se rassure, Warner. Il n'est pas le seul. Pas le seul à être né à Ste-Mangouste, pas le seul à être né comme le reflet un peu terne de ce qu'il aurait pu être. Pas le seul à regretter parfois de porter un nom si lourd. Pas le seul Parkinson de sa génération. Warner, il est anglais, personne n'en doute jamais. Son accent le trahit, comme ses habitudes grotesques, sa capacité à boire du thé toute la journée en s'offusquant de ne pas le faire qu'à l'heure dite du thé seulement, ou le temps froid et humide avec lequel il est en amour. Et pour autant, il préférerait être ailleurs. Il aimerait sortir de l'ombre et des nuages gonflés de pluie. Faire sa vie, rien qu'à lui, là où on l'attendrait avec impatience où qu'il soit.  sang de sorcier — Non pas qu'on ne l'attende pas, ici. Il y a tant de gens qui l'aiment et nourrissent ses rêves. Sa famille, comme un cadeau empoisonné, dans lequel il a mordu avec avidité et qui lui brûle les gencives. Warner sait ce qui se cache derrière son nom. Après tout, comment l'ignorer ? La dette se paie encore, la renommée aussi. Souillé, ce sang autrefois si pur, trop pur jusqu'à se parjurer en consanguinité. Humilié, ce nom que l'on devinait aux côtés de Voldemort. Radié des grandes familles, éloigné de ces médias qu'ils contrôlaient d'une main de maître. Warner sent peser sur lui les espoirs d'une revanche à prendre bientôt. Il aimerait ne pas avoir à se sacrifier pour ces ancêtres trop cupides et stupides. Il voudrait juste vivre comme le sang-mêlé qu'il est sans souffrir de leurs morsures intemporelles et venimeuses.  profession — Oui, Warner chérit des rêves qu'il n'est pas prêt de voir s'exaucer. Son nom le précède et le poursuit, comme les erreurs passées de ses aïeux. Il est pris dans cette tourmente sans parvenir à redresser la barre de son navire. Pourtant, il voit au loin, vigie maline qu'il est, il sait où il doit aller. Mais il se débat et se fatigue. Et ses buts s'éloignent dans les vagues qui le submergent. Warner, il a envie d'aider. Depuis toujours, il a envie d'allumer d'autres étoiles, de se perdre dans d'autres ombres que celle de sa sœur. Il s'est glissé à Ste Mangouste pour y naître une seconde fois. Non comme un enfant mais comme un homme. Futur médicomage, il maintient le cap autant qu'il peut, contre vents et marées. Et s'il ne se rend pas compte, si même son image est assombrie par le contre-jour de son étoile, il menace d'être un des plus jeunes médicomages de sa génération. De quoi redorer son honneur. Ah, si seulement il pensait comme ça. maison à poudlard — Mais Warner ne pense pas au grand nombre. Il pense en binaire. Zéro ou un. Jamais de deux. Dans sa tête, le verre est plein ou le verre est vide. Jamais à moitié. Tout comme ses échecs sont totaux. Et ses réussites brillantes. Mais l'échelle entre les deux disparaît, n'existe même pas. Warner, il n'était pas fait pour être serpentard. Il n'est pas mesquin, pas même ambitieux. Il est peut-être le moins Parkinson de tous les Parkinsons, mais ça ne le gêne pas. Même si dans leurs yeux, il a vu cette drôle de lueur, cette déception dévorante. Mais les courageux, les hardis, l'ont accueilli. Il s'est senti vivant chez les Gryffondors, aussi fou qu'un téméraire peut l'être, à sa juste place.   statut civil — Vivant, téméraire. Deux mots qui s'affrontent. Warner aime le danger, se jeter au cou de l'adrénaline en espérant qu'elle le sorte des mauvais pas. Il aime se sentir vivre, pulser le sang dans ses veines. Il aime cette sensation grisante du manque de contrôle. Il ne connaît pas l'amour, celui qui rend fou, celui qui perd les gens comme un immense dédale. Il connaît les baisers, les caresses, la sensation de ce cœur qui s'affole parce que tout est relié, tout est physique. Mais il ne sait rien de l'ivresse de l'amour, de ce sentiment qui perturbe toutes les lois physiques, qui rend compliquées même les choses les plus simples, qui transforme un homme en monstre et un monstre en homme.  parcours scolaire — Warner ne s'est pas construit sur les fondations instables des sentiments. Il a bâti son radeau, son bateau, sans efforts. Le génie, ce n'est pas lui. La belle étoile, celle qui attire tous les regards, l'énigme des Parkinsons. Il passe forcément au second plan. Le fardeau de l'ombre est un cadeau. L'absence des projecteurs, la possibilité d'avancer sans se préoccuper des ronces. Le pouvoir de Warner est né de sa fausse discrétion et de son calme apparent. Le bon élève, le bon ami, le bon joueur de  quiddich. Ceux trop passionnés par sa sœur n'auront vu que ça de lui. Pourtant, il y a tant à voir. Plus qu'un bon joueur, Warner a un don pour le quiddich. Plus qu'un bon ami, Warner est une oreille patiente et une langue sur laquelle s'étale un humour attractif. Plus qu'un bon élève, c'est un élève intelligent, incapable de rester impassible devant une injustice ou un abus de pouvoir.  baguette magique — La complexité n'est pas Warner. On lit en lui si facilement. Warner est colère, Warner est sympathie. Mais Warner reste dans l'ombre gigantesque de l'énigme. En fait, sous ses airs d'océan tranquille, le garçon cultive une rage dévorante. Une ire liquide qui goutte dans l'immense vase de sa patience. Un colère si dangereuse et retenue, maintenue prisonnière dans cette silhouette trop calme. Alors, Warner a trouvé en sa baguette une amie, un soutien. Une muselière supplémentaire à ses pulsions destructrices. Vingt-huit centimètres de sequoia, prix de la liberté qu'il obtiendra sûrement un jour, dans laquelle s'est glissé un croc de dragon. Une baguette qui le protège, qui l'accompagne, le sécurise. Une baguette qui lui permet de devenir l'homme plutôt que reflet, prédisposée aux soins de guérisons et à tous ceux qui restent muets.   patronus — Parfois, Warner a le sentiment de se mentir. Prisonnier de tant de chaînes, à traîner de si lourds boulets, à supplier pour pouvoir s'échapper et prendre son envol. Que ferait-il, si telle chose lui arrivait. Il a peur, parfois, de prendre sortir de l'ombre. Que verraient les gens ? Souvent, il préfère se dire que sa vie lui va, que son invisibilité lui sied. Mais son patronus le trahit : la sécurité, il l'envoie valser. Warner, il se fiche bien de ce qui peut l'effrayer. Il saute au devant du danger les yeux grand ouverts pour ne pas manquer une miette du spectacle. Sa baguette crée un ratel, animal un brin opportuniste et agressif, prêt à fomenter de drôles de plans pour s'évader des prisons auxquelles on l'assigne. Une créature capable de se lier à d'autres, pour découvrir un objectif commun. Une bestiole cousine de la loutre et du blaireau, qui montre les dents à bien plus gros que lui, et que l'évolution a chéri sur bien des aspects. Un animal que personne ne connaît mais qui mériterait d'être craint de  toutes les pensées.  épouvantard — Dans les siennes, la peur n'a guère de place. Guère d'importance, plutôt. Ce serait stupide d'aller faire croire que Warner n'a peur de rien. Mais Warner a cessé d'agir avec cette inquiétude handicapante dans le cœur. Il court d'abord, pense après, le plus souvent. Mais il garde toutefois en lui, comme une petite voix qu'il ne peut faire taire, la peur primaire, celle de perdre sa sœur. Lui sans elle, n'existe plus. Il se nourrit de sa lumière, de son ombre, de tout ce qu'elle peut lui offrir ou lui refuser. Il s'est construit selon ses lois, leurs lois. Et son monde perdrait tout ce qu'il a de plus cher si Jade venait à disparaître. Alors, il veille sur elle. Il garde un œil sur ce qu'elle fait, sur qui elle est. Il ne peut rien y faire, mais il ne veut pas être surpris.  amortentia — Warner n'est pas un maniaque du contrôle. Il laisse de la place à la vie, la vraie, spontanée. Mais il a besoin d'être sûr de qui sont ses proches. Il n'offre pas sa confiance à tout ceux qui la désirent. Il se rassure dans des petits détails, pour mieux sauter à pieds joints dans le futur. Quelques souvenirs d'enfance, ou de tendres caresses dans la nuque, il se complaît dans la simplicité des petites choses. Son amortentia est elle aussi mélange de senteurs simples. C'est un parfum acidulé, soupçon de citron, de madeleine et d'herbe verte et humide, fraîchement coupée. Du citron sur la peau, des mignardises sur la langue et ces traces vertes sur ses genoux. Mérite à leurs essais parfois risqués au quiddich, dans le jardin familial. Autant de souvenirs auxquels il se rattache quand rien ne va. localisation — Tous ces souvenirs le relient à Jade, autant que la maison qu'il partage. Maison de leur exil, de leur indépendance. Cette liberté qu'ils pensaient trouvé, ils n'en ont obtenu que les quatre murs de leur prison. Mais c'est une prison qu'ils tolèrent et acceptent, tant qu'ils sont là l'un pour l'autre. Ils vivent derrière leurs barreaux au onze Wiggaton dans le village de Loutry Ste Chaspoule. Warner s'y sent bien. Chez lui, prêt à ouvrir ses ailes pour s'envoler.  Chez lui, prêt à se laisser avaler par Jade quand il en ressent le besoin. Chez lui, un endroit où il peut devenir lui, Warner. Pas le fils de ses parents, ni le descendant de ses aïeux, ni le Gryffondor de Poudlard. Juste Warner. Warner avec Jade, l'écrin de sa fougue, l'écrin de son calme.  don magique — Elle a toutes ces belles possibilités. Tant avec elle, avec les autres, qu'avec lui. Elle le rend plus fort, plus faible, meilleur et pire. Elle est particulière, ce que lui n'est pas. Oui, il est unique, il est Warner. Mais il n'a rien sinon sa baguette et son caractère. Son passé et son futur à créer. Il n'a pas d'aptitudes rares. Il ne peut pas changer la couleur de ses cheveux, ni lire dans le crâne des autres. Il peut simplement les sauver, les faire rire, leur faire peur. Aimer puis détester, offrir du paradis ou de l'enfer. Il a le luxe d'avoir en son cœur le bon comme le mauvais. Le sauveur et le bourreau. Un être ambivalent et extrême, qui jongle entre les deux réponses avec une imprécision domptée par ses pulsions. Son don s'arrête là. Bien loin de la magie incroyable de celle qui partage plus que son sang. qualités et défauts — Pourtant, Warner ne se formalise pas de ce qu'il ne peut pas faire. Nombreux sont ceux qui le pensent inférieur à Jade. Peut-être ont-ils raison. Souvent, il se compare à elle, mais si elle le surpasse dans bien des domaines, il en existe aussi où elle s'agenouille devant lui. Il n'est pas le mystère, ni l'océan insondable. Il est le feu, net et dévastateur. De l'allumette au brasier, il n'y a qu'un pas. Tout comme lui. Le bois est sec, paraît inoffensif. On l'apprécie parce qu'il sourit, parce qu'il partage, parce qu'il protège. Il est malin et sincère, le genre à s'amuser de tout avec une certaine bienveillance, sans faire trop de vagues. Mais si on l'enflamme, il se laisse dominer. Par cette colère qu'il abrite et nourrit depuis toujours. Il ne réfléchit pas, dans ces moments-là, avance malgré les flammes, malgré les larmes. Warner, il aime la vie, il aime la sentir au creux de sa poitrine, partout à filer dans ses veines. Il aime le bonheur, et travaille pour l'obtenir. Ce bonheur que l'on doit mériter. Doucement, il fait ses preuves. signe distinctif — La route est longue avant de s'épanouir, de devenir Warner. Warner médicomage. Warner frère d'une Jade sereine. La route est longue et semée d'embûches. Mais ça ne l'effraie pas de se donner les moyens d'un parvenir. De prendre des risques et des chemins détournés. Il garde en tête qu'il peut devenir qui il veut. Des objectifs qui pèsent lourd sur sa poitrine – médaillon qui protège une photographie de sa sœur, dans sa poche – miroir ô mon beau miroir, parle-moi de Jade, démon de tous mes enfers, et sur son dos – i grieve nothing, i take everything en lettres encrées et brûlantes. Tant de boussoles pointées dans la même direction.  faits notables — Il l'atteindra, pour sûr. Plus vite certainement que ce qu'il s'imagine. Car ses pas sont grands, grands comme les sourires qu'il balance et les blagues qu'il ne retient pas. Grands comme sa manière de rendre chacun plus vrai et plus beau. Warner, on l'aime toujours, au premier regard. Tant que son nom est tu, sa sympathie mordante suffit à convaincre et persuader. On lui fait confiance, on lui donne sa main pour parer la douleur. Il est un ami comme on en connaît peu, un médicomage déjà élevé bien plus haut qu'on pourrait le penser. Il pense à autrui, il rêve pour autrui. Sa perspicacité est un atout, dans ces relations qu'il sait si bien créer. Et elle ne lui fait jamais défaut quand c'est le pire de lui qui doit s'exprimer. groupe — Souvent, le pire, Warner tente de le garder pour lui. Il n'aime pas se voir tout flamme, brasier mortel. Il s'est que c'est là, ça couve juste sous sa peau, comme un drôle de ver brûlant qui menace de l'immoler. Il préfère garder pour lui, fermer la bouche pour empêcher l'oxygène d'alimenter le foyer. Il préfère sourire et faire semblant, un peu, ou à moitié. Slow life. Chez lui, rien ne sert de mentir. Jade voit bien en lui le nuisible qui rampe et traîne sa queue rougeoyante. Mais à l'extérieur, là où plus rien ne le protège, il ne dit rien. Il a ses idées, bien sûr. Mais elles sont sous sa langue, bien cachées. Le gouvernement est crapuleux, il le sait. Il n'aime pas ça. Mais tant qu'il vit et frôle son bonheur des doigts, tant qu'elle vit et frôle la quiétude des doigts, il ne dira rien. Il n'agira pas. Mettra ses œillères et filera droit. Ou presque.  

pseudo et prénom — spf, amandine. âge et région/pays — vingt-deux ans, bordeaux. comment as-tu découvert le forum ? — sur prd, me semble-t-il. quel est ton avis sur le forum ? — il est diablement beau, et les persos  outrageusement géniaux.  quelle est ta fréquence de connexion par semaine ? — un peu tous les jours, j'suis une addict.   ton personnage est — () prédéfini (x) scénario () inventé ton avatar est — logan    lerman. un dernier mot — j'ai une p'tite faim, là tout de suite.  

Il ne bouge pas, s'amuse à faire semblant qu'il est mort. Que le trépas l'a enlevé à ce monde qui grésille et qui bat. Il ne bat pas au rythme de son cœur. Il bat au rythme du chaos de toutes les créatures qu'il abrite. Warner n'est pas mort, loin de là. Il ressent tout, vit entièrement, de ses chevilles nues à ses oreilles offertes. L'herbe verte contraste avec sa peau claire d'anglais et le soleil la réchauffe de sa langue printanière. Le vent le survole, brise divine qui anime ses cheveux. Les yeux clos, il lutte contre la lumière qui l'aveugle à travers ses paupières. Il s'efforce de ne pas y penser, de plutôt se concentrer sur les brins d'herbe qui glissent entre ses doigts, sur le soleil sur sa peau, sur le vent qui décrit son profil en sifflant. Warner adore le vent. Il ne s'est jamais expliqué pourquoi. Le vent, ça lui donne envie de crier, de rire et de pleurer, tout à la fois. D'écarter ses bras et de se donner en offrande à tous les zéphyrs, les galernes et les aquilons de cette planète.

-Qu'est-ce que tu fiches ?

Il ouvre les yeux et les referme aussitôt. Une grimace lui tord les lèvres et il se tourne sur le ventre. Elle est là, juste à côté de lui, accroupie. Ses jambes sont fines, autant que les siennes. Ils n'ont jamais été très imposants, tous les deux. Pas physiquement, en tous cas. De là où il est, il ne voit que sous sa jupe et il préfère éviter de lever les yeux.

-J'attends.
-Quoi ?
-J'sais pas.
-T'es con.

Il reçoit une tape sur le crâne et se surprend à sourire. Ouais, il est un peu con, parfois. Mais pas cette fois. Prendre le temps de vivre l'instant présent, ça leur semble à tous si difficile. Eux qui vivent avec leurs regrets, leurs déceptions, leurs amertumes. Eux qui se nourrissent de ces sentiments pour créer un futur meilleur, pour mieux rebondir comme ils disent. Ils se préparent pour demain, pour après-demain, en essayant de parfaire hier. Mais aujourd'hui, rien. Juste une étape d'un plan bien plus grand, bien plus intense. Ils le pensent sincèrement. Et pourtant, rien n'est plus intense que cette expérience de vie. Réaliser qu'on respire, que l'air s'engouffre dans nos poumons, que notre cœur bat à peu près régulièrement. Que nous sommes vivant. Simplement vivant.

Il garde la tête basse, ses bras croisés sous son menton, alors qu'elle s'assied en tailleur devant lui. Jade partage tant de souvenirs avec lui. Des bons, des mauvais. Mais jamais ils ne seront assez mauvais pour qu'il regrette une seconde d'être né son frère. Jade, elle est son tout. Comme le vent dans ses cheveux, le soleil sur sa peau, l'herbe entre ses doigts, l'air qui soulève sa poitrine et son cœur qui bat. Boum, boum. Elle le fait vivre.

-Tu te rappelles Madame Rowling ? Qu'il demande en arrachant un brin d'herbe à côté du pied de sa sœur.

Elle hoche la tête. Entre ses doigts, deux pâquerettes à peine écloses se font déshabiller de leurs pétales. Un sourire germe sur leurs deux visages, échos de ce souvenir qu'ils partagent. Le goût du beurre et du citron renaît sur les papilles. Les madeleines de Madame Rowling. Warner partait en début d'après-midi pour se glisser dans son jardin. Avec le temps, il avait amadoué le chat râleur de la vieille dame, si bien qu'il ne feulait plus à son approche, et préférait plutôt se frotter à ses jambes en ronronnant. Habilement, il s'avançait jusqu'à la fenêtre de la cuisine qu'elle ouvrait des deux battants lorsque ses pâtisseries sortaient du four. Rowling posait la plaque encore brûlante sur le bord de la fenêtre pour faire refroidir les petits gâteaux. Délicieuses madeleines. Dorées et gonflées, moelleuses à s'en damner. Warner restait bien collé contre le mur, en squat sur ses cuisses, le chat entre ses jambes, et amenait sa main jusqu'aux madeleines qu'il chapardait discrètement. Une fois, il s'était brûlé. La seconde, il avait pris soin à éviter la plaque. La vieille Rowling s'était ainsi fait voler trois madeleines tous les premiers mercredis du mois pendant des années. Une pour Jade, une pour Warner. Deux pour Warner : il n'avait jamais la foi d'attendre son retour à la maison et en grignotait une sur le chemin. A bien y penser, Warner était certain que Rowling était au courant de ses manigances. Peut-être s'amusait-elle à voir rentrer son chat ces jours-là, ou à faire quelques madeleines supplémentaires, juste pour lui.

-J'aurai peut-être dû la remercier... tu sais, pour les madeleines.
-Elle est morte, Warner, répond-elle de ce ton un peu froid qu'elle réserve à  la majorité de ses discussions.
-J'veux dire, avant qu'elle ne meure, Jade, surenchérit-il en ponctuant le nom de sa sœur du même ton qu'elle.

Il se surprend à sourire encore. Quand il ne sont que tous les deux, il y a cette légèreté dans ses mots, ses gestes. Il n'a rien à prouver à Jade. Elle le connaît par cœur. Lui, le feu qui crépite et qui s'embrase dans la seconde. Le calme factice, l'ardeur soudaine. Il est tout ça à la fois. Et elle, elle est tellement plus. Dans ses yeux se déploient les ailes de l'infini mystère. Ses mots portent le décor et les acteurs de tout un monde que l'on ne peut imaginer. Alors, l'ombre de cet immense univers s'étale derrière elle et l'avale lui, tout entier. Il fait partie de cet univers, le seul peut-être qui ait le droit de l'approcher. Même au sacrifice de son propre monde.

-Maman a pas l'air d'aller bien, en ce moment, annonce-t-il sans lever les yeux.

L'herbe se noue entre ses doigts, se casse et s'arrache. Il préfère le vert au blanc des pâquerettes. Il laisse les fleurs à sa sœur, même si elle est loin d'être la jeune fille romantique à porter du liberty.

-C'est bientôt l'anniversaire de la mort de Papa.
-Ah ouais, j'avais zappé.

Il a cet air un peu las des conversations qui ne lui plaisent pas. Il vient de mentir à Jade. Et elle s'en est rendu compte, pour sûr. Il n'a pas oublié la date d'anniversaire de la mort de son père. Mais il n'a pas non plus envie de s'en souvenir. Warner détestait son père. Cet homme froid, coupant, cinglant. Il détestait ses regards méprisants de l'homme insatisfait de ce que devient son plus jeune fils. Il détestait aussi sa manière d'obliger Jade à travailler encore et encore, jusqu'à tomber de fatigue, pour contrôler ses couleurs capillaires. Il le détestait aussi pour ces mains trop grandes qui faisaient trop mal, parfois. Finalement, maintenant qu'il est mort, Warner ne se porte que mieux. Il se donne le droit de grandir comme bon lui semble, de choisir le métier qui lui plaît et de couper autant de ponts qu'il veut avec les terribles traditions Parkinson. Tout ce que son père aurait abhorré.
Il s'assoit finalement, face à Jade. Ils s'observent de leurs yeux océans, comme quatre perles qui se toisent et se répondent. Dans les prunelles de Jade, il se voit lui, reflet si clair. Mais il a du mal à la voir elle, perdue dans un flou gaussien duquel elle ne se sort pas. Perdue.
A son poignet, il voit le bracelet qu'elle porte toujours. Celui qui la remet dans le droit chemin quand elle en sort. Il tend le bras et se saisit de la main blanche de la jeune fille. Il laisse ses doigts triturer le bijou, comme elle le fait toujours.

-Ignite, Jade, qu'il murmure
-Ignite, Warner, qu'elle répond dans un soup(r)ir.

Dans son dos, les lettres ancrées se découpent sur sa peau blanche. C'est une promesse qu'ils se font, à chaque fois qu'ils récitent ces mots.

Bienvenue officiellement sur le forum !   ça y est, jeune padawan, tu as réçu le test final, tu es officiellement validé ! Avant toute chose, laisse moi quelques mots sur ta fiche : ta plume est vraiment magnifique et Warner est un personnage vraiment intéressant, bravo pour ta fiche. (un admin viendra te mettre ta couleur ) Franchement, bravo ! et maintenant, un petit rappel de ce que tu ne dois pas oublier avant de commencer des RPs   déjà, la danse de la joie  de Dumbledore t'accueille sur le forum, clique ici (attention les yeux   ). Maintenant, il faut que tu passes par ce portoloin pour recenser ton fabulous avatar ! C'est très important et nous te demandons d'être rigoureux sur ce point. D'autre part, qui dit validation, dit carnet d'adresses ! Tu vas pouvoir te créer un carnet pour gérer tes liens en te rendant sur ce sujet ! Lis bien les instructions avant de commencer   Ensuite, il est important de passer dans cette partie pour te recenser où il faut. Premièrement, pense à t'enregistrer parmi les sorciers de grande-bretagne en cliquant ici. Ensuite, il faut bien travailler (au diable les paresseux   ) alors viens demander un job ici et parce qu'on a tous été à l'école (même mondingus   ) il faut bien recenser son parcours scolaire (et ses retenues) en cliquant ici. Enfin, avoir un toit sur la tête c'est mieux, alors demande un logement dans cette partie. D'autre part, si t'es un peu bizarre, que tu as des dents pointues etc... Viens recenser ton don magique dans cette partie. Si tu as décidé d'incarner un personnage issu d'un famille prédéfinie du forum, fais également un tour dans ce sujet. Ca y est, tu es presque en norme   maintenant, sache que tu peux avoir le droit à quelques extras !  tout d'abord, tu peux créer un scénario ou un semi-pv dans cette partie pour les scénarios et celle-ci pour les semi-pv. Tu peux également créer ta propre famille de sorciers (cool hein ?   ). Rends toi dans cette partie pour en savoir plus sur cette possibilité. Maintenant, tu peux t'éclater et faire la danse du feu     tout d'abord, tu peux FLOODER parce que le flood, CEY LA VIE   alors viens poster un petit mot tout doux ici et participer aux jeux du forum   Découvre aussi la partie dédiée au shipland et aux RPs des membres en prenant ce portoloin. Tu vas t'éclater avec nous   et si tu n'oses pas te lancer dans un RP tout de suite car tu es timide, nous avons LA solution   lance une recherche de partenaire RP en postant ici. N'oublie pas de consulter régulièrement les nouveautés du forum pour être informé de l'arrivée des intrigues/events et des animations où tu es invité à participer !

Si tu as des questions, l'ensemble du staff reste à ta disposition et nous avons également mis en place une section parrainage où nous t'invitons à t'inscrire pour obtenir un parrain ou une marraine et ainsi, être guidé en mieux dans l'intégralité du forum !